Sans rejeter l'idée d'une amnistie générale, il estime que la réconciliation nationale est “éminemment politique” et que si son objectif est atteint, “l'Algérie n'aura pas besoin d'autres dispositions”. Le SG du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem a présidé jeudi à Bordj Bou-Arréridj une conférence régionale des élus et des cadres des wilayas de Sétif, M'sila, Béjaïa et Bordj Bou-Arréridj. L'opportunité a été mise à profit par le ministre d'Etat pour remettre les pendules à l'heure et battre en brèche les folles rumeurs qui circulaient ces derniers temps. Ainsi, le secrétaire général du FLN a tenu à démentir les informations non fondées sur son départ du gouvernement, faisant état que le président Bouteflika lui aurait demandé de choisir entre le gouvernement et la direction de son parti. Belkhadem a précisé sans détour. “C'est archi faux ! Le président ne m'a jamais demandé de choisir de rester au gouvernement ou de le quitter pour me consacrer au parti”, dit-il. Evoquant le volet sécuritaire, le conférencier a rappelé qu'il n'est pas contre une amnistie générale. Cependant, il estime que “la réconciliation nationale est une action éminemment politique et si son objectif politique est atteint, l'Algérie n'aura pas besoin d'autres dispositions”. Maintenant, s'il y a “des mesures qui ne figurent pas dans la charte et peuvent contribuer à la paix et qui demandent une consultation populaire, on n'est pas contre l'introduction dans cette charte des dispositions supplémentaires”, a soutenu le SG du FLN, qui rappelle que tout acte terroriste est condamnable. Revenant sur les problèmes organiques du parti, le secrétaire général du FLN a insisté soulignant que seules 9 mouhafadhas sur les 54 sont concernés par cette question, avant d'ajouter que la situation va rentrer dans l'ordre avant la fin de l'année. “Nous allons renouveler les bureaux des kasmas avant d'organiser des AG au niveau des mouhafadhas qui permettront d'élire les bureaux”, a affirmé M. Belkhadem. Interrogé sur l'identité de ceux qui sont derrière le complot qui se trame contre lui, Belkhadem s'est abstenu de divulguer les noms de ses adversaires. “Je ne cite aucun nom, mais sachez que le FLN usera de tous les moyens légaux pour combattre ses détracteurs”, menace-t-il. Néanmoins, il n'a pas manqué de rappeler la politique de l'ouverture du parti aux jeunes et aux femmes. L'orateur a mis en avant la nécessité de renforcer l'adhésion de ces deux catégories d'autant que la révision de la constitution a prévu d'accorder une place aux femmes. Pour revenir, à la réunion qui avait pour objet de débattre du rôle des élus dans l'exécution du programme du président de la République et de la prise en charge des problèmes des citoyens ainsi que la préparation du prochain congrès et surtout les élections du Sénat, le secrétaire général du parti a rappelé “le rôle des élus en tant que vitrine de leur formation politique”; la confiance des citoyens qui s'est traduite en majorité pour le FLN dans toutes les assemblées doit se mériter. Le FLN a démontré lors de l'élection présidentielle du 9 avril dernier sa capacité à mobiliser ses troupes. Ceux qui suivent l'actualité comprendront que le FLN est la cible de beaucoup de gens. Ces gens veulent à tout prix que notre formation ne soit pas une force de proposition”, a expliqué Belkhadem. Et d'ajouter : “Nous sommes incontestablement la première force politique du pays et, par conséquent, nous sommes partie prenante de toutes les questions ayant trait au domaine politique et sans nous, rien ne se fera,” a-t-il précisé. Le number one du FLN a rappelé aussi la proposition du parti pour “la refonte des deux codes communal et de wilaya”. Ces textes, promulgués en 1967 et 1969 ne prennent pas en charge les changements de données ainsi que des conditions d'exercice de la fonction d'élu. La fiscalité locale n'a pas évolué mais le cadre économique, social et politique a progressé”. À cette occasion, il a annoncé la présentation prochaine des deux textes devant le parlement et de demander aux élus de faire des propositions pour enrichir ces codes d'ici la fin du moi du Ramadhan. Au sujet de la préparation du 9e congrès du parti et le renouvellement du Sénat, M. Belkhadem a souligné la nécessité de resserrer les rangs du parti dans cette perspective. “Vous devez opter pour le plus compétent, le plus intègre et le plus engagé d'entre vous et être derrière lui lors du vote”, a-t- il dit à l'adresse des élus. Par ailleurs, il a confirmé que le 9e congrès du FLN se tiendra avant mars 2010. Il a, à cet effet, annoncé l'installation de la commission chargée de préparer le congrès ainsi que des commissions au niveau de chaque mouhafadha pour mettre en place le dispositif nécessaire pour ce rendez-vous. Le secrétaire général du FLN dément une quelconque exclusion ou marginalisation. “Tous les membres dirigeants du parti figurent dans le comité exécutif. Une réunion avec les élus est programmée pour jeudi prochain et il y en aura une autre mercredi avec le président de l'APN et avec les députés”, a-t-il conclu.
