Emouvantes obsèques, hier, au cimetière communal de Ben-M'hidi, dans la wilaya d'El-Tarf, lors de l'enterrement du jeune caporal Khanfer Maher. L'enterrement a eu lieu en présence d'une foule nombreuse et des autorités locales civiles et militaires bravant ainsi la canicule. Dans la matinée, la dépouille mortelle a été déposée à la mosquée pour un ultime adieu. Une gerbe de fleurs au nom du ministère de la Défense nationale était déposée près du cercueil du défunt, une des victimes de l'attentat terroriste d'El-Mansourah, à Bordj Bou-Arréridj, drapé de l'emblème national. “C'était un garçon très gentil et apprécié de tous. Il avait l'Algérie dans le cœur. Un être bon qui ne se lassait jamais d'apprendre”, témoignait un groupe d'amis ayant passé avec lui une année au lycée Djilali-Lyabès à Ben-M'hidi. Maher, âgé à peine de 31 ans, qui a eu l'honneur de défendre la patrie jusqu'à la dernière goutte