Trois femmes et un bébé ont été sérieusement blessés suite à l'effondrement d'un balcon au deuxième étage de leur maison où elles étaient attablées, ce jeudi vers 18h30. Les trois jeunes femmes et un bébé de 18 mois ont été difficilement évacuées vers l'hôpital de Collo. Polytraumatisées, elles se trouvent dans un état inquiétant. Le bébé s'en est, quant à lui, sorti avec des blessures légères. Ce qui est navrant de signaler est la difficulté que les voisins et les éléments de la Protection civile ont rencontrée pour pouvoir se frayer un chemin vers la maison sinistrée et ensuite trouver une issue pour l'évacuation des blessés. Selon un témoin, qui a participé aux opérations de secours, la Protection civile, aidée par les jeunes du quartier, a mis plus d'une heure pour évacuer les blessés. La partie supérieure de la presqu'île de Collo, un site dominé par des bâtisses datant de l'ère ottomane, en dépit de son ancienneté, est toujours dépourvue de chemins carrossables, ce qui engendre d'énormes difficultés aux habitants qui, au XXIe siècle, utilisent toujours l'âne pour transporter leurs biens. Ce quartier est également dépourvu d'électricité, d'éclairage public et utilise toujours des fosses sceptiques bien qu'il se trouve à quelques dizaines de mètres seulement du siège de la daïra. Le comité du quartier de la presqu'île nous a remis une lettre, datée de janvier 2009, où ils faisaient référence à une précédente lettre, envoyée le 28/02/2008 aux autorités locales, où ils demandaient l'ouverture d'accès à cette partie supérieure, sans résultats. La lettre était même accompagnée d'un croquis où ils suggéraient les accès à ouvrir pour désenclaver cette partie de la rue Taâlbi-Abdelaziz. Souhaitons que les autorités locales vont se pencher sur le calvaire de ces habitants en leur ouvrant des chemins carrossables tout en dotant la presqu'île de commodités de base pour une vie décente.
