Depuis le 3 février dernier, les cinéphiles algérois ont droit à des projections de films de différents Etats européens qui se poursuivront jusqu'au 11 février prochain. Le film d'ouverture, Alice, du réalisateur Marco Matins, sorti en 2005, c'est l'histoire d'un père qui, depuis la disparition de sa fille (193 jours), répète le même parcours qu'il a fait le jour où Alice, sa fille, a disparu. La rage et l'obsession de la retrouver l'ont conduit à installer des caméras vidéo un peu partout dans la ville, enregistrant le mouvement des rues… (voir notre édition de jeudi en page 12).Mercredi dernier, c'était autour de l'Espagne d'entrer en jeu avec le film du réalisateur José Luis Guerìn, Dans la ville de Sylvia (2007). La trame du film est simple, un jeune homme, sur une terrasse de café, observe avec attention le comportement des personnes qui l'entoure esquissant, sur un calepin, des croquis de ce qu'il voit. C'est la gent féminine qui est “la proie de son coup de crayon”. Soudain, il croit reconnaître Sylvie, une jeune femme assise à une table. Il en est persuadé. Il ne l'a pas oubliée depuis leur dernière rencontre qui remonte à 4 ans… S'engage alors une course-poursuite “clandestine” dans les dédales des rues de Strasbourg. Une filature quasi obscène, entre le doute et la certitude, un homme court après un souvenir ou un mirage. En fait, dans ce film, le scénario est quasi inexistant. Cependant, l'image est très forte, très puissante. Dans la ville de Sylvia, les images ne raconte rien, ou pas grand-chose, elles révèlent sans mot dire une poésie visuelle qui remue en nous plein de souvenirs. Tout se déroule dans un lieu commun : la rue. Jeudi dernier, le public était convié à trois projections. À 13h30, Tout n'est qu'amour (2007), est une comédie romantique hollandaise du réalisateur Jorem Lürsen. Les évènements du film se déroulent au mois décembre, avant les fêtes de Noël… L'amour est comme le Père Noël, il faut y croire, sinon on n'a rien. La trame du film gravite autour de personnages qui se connaissent “bien” ou se sont connus au fil des évènements. De belles histoires d'amour qui se termine en “happy end”. À 15h30, c'est Les aventures de Tzatziki (1999), film proposé par la Suède et destiné au jeune public. C'est l'histoire d'un petit enfant, Tzatziki, qui vit seul avec sa mère, une chanteuse de rock. Son rêve à lui : rencontrer son père, qui, selon sa mère, est un champion de pêche de poulpes. Obstiné et déterminé, l'enfant tentera d'arriver à ses fins. À 18h30, le public renoue avec l'Histoire. Celle d'un pays, la Hongrie. Avec The sun street boys (2007), c'est l'un des moments forts de ce pays de 1956, qui est repris par le cinéma, de fort belle manière. Ce film relate les combats livrés bec et ongles par les “gars de Pest” qui ont osé défier le destin en résistant aux panzers d'une des superpuissances mondiales. L'histoire commence le 23 octobre 1956 et se termine le 4 novembre de la même année.Une fin de semaine bien remplie, pour le grand bonheur des amoureux de la belle image. Amine IDJER