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Entre richesse des sites et archaïsme des services
Tourisme à l'est du pays
Publié dans Liberté le 10 - 03 - 2009

À Tébessa, les découvertes archéologiques, avec leur poids mystique, créent une prise de conscience de la nécessité de développer un tourisme culturel au pied du mont de Djebel El-Djorf. À Annaba, des agents de voyages discutent de leurs préoccupations.
Outre les sites balnéaires enchanteurs qui font la réputation touristique de Skikda, cette ville dispose d'un héritage culturel qui la prédestine à devenir une destination de choix pour les amoureux, néophytes, collectionneurs et professionnels des arts plastiques. En résumé, pour les adeptes du tourisme culturel. L'incendie qui a touché, récemment, l'hôtel de ville a, certes, amputé cette ville d'une partie de son patrimoine culturel mais a, en revanche, donné un coup de pub en dépoussiérant un trésor culturel jalousement préservé dans des endroits hermétiquement fermés au grand public.
La récente visite d'experts du ministère de la Culture ont confirmé la perte de 6 toiles et d'une fresque calcinées ainsi que de la disparition d'une septième toile dont Liberté en a fait l'écho. En effet, des toiles peintes de mains magiques par de célèbres artistes peintres ornent le hall et le bureau du maire de Skikda. Le bureau de ce dernier peut se targuer d'être le plus richement décoré des maires en matière de création artistique. Même le président Houari Boumediene fut obnubilé, lors d'une visite en 1970, par une toile le Bassour d'Etienne Dinet qui lui a été, d'ailleurs, offerte.
L'essentiel de ce trésor en art plastique, les Skikdis le doivent particulièrement au maire Paul Cuttoli et à sa femme Marie, des collectionneurs connus dans le milieu des arts plastiques, comme rapporté dans le livre Les peintures de l'hôtel de ville de Skikda, édité en 2007 par la mairie de cette ville.
L'art et les châteaux
pour charmer
Ce livre qui s'est basé sur les archives de l'hôtel de ville fait savoir qu'une trentaine de tableaux de peintres célèbres, d'amateurs et d'anonymes ont été achetés durant les années 30 et 40 par la mairie de Skikda.
Cet amour pour les arts plastiques a inspiré les artistes peintres natifs ou ayant séjourné à Skikda comme le géomètre Jules Chabassiere qui a légué deux tableaux, Théâtre romain et Mosquée de Sidi Okba.
Le tableau le Port de Stora a été peint par le poète Paul Rossi. Une décoration murale Scène champêtre est l'œuvre de Louis Randavel. Tous les trois étaient des conseillers municipaux de l'époque de Philipeville. D'autres peintres amateurs comme Fournier Ricoux, Louis Haas, Roland Irolla, Jean Methey ont participé avec leurs œuvres à enrichir le patrimoine culturel de la ville de Skikda.
D'autres œuvres qui forment les toiles reconnues de grands artistes de réputation mondiale comme le Veuf et les Berges de la seine de Jean-François Raffaëlli, la Femme, de Charles Chaplin sont répertoriées dans le patrimoine culturel de la ville de Skikda. D'autres toiles, considérées comme des copies anonymes, sont reconnues comme de grandes créations artistiques. Le trésor de la ville de Skikda est également composé de tapisserie de grande valeur artistique.
Deux tapisseries l'une intitulée la Barque de Dante et l'autre les Femmes d'Alger dans leur appartement d'après Eugène Delacroix, ont été manufacturées dans les ateliers d'Aubusson, selon les archives de l'hôtel de ville de Skikda.
Le patrimoine artistique de la ville de Skikda post-indépendance a été sensiblement enrichi par le défunt artiste peintre, et ancien moudjahid Abdelaziz Ramdane. Ce dernier a donné le cachet révolutionnaire au trésor culturel de cette ville. Plusieurs de ses tableaux ornent les murs de l'hôtel de ville comme son œuvre Vision sanglante du 20 août 1955, immortalisant les évènements de cette date historique dans la lutte armée du Nord constantinois. Ramdane Abdelaziz était le fondateur de l'école communale des Beaux-Arts et son directeur depuis 1979 jusqu'à sa mort. D'autres artistes peintres natifs de cette ville comme Mohamed Boudjemaâ et Messaoud Bounemour ont contribué à enrichir la création artistique dans cette ville. Le trésor culturel skikdi est aussi composé de vestiges romains, le théâtre romain a été construit 45 avant J.-C. Récemment, une opération de restauration a été effectuée sur la partie antique tout en aménageant un jardin archéologique où son exposés des pièces archéologiques, des chapiteaux, des statues, des colonnes, des architraves…
Des citernes de l'époque romaine, situées à Bouyala et Stora, sont toujours utilisées pour l'alimentation en eau potable. Les remparts de la ville de Skikda de l'époque romaine à Bab El-Aurès et Bouàbaz ont été restaurés durant l'époque coloniale française.
