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Le plan économique de Bouteflika est-il réalisable ?
Il a promis 150 milliards de dollars en pleine crise financière
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2009

Une inconnue reste la durée de la “tempête” financière mondiale, en un mot, la date de reprise des économies d'Amérique du nord et d'Europe. En cas de persistance de la chute des prix du pétrole au-delà de 2010, l'Algérie n'a pas d'autre choix, dans une telle optique, que de puiser dans ses réserves en devises, dans un scénario de maintien du rythme des investissements publics au cours des cinq prochaines années.
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en annonçant jeudi sa candidature, a indiqué vouloir reconduire sa politique de développement des infrastructures, en promettant un plan de 150 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pouvant créer “trois millions d'emplois”. Dans une conjoncture de crise mondiale conjuguée à une forte baisse des prix du pétrole, l'optimisme affiché par le “candidat indépendant” pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Certes, une grande majorité des économistes estiment que l'Algérie peut maintenir pendant plus de deux ans le rythme des investissements publics.
En termes de capacité d'épargne financière, les ressources nettes du Fonds de régulation des recettes
(4 192,5 milliards de dinars à fin novembre 2008) et l'excès de liquidités des banques (2 418 milliards de dinars à fin novembre 2008) permettront de financer les dépenses d'investissement de l'Etat et de couvrir les flux de crédits bancaires à l'économie sur une période de plus de deux ans, même à un rythme supérieur à celui enregistré en la matière. La question n'est pas de savoir combien de temps l'Algérie tiendra, mais quelle serait la durée de cette crise ? Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que ce n'est pas facile de savoir de quoi demain sera fait. La panique financière a bien été stoppée, mais la confiance n'est pas revenue. Surtout, l'économie réelle flanche partout : l'immobilier plonge, la consommation est en berne, l'investissement recule et le chômage repart à la hausse. La vague de défiance et le rationnement du crédit déclenchés par la panique financière ont brutalement accéléré un ralentissement économique déjà bien engagé en Europe et aux Etats-Unis. Une faiblesse durable des prix du pétrole se traduirait pour l'Algérie par un fort amenuisement des fonds accumulés dans la Caisse de régulation et par une baisse des réserves en devises du pays. Le principe de précaution exige une vigilance accrue en matière de programmation et d'exécution budgétaire dans le cas d'une baisse plus longue de l'épargne budgétaire. Mais au-delà de la capacité de l'Algérie à financer ce nouveau programme, il faut s'interroger sur sa pertinence. Des économistes estiment que dans une économie en transition et de surcroît sous-industrialisée, les politiques de demande échouent toujours. Les deux programmes d'infrastructures, lancés par le président de la république, n'ont pas profité aux entreprises algériennes. Le produit industriel à prix constant en 2007 est quasi le même qu'en 1983. La croissance économique, les revenus de l'Etat et la capacité d'épargne du pays sont très dépendants du secteur des hydrocarbures. La part du secteur des hydrocarbures dans la production de la richesse nationale est passée de 33% en 2002 à 55% en 2008. L'effondrement progressif du secteur public n'a pas été contrebalancé par le développement du secteur privé en valeur ajoutée, ni par le développement apporté par les entrepreneurs étrangers. Le secteur manufacturier, théoriquement source de la croissance à long terme, représente moins de 5% du produit intérieur brut et moins de 2% des exportations. Même le taux de chômage, après avoir baissé considérablement, est remonté en 2007, par rapport à 2006. En effet, selon l'ONS, la population active en chômage ou population active à la recherche d'un emploi est estimée à 1 374 000 personnes en octobre 2007, soit un taux de chômage de 13,8% contre 12,3% en 2006. L'emploi non permanent et donc instable, représenté par les salariés non permanents, les apprentis et les aides familiaux, est estimé à 36,9% du total des occupés. Les exportations hors hydrocarbures représentent seulement 2% des exportations globales. Alors que les importations, dopées justement par le plan de relance, ont pris l'ascenseur. L'entreprise, du reste, qui est au cœur de l'essor du pays, continue à faire face à un climat des affaires encore contraignant en dépit des progrès réalisés : accès problématique au foncier, système bancaire en retard, administration lente. La mise à niveau, dont dépend la compétitivité de l'appareil de production local, accuse de surcroît un retard dans un contexte d'ouverture plus large du marché algérien, faisant planer le danger sur la pérennité de la majeure partie des entreprises publiques et privées. Les transferts de devises vers l'étranger sont en augmentation, résultant de la dépendance technologique et du recours aux entreprises internationales pour les grands projets. Autre difficulté : face à la multitude de projets à réaliser, l'Algérie ne dispose pas de nombreuses entreprises d'envergure, capables d'achever les ouvrages dans les délais et dans les normes de qualité. Cette situation est à l'origine d'ores et déjà d'un grand gaspillage de l'argent public reflété par les réévaluations, les glissements dans le planning de réalisation des projets, l'attribution de projets à des entreprises incapables de soutenir un rythme de réalisation standard, notamment dans le secteur du bâtiment, des travaux publics. Toutes ces insuffisances font que malgré l'injection de plus de 160 milliards de dollars, la croissance économique reste molle, et dépend toujours des prix du pétrole. La réussite d'une politique économique génératrice d'une croissance forte et durable dépendra des incitations données à l'émergence d'une classe d'entrepreneurs dynamiques, porteurs d'innovations et générateurs de valeur ajoutée. Il faut alors privilégier les véritables facteurs-clés de succès d'une économie : privilégier les dépenses en vue d'améliorer qualitativement les qualifications humaines, moderniser le management institutionnel et orienter les ressources vers la création d'un tissu de PME/PMI modernes.
Meziane Rabhi


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