ENIEM de Tizi-Ouzou: Une subvention de 3,5 milliards DA pour la relance de l'activité    Ghaza: le système de santé est "à quelques heures de l'effondrement"    Eliminatoires du mondial 2026 : Ouganda-Algérie le 10 juin à Kampala    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie au Vietnam    Tour d'Algérie 2024 : héros de la première étape, l'Algérien Yacine Hamza pour la confirmation    Nécessité de créer un marché africain dédié à l'industrie pharmaceutique    Pêche : réception des dossiers d'autorisation d'importation de moteurs de navire    Une délégation de l'UNICEF visite une école pour enfants handicapés visuels à El Achour à Alger    Tissemsilt: Mouloudji exprime sa satisfaction quant à l'état d'avancement des projets de son secteur    Le HCLA œuvre pour que la langue arabe conserve sa place centrale    Festival national de la création féminine : les tenues traditionnelles et les bijoux au coeur de l'évènement    Grands pas dans la préservation de la dignité du citoyen et le développement des compétences    Les matchs du dernier souffle de saison    Ligue 1 Mobilis – Mise à jour : MC Oran – USM Alger fixé pour le 21 mai    Quatre pongistes algériens présents à Kigali    Zitouni prend part à la réunion préparatoire de la 33ème session ordinaire du Sommet arabe    L'UE juge inacceptable la demande israélienne d'évacuation des habitants de Rafah    Quatre personnes blessées dans un accident    Caravane de sensibilisation aux risques d'incendies de forêt, d'accidents lancés à Sidi Ali    Rénovation des conduites d'eau potable    La classe politique allemande dénonce le califat islamique mais se soumet servilement au caïdat sioniste    Manifestation dans le centre de Tel Aviv exigeant le limogeage du gouvernement de Netanyahu et la tenue d'élections    La proposition de l'Algérie adoptée    Il appartenait à un déporté algérien en Nouvelle-Calédonie    Des figures légendaires du genre enchantent le public algérois    Un site archéologique important en cours de valorisation    Le président du Conseil de la nation présente ses condoléances aux familles des victimes de la tragédie de la Promenade des Sablettes    51e anniversaire de la création du Front Polisario : le peuple sahraoui déterminé à poursuivre son combat pour l'indépendance    Décès du moudjahid Nemmar Mohamed dit "Mohamed Seghir" à l'âge de 88 ans    Conseil arabe économique et social: appel à l'intensification des efforts pour l'intégration économique    Conférence pour le suivi de la mise en œuvre des opérations relatives aux examens scolaires    Zitouni et son homologue bahreïni conviennent de l'activation de la commission mixte de coopération    Tour d'Algérie 2024 : coup de starter de la 24e édition à Oran    25 mis en cause placés en détention provisoire pour actes de vandalisme    Une formation au profit des médias sur la couverture de l'élection présidentielle    Préservation de la souveraineté nationale    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



“Des plaintes attendent Benhadj”
La société civile dénonce le Laxisme de l'Etat
Publié dans Liberté le 07 - 07 - 2003

En dépit des interdictions qui leur ont été signifiées par le tribunal militaire de Blida, les deux anciens responsables du parti islamiste dissous, Abassi Madani et Ali Benhadj, font dans la provocation, allant jusqu'à défier l'Etat et la société, particulièrement les victimes du terrorisme.
Le mercredi 2 juillet, jour de sa libération, l'ancien président de l'ex-Fis a fait parvenir un “appel au peuple algérien”.
Abassi Madani, qui a bénéficié d'une levée de la mesure de “résidence surveillée”, ne veut pas perdre la face et multiplie ses sorties à la mosquée, surveillé de très près par les services de sécurité. Le jour de la commémoration du 41e anniversaire de l'Indépendance, le cheikh s'est même permis un déplacement à Thénia, dans la wilaya de Boumerdès, pour rendre visite à des familles sinistrées. Il a fallu le contraindre, “diplomatiquement”, à rebrousser chemin vers Alger.
Plus intransigeant et plus provocateur, le numéro deux du parti dissous s'est également dirigé vers la mosquée Ibn-Badis de Kouba, promettant à certains fidèles de revenir prier avec eux “comme au bon vieux temps”. C'est-à-dire, au temps où il était imam de cette mosquée et où il enflammait les foules, en les prévenant contre la démocratie, qualifiée de “kofr”, et en leur promettant l'instauration de la “Dawla islamiya”. Juste après sa libération, Ali Benhadj s'est présenté devant le siège de la Télévision algérienne, demandant de s'adresser à la nation, passant outre le communiqué du tribunal militaire.
Contrairement à Abassi Madani, l'ancien imam de Kouba, qui a été incarcéré pour “atteinte à la sécurité de l'Etat”, a refusé de signer le procès-verbal de notification, portant “interdiction liées à sa condamnation”. Un acte interprété par des juristes comme “une obstruction à la justice” et pouvant faire l'objet, selon eux, d'une poursuite par le parquet général pour “non-respect des termes des dispositions du jugement”.
Le silence de la justice, et de l'Etat en général, laisse bon nombre d'observateurs très perplexes.
La libération des chouyoukh intervient dans un contexte de malaise social profond et de surenchère politique, en prévision de l'élection présidentielle. Ce silence est très mal compris par les différentes associations des victimes du terrorisme et par leur fédération internationale, qui remettent en cause le jugement des deux chefs islamistes, considérant leur libération comme “une atteinte à la mémoire des victimes” et un “manque de solidarité et de respect à leurs familles et à tous ceux qui continuent à lutter (...) contre ce fléau pour la sauvegarde de l'Algérie”. Il est d'ailleurs attendu prochainement l'introduction de plusieurs plaintes contre Ali Benhadj, qualifié de “criminel”. Il doit, selon les associations de victimes du terrorisme, “être jugé pour crime contre l'humanité”, affirment-elles.
L'attitude des autorités qui ont interdit aux journalistes étrangers de couvrir la libération des anciens chefs de l'ex-FIS, sous le prétexte d'“atteinte à la souveraineté de l'Etat”, a de quoi intriguer devant les transgressions par les chouyoukh des interdits civiques et les “rapprochements” entre le numéro deux du parti dissous et la formation de Abdellah Djaballah.
Cela peut expliquer, d'une certaine manière, la colère de Mme Chérifa Kheddar, présidente de l'association Djazaïrouna, qui a reproché récemment à l'Etat de ne pas manifester “une volonté politique plus tranchée”, en rappelant à juste titre que “Abassi Madani et son compagnon Ali Benhadj sont la source de la tragédie qu'a subie le peuple algérien dans toutes ses dimensions, durant une décennie, et qui continue malheureusement jusqu'à nos jours”.
Aujourd'hui, la question reste posée : qu'est-ce qui empêche le pouvoir de faire respecter la loi ?
H. A.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.