Le Théâtre régional de Skikda est presque semblable à un théâtre à Rome. De l'architecture française, on peut citer l'hôtel de ville de style néo-mauresque, un joyau architectural, une œuvre de l'architecte Charles Montaland, durant les années 1930. La gare ferroviaire, du même style néo-mauresque que celui de l'hôtel de ville est également un site visité par les touristes.
Ce style domine l'architecture du Château Bengana, un monument classé patrimoine national, une beauté architecturale, décoration et mosaïques, utilisé comme résidence d'accueil de la wilaya. Plusieurs autres vestiges et ruines de civilisations diverses que recèle le sous-sol de toute la wilaya de Skikda n'ont été découverts qu'accidentellement lors des opérations de creusement lors des travaux de construction ou de canalisation. Le sous-sol Skikdi, nous dira un technicien en archéologie, renferme un patrimoine archéologique lourd qui demande des fouilles d'experts. L'archéologie est aussi une richesse qui peut faire de Skikda une destination touristique autre que balnéaire.
Des découvertes
archéologiques à Tébessa
Le parc archéologique de Theveste, l'actuelle Tébessa, qui dispose de plusieurs sites historiques retraçant l'histoire authentique de toutes les civilisations qui se sont succédé dans ce vaste territoire, puisent leurs très lointaines origines d'abord dans la préhistoire en passant par la mythologie berbère puis l'époque romaine, byzantine jusqu'à l'époque ottomane. La présence d'objets et de vestiges antiques atteste de ce brassage civilisationnel. Ainsi, 23 sites historiques ont été classés dernièrement comme patrimoine national parmi eux quatre monuments accéderont au rang universel et international.
Il s'agit de l'Arc de triomphe (porte de Caracalla) érigé en l'an 211 de notre ère en l'honneur de Septime Sévère. Le temple de Minerve, dédié à la déesse de la sagesse, l'amphithéâtre La basilique (sainte Crispine) qui représente le plus vaste édifice de la chrétienté africaine de l'époque.
Pour l'histoire, Crispine est la première femme religieuse de la région qui fut exécutée par les légionnaires romains païens et depuis, cet édifice religieux porte le nom de cette femme martyre pour la nouvelle religion. Selon la même source, une enveloppe financière de 10 millions de DA a été allouée à la direction du tourisme de Tébessa pour recenser tous les sites archéologiques existants afin d'élaborer une carte monographique pour le Parc archéologique national qui servira de guide majeur des férus d'histoire ou des visiteurs de passage. Rappelons que le gouvernement prévoit la création d'un Centre régional de recherches archéologiques à Tébessa surtout avec les dernières découvertes de vestiges romains à El-M'ridj, Tazbent et à Stah Guentis.
Pénible le métier de voyagiste
Au moment où l'Algérie cherche à se créer une part dans le marché touristique mondial, les agences de voyages nationales cherchent encore leurs repères. Seuls les problèmes liés à l'émission des touristes, l'out going, mobilisent la corporation. Ce qui est logique car dans la conjoncture actuelle, il s'agit des seuls produits rentables. C'est ce qui se dégage de la rencontre qui a regroupé, le mois dernier chez Hippone Voyages, les agences activant dans les wilayas de Annaba, Skikda et Constantine autour du thème générique “Respect des règles d'éthique et les relations avec l'Office national du hadj et de la omra”. Une occasion d'un grand déballage pour les professionnels du secteur.
Les voyagistes ont, non seulement, déploré ce qu'ils qualifient de lenteurs administratives handicapantes qui pourrissent leurs relations avec leur ministère de tutelle, mais aussi le manque de communication des agences entre elles. Deux lacunes dont les effets se sont répercutés négativement sur le capital crédibilité des agences engagées dans la récente campagne de pèlerinage sur les lieux saints de l'Islam et l'organisation des omra, a-t-il été souligné.
Pour la majeure partie des voyagistes qui ont assisté à la rencontre, la maldonne à l'origine du malaise viendrait de l'absence de représentativité des professionnels. Devant la gravité de la situation, et qui aurait poussé de nombreuses agences à la faillite, a-t-il été affirmé, c'est un véritable appel qui est lancé aux responsables du département de Rahmani pour qu'ils contribuent à l'instauration d'“une politique touristique claire et durable”. À ce propos, un participant évoquera les entraves liées à l'obtention des visas, s'agissant de l'organisation des opérations de pèlerinage et de la omra. “Il est malheureux de constater qu'une simple légalisation de document au niveau de notre propre ministère de tutelle prend plusieurs semaines, voire un mois, alors que les autorités saoudiennes ne nous délivrent des visas qu'au prix de difficultés insurmontables. C'est tout simplement décourageant…”, dira ce gérant d'agence de voyages excédé.
Un de ses confrères rappellera que des dossiers de visas spécial Omra 2008 ont été rejetés unilatéralement par les autorités du pays hôte sous prétexte d'une diminution des quotas pour l'Algérie. Une décision impromptue qui a mis dans la gêne les voyagistes de plusieurs villes du pays, obligés non seulement de rembourser leurs clients mais de subir les récriminations de ces derniers, devait regretter celui-ci.
B. A./M. H./A. A.


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