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Le Yémen, le nouveau refuge d'Al-Qaïda
Un tiers des prisonniers de Guantanamo sont originaires de ce pays
Publié dans Liberté le 16 - 06 - 2009


Enlèvements d'étrangers, menace de sécessions entre le Nord et le Sud, afflux de terroristes… le Yémen est un vrai chaudron à un jet de pierre de l'Arabie saoudite et en face de la plus grande route maritime du pétrole. Le pays de l'arabica, du khat et de la mythique princesse de Saba, est-il en passe de redevenir le paradis des terroristes ? En effet, le Yémen est désormais un vivier pullulant de djihadistes fuyant l'Afghanistan, l'Arabie saoudite et la Pakistan aujourd'hui. La décision du président des Etats-Unis, Barack Obama, de fermer le centre de détention de Guantanamo Bay, a révélé que ce pays est un grand pourvoyeur de terroristes, un tiers des détenus sont yéménites. Un casse-tête pour Obama qui sait que le Yémen ne peut garantir qu'ils seront tous surveillés efficacement s'ils sont rapatriés chez eux. D'autant que les premiers libérés de Guantanamo sont entrés dans la clandestinité. Même les repentis de Riad rechutent et se réfugient au Yémen. Un célèbre récidiviste n'est autre qu'Abou Sufyan Al Shihri, devenu dirigeant adjoint d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique. Pourtant, l'Arabie saoudite n'arrête pas de se gargariser à propos de modèle de réintégration et de rééducation pour ceux qui reviennent de Guantanamo dans le centre de réhabilitation Al Munasaha. Après y avoir séjourné, les Saoudiens revenus de Guantanamo se voient proposer femmes et emplois ! Riad surveille de près son grand voisin, pour sa population. Le paradoxe est que c'est Riad qui a inoculé le terrorisme au Yémen. Dans les années 1980, des millions de Yéménites travaillaient dans le royaume saoudien, mais ils ont été expulsés à la première guerre du Golfe en 1991, car ils étaient vus comme une menace à la sécurité intérieure et depuis la main-d'œuvre yéménite est proscrite en Arabie saoudite. Les 800 000 expulsés étaient revenus chez eux abreuvés de wahhabisme pou squatter les milliers de madrasas fiancées sur fonds saoudiens. Pas étonnant alors que les djihadistes yéménites se sont accrus de manière exponentielle. Comme tous les régimes musulmans, le président Ali Abdallah Salih a fait lui aussi appel à ses islamistes pour faire échouer l'opposition, tout d'abord les communistes, puis les Zaidis et enfin les Huthis. Aujourd'hui, face à la menace de sécession des sudistes, l'ancien Yémen socialiste, Sanaâ osera-t-il faire appel aux islamistes ? C'est risqué et autant l'Arabie saoudite que les Etats-Unis veillent à la ligne rouge. Ali Abdallah Salih demande à son voisin de lever son interdiction sur les travailleurs yéménites et demande aussi à être admis au Conseil de coopération du Golfe. Les dirigeants du CCG ont jusqu'alors dédaigné l'adhésion du Yémen, pour la même raison que l'Union européenne repousse la Turquie : la crainte que le Yémen devienne immédiatement le pays le plus peuplé du bloc. La population du Yémen dépasse celle des six membres du CCG confondus (le Qatar, le Koweït, les Emirats arabes unis, le Bahrein, Oman et l'Arabie saoudite). Mais, pour éviter que la population du Yémen ne se radicalise trop, il va falloir l'intégrer dans une zone économique pleine d'avenir et d'espoir. Le Yémen est un pays important d'un point de vue stratégique. Pas seulement pour l'Arabie saoudite, mais pour le monde entier, car c'est le seul pays de la péninsule arabique par lequel le pétrole peut atteindre le large sans passer par un détroit (détroit de Hormuz ou canal de Suez). Mettre ce passage en danger revient à bloquer la voie de communication de l'économie énergétique mondiale. Les enjeux qui pèsent sur l'avenir du Yémen n'ont donc jamais été aussi élevés.

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