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Mohamed Yahi est-il vivant ?
el affroun
Publié dans Liberté le 13 - 04 - 2009

C'est une mère âgée dont la douleur est ravivée par un pressentiment – une conviction même – qui prend contact avec nous dans l'espoir que son cri trouvera, enfin, un écho salutaire. Durant près de 38 ans, Mme Yahi a vécu avec l'idée que son bébé de dix mois, hospitalisé au CHU Mustapha-Bacha en septembre 1971, était décédé quelques jours après son entrée à l'hôpital.
Il y a deux ans, le doute s'est installé dans son esprit lorsque, lors de l'émission “Koullou chey in moumkin”, un certain Yahi Mohamed, 36 ans (l'âge qu'aurait eu son fils en 2006), aurait cherché à retrouver sa famille qu'il n'a jamais connue. “Ce jeune homme ressemblait étrangement à mes frères, à Amar, surtout”, lui dit l'une de ses filles qui avait vu l'émission. Depuis, les parents sont hantés par un profond tourment. Et ils n'auront pas de repos, nous avouent-ils, tant qu'ils n'auront pas retrouvé leur fils disparu depuis trois décennies.
Ils sont maintenant persuadés qu'il est vivant et a besoin forcément de recouvrer son identité. Né le 26 novembre 1970, Mohamed tombe malade à l'âge de dix mois : rougeole avec complications. Il est alors hospitalisé au service de pédiatrie d'El Affroun et évacué, le lendemain, vers l'hôpital Mustapha. “Il était beau… le teint clair, de beaux yeux grands et clairs, des cils fournis… il avait tout juste deux dents… les incisives inférieures. Il disait “mêmê”, “pê-pê”, se rappelle la mère, la gorge nouée. “À la troisième visite, des employés de l'hôpital nous ont déclaré, à l'entée du service, qu'il était décédé et que, si nous le voulions, nous pourrions aller à la morgue voir le corps”, poursuit la maman. “Mais il y avait plusieurs tiroirs… il aurait fallu chercher. Nous n'avons pas eu le courage de le faire. Nous sommes repartis le cœur lourd sans rien voir, ni avoir. On ne nous a pas donné le corps, ni de papier attestant que notre fils était mort. Nous sommes analphabètes, mon mari et moi, et étions très pauvres à l'époque. Nous nous en sommes tenus à ce qui nous a été officiellement déclaré mais le décès de Mohamed n'a jamais été porté à l'état civil. Aucune mention ne figure sur son extrait de naissance, ce qui aurait pu nous valoir des ennuis. C'est ce que nous pensons, maintenant, avec du recul. Nous n'avons pas enterré notre fils. Nous n'avons pas vu sa dépouille. Comment croire qu'il est réellement mort ?”
Dans la même émission, en 2006 toujours, un homme âgé, nous apprend encore Mme Yahi, se serait présenté, repentant. Il aurait déclaré avoir élevé un garçon qu'il avait recueilli à l'hôpital Mustapha et qui, “aujourd'hui, ne dispose pas de papiers d'identité”… Depuis, les parents biologiques de Mohamed Yahi font la relation entre le jeune homme âgé de 36 ans en 2006, à la recherche de sa famille qu'il n'a pas connue, et le vieil homme coupable d'une adoption illégale… celle d'un enfant qui aurait été enlevé à ses parents. Et si c'était le même ? Aujourd'hui encore, la mère pleure, le père usé, âgé, pleure. Ce dernier a à cœur de faire recouvrer à son fils son identité et pouvoir serrer contre lui l'homme qu'il n'a pas vu grandir. Mohamed le lui demande chaque nuit…
La famille Yahi retrouvera-t-elle son enfant disparu depuis si longtemps ?
Fatiha Seman


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