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Les gens protègent leur vie pour survivre mais sans vivre pleinement
Violence et criminalité
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2009

Vivre en sécurité est l'un des soucis majeurs du citoyen algérien d'aujourd'hui. Le phénomène de la violence et de la criminalité sous ses différentes formes et dans tous les milieux, scolaire, familiale ou dans la rue et les stades prend de plus en plus de l'ampleur ces dernières années. La violence a toujours existé. Se protéger est une réaction naturelle. Mais ces derniers temps, le phénomène est passé à une phase extrême. Dans les actions et les réactions. Les citoyens n'osent plus se déplacer en ville. Prendre une grande somme d'argent avec soi n'est plus envisageable, et pour les femmes, il n'est plus question de porter de bijoux. “Nous ne savons plus où aller ! Nous sommes devenus des prisonniers à cause de la violence. Nous avons peur des agressions, surtout pour nos enfants”, nous dit Mourad, un père de deux enfants.
Amina rentrait tranquillement chez elle à 18h, à pied, en passant entre deux immeubles pour prendre le chemin menant à son quartier, quand deux jeunes hommes la sommèrent de s'arrêter. Elle a refusé. Résultat : un coup de couteau au visage. Les deux agresseurs lui ont pris sont portable et se sont enfuis. “Je rentrais tard de mon travail et je sortais de ma voiture lorsque deux inconnus m'ont obligé à reprendre le volant sous la menace d'un couteau. Terrorisé, j'ai exécuté. Une fois arrivé dans un endroit isolé, les deux agresseurs m'ont fouillé et pris tout l'argent que j'avais sur moi et mon portable. Ce cauchemar a duré une demi-heure. Je ne pensais qu'à une chose, rentrer chez moi sain et sauf. Après m'avoir menacé de mort si je les dénonçait, ils sont partis”, nous raconte un chauffeur de taxi. _Amine n'a que 16 ans. Il est en 4e année moyenne. A la sortie du CEM, une bande de garçons l'attendait (âgés entre 13 et 15 ans), elle lui est tombé dessus. Motif ? “Tu as dragué une de nos copines”, lui disaient-ils. Amine a nié, et avant d'avoir le temps de se défendre, il a été passé à tabac à coups de pieds et de poings au visage, au dos et aux genoux. Le jeune adolescent par terre ne pouvait plus se remettre debout. Après que la bande de garçons s'est sauvée, un élève est parti en courant avertir la direction du CEM qui a appelé les parents de l'enfant pour l'évacuer aux urgences. Nous assistons, aujourd'hui, à toutes formes de violence qui mènent souvent à des meurtres. Mais celle qui est la plus dangereuse est la violence collective provoquée par des jeunes dans l'espace public. Ces formes de violence sont organisées généralement par des délinquants. C'est une violence urbaine qui va du plus simple acte de vandalisme à l'émeute ou à la guérilla urbaine. Elle passe par une grande diversité de formes. Ces formes sont la razzia dans les commerces, racket et dépouilles, rixes entre bandes, provocation et injures verbales ou gestuelles contre les adultes du voisinage et les agents des institutions publiques, agressions physiques, trafics divers dont la drogue, attaque de commissariats et de bâtiments publics, saccages et pillages divers. Cette situation d'insécurité a changé les habitudes des Algériens qui font la fixation sur la protection de leur vie et celle de leurs enfants, et limitent les relations avec autrui. La communication virtuelle a pris le dessus. Les citoyens sont généralement en face de leur écran d'ordinateur. Ils vivent dans un monde dans lequel ils ne se rencontrent plus que par GSM interposés ou via internet. Nous assistons à un repli de chacun sur soi progressif. L'action de se protéger en réaction à une insécurité grandissante et contre toute incursion dans notre domicile est devenue le palliatif pour protéger un tant soi peu ses biens ou son seul moyen de subsistance. L'hospitalité ne fait plus partie, aujourd'hui, du vocabulaire des gens.
Où est ce temps où la porte d'entrée du domicile était ouverte sans beaucoup de serrures ? Si, chez nous, dans les temps anciens, on entendait parler des bandits de grands chemins qui sont généralement loin des villes, aujourd'hui, les agresseurs sont partout. Dans nos centres-villes et au sein de nos quartiers, les risques de cambriolage ont considérablement augmenté et le stress dû à l'insécurité s'installe, chose qui oblige la population à chercher tous les moyens pour se protéger. Ainsi, après l'installation des systèmes de plus en plus sophistiqués de protection en commençant par des serrures aux portes d'entrée, cela continuait par la porte blindée, armée avec des points d'ancrage multiples, les fenêtres renforcées à l'épreuve des chocs qui mettrons couche par couche à l'abri d'une intrusion non voulue. Ensuite, on est passé à l'environnement de vie lui-même. Des micro-villages, des villes dans la ville où les maisons sont renfermées derrière des grillages. Des quartiers entiers sont désormais entourés de barbelés ou de murs, de tours de guets, de gardiens armés qui surveillent, patrouillent en permanence et protègent des citoyens qui ne sont plus de la haute bourgeoisie mais se sont simplement réunis en comités protégés. Nouvelle manière de vivre qui s'est propagée aussi dans nos quartiers les plus privilégiés. Conclusion : les gens protègent leur vie pour survivre mais sans vivre pleinement. Malgré l'annonce faite par les autorités concernant la police de proximité, des crimes sont commis tous les jours. Des gens sont agressés en plein jour et au su et au vu de tout le monde. Pourquoi cette violence ? “L'école ne joue plus son rôle. Les parents sont devenus incapables de gérer ou de maîtriser leur progéniture. Les institutions de l'état telles que les centres de rééducation pour mineurs ne font plus leur travail. Les prisonniers sont relâchés dans la nature sans suivi ni travail. Comment voulez vous qu'il n y ait pas de violence ? Un jeune sans boulot, pas d'études et comme moyen de distraction, des jeux vidéo violents sous le nez toute la journée et la nuit”, analyse un enseignant.
F. A.


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