L'aide apportée aux réfugiés sahraouis, en produits alimentaires, reste insuffisante. Une étude réalisée en 2008 par le Croissant-Rouge algérien (CRA) indique que le déficit est passé de 25% à près de 14%. Hier, lors d'une conférence de presse, organisée à Alger au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), le président du CRA, M. Benzeguir, a révélé que le report du référendum d'autodétermination a des “incidences négatives” sur les réfugiés sahraouis, qui vivent dans “l'urgence”. “L'objectif qui consiste à assurer un panier humanitaire régulier pendant une année n'est pas atteint”, a-t-il précisé. Pourtant, ajoutera-t-il, “le dossier des réfugiés sahraouis, le plus vieux au monde, se trouve au Conseil de sécurité”. Le responsable, dont l'organisme est membre de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a donné “une idée sur les enjeux” de la question du Sahara occidental, surtout ses effets sur l'humanitaire. Il a ainsi estimé que le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) devrait être reconnu par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour “éloigner l'humanitaire des politiques”. De son côté, le directeur des relations internationales du CRS, Hammad Bourhah, a fait le point sur l'aide alimentaire, y compris celle de l'Algérie. Selon lui, les réfugiés sahraouis ne disposent pas d'un “panier alimentaire diversifié, avec des produits frais”. Dans un communiqué remis aux journalistes, le CRS lance un appel à son homologue algérien (le CRA) et au CNASPS pour l'aider, à la veille du mois de Ramadhan, à combler le déficit alimentaire. Il leur demande de “faire le relais auprès de la société civile en Algérie, la communauté algérienne en France, ainsi que les associations et les élus français”, ayant visité dernièrement les camps de réfugiés sahraouis. En réponse à cet appel, le président du CNASPS, Mahrez Lamari, a annoncé qu'une réunion de la Task Force (force de frappe) de la Coordination des comités européens de soutien au peuple sahraoui se tiendra à Alger, en présence des responsables du CRA et du CRS, et sera élargie aux juristes et militants des droits de l'Homme pour aborder “tous les aspects humanitaires et élaborer un plan d'action”. Le lendemain, une autre réunion aura lieu avec une délégation française composée, entre autres, des élus locaux français. M. Lamari a en outre informé que des caravanes, algériennes et européennes, vont acheminer des aides alimentaires jusqu'aux camps des réfugiés, dans les tout prochains mois. Par ailleurs, il a fait part des activités qui seront organisées, notamment en direction des enfants et des jeunes de la Rasd, ainsi que des actions de jumelage entre des villes algériennes et des camps de réfugiés. Enfin, il a annoncé que son comité recevra possiblement, en juillet prochain, un groupe de militants sahraouis des territoires occupés
