Selon une étude du MDI, les capacités marketing restent parmi les principales contraintes dans la gestion d'une entreprise en Algérie. La Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie a organisé, hier, à l'hôtel Sofitel d'Alger un séminaire sur “les études de marché : une étape-clé pour bien réussir la démarche marketing de votre entreprise”, animée par M. Dominique Esmieu directeur général de Marque & Consommateurs Algérie, et M. Patrick Bourboulon. Les deux conférenciers ont expliqué les bonnes démarches d'une étude marketing pour un certain nombre d'entreprises. M. Dominique Esmieu explique que l'étude de marché et l'étude marketing, “ce n'est pas tout à fait la même chose”. Si l'étude de marché concerne le marché en tant que tel, l'étude marketing est centrée sur la marque dans son marché. M. Patrick Bourboulon souligne qu'une étude marketing permet d'ajuster son offre aux besoins et attentes du marché, de maîtriser les forces et les faiblesses du concurrent et enfin de saisir les opportunités de développement. L'objectif étant d'être proactif plutôt que réactif. C'est que le marketing se conçoit comme le premier maillon créatif devant aboutir à des ventes et à la fidélisation d'une clientèle solvable ciblée par la stratégie marketing, afin d'assurer les économies d'échelles indispensables à la survie de l'entreprise face à un environnement changeant. Les deux conférenciers ont passé en revue, le lien entre les études, l'entreprise et le marché et les principales approches d'étude. Interrogé en marge du séminaire, sur le marché algérien dans ce domaine, M. Dominique Esmieu, directeur général de Marque & Consommateurs Algérie, installé depuis six ans en Algérie, affirme que beaucoup de choses restent à faire. “Il y a beaucoup de travail. Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas faire”, affirme-t-il. Cependant, M. Dominique Esmieu parle “d'un marché prometteur”, avec “un grand potentiel”. Le directeur général de Marque & Consommateurs Algérie relève “une grande réceptivité de certains responsables d'entreprise”, notamment dans l'agroalimentaire, un secteur très dynamique. Pour rappel, dans le but d'évaluer le marché de formation supérieure en management et construire son offre de formation, MDI-Alger a conduit un sondage auprès des managers algériens regroupés dans un échantillon de 112 managers. L'échantillon est constitué des managers qui suivent des formations de MDI-Alger dans ses différents cycles supérieurs en management. Le sondage a été réalisé en mai 2003. Cependant, les conclusions de cette étude restent toujours d'actualité. “Quelles sont les huit principales contraintes rencontrées par votre entreprise dans le développement de ses activités et l'accroissement de sa compétitivité ?” Selon les managers, ce sont les ressources humaines, les capacités marketing, et l'intensité de la compétition qui constituent les contraintes majeures de l'entreprise algérienne. Ces trois domaines arrivent en premier lieu dans la liste des contraintes, loin devant la qualité des réseaux de distribution, amélioration de la technologie, les ressources financières et opportunités de marché. Et cela, alors même que la disponibilité des ressources financières et l'organisation de la production sont connues pour être des goulots d'étranglement classiques pour l'entreprise algérienne. C'est là une reconnaissance forte du besoin de renforcer les capacités managériales pour bâtir la compétitivité. M. R.
