La galerie Aïda, à Alger, accueille, depuis jeudi passé et jusqu'au 11 juin prochain, une exposition intitulée “Langage” de l'artiste peintre Khaled Laggoune. L'artiste fait cette fois dans l'art abstrait, ce style qui est apparu au XXe siècle et qui a pour principe le langage visuel. L'exposition compte 17 peintures et 7 photographies, car le peintre a plusieurs cordes à son arc. L'artiste a arrêté trois thèmes, le premier se réfère à la Méditerranée, le second à l'Afrique et le troisième au jazz. L'exposition se caractérise par une certaine originalité où l'artiste a introduit de la résine travaillée. Les tableaux donnent l'impression au visiteur que les œuvres se subdivisent en deux et, ainsi, la compréhension et le sens deviennent doubles. En effet, pour la première partie de la toile, il y a des formes et des couleurs qui paraissent avoir été faites de manière aléatoire et spontanée. Mais pour l'artiste, c'est tout le contraire. Il dira à ce propos : “Cette exposition est particulière, car j'ai introduit une nouvelle technique qui est la juxtaposition entre la toile et le verre.” Il a ajouté que “toutes ces lignes et courbes sont contrôlées. Tout évolue dans une parfaite concordance”. Pour Khaled Laggoune, le choix des couleurs s'est fait en fonction du thème. Khaled explique que “le jazz est une musique triste, c'est pour cela que le noir domine les tableaux. J'ai aussi voulu faire un clin d'œil à l'Afrique, qui est aussi un continent triste”. Khaled Laggoune est diplômé de l'Ecole d'art (la Société des beaux-arts) d'Alger. Il a fait l'école d'art lustrznsal en 1996 et la formation atelier de l'artiste peintre Azzouz Abderrahmane entre 1995 et 1998. L'artiste a plusieurs expositions personnelles et collectives, que ce soit en Algérie ou à l'étranger. Outre la galerie Aïda, l'artiste est actuellement au Musée d'art moderne et contemporain (Mama), dans une exposition de photographies collective. L'artiste peintre Hamouche, venu au vernissage, dira sur l'exposition que “c'est une belle splendeur”. Quant à l'attaché économique et commercial de l'ambassade de Belgique, Kathlijn Fruithof, il a considéré que “ce genre de couleur artistique attire surtout dans la Méditerranée, il y a aussi un parfait relief. Nous n'avons pas l'habitude de voir un tel style pictural, c'est surprenant. Mais moi je préfère les photographies”. La majorité des invités ont attesté de l'originalité de l'exposition et de la beauté des photographies.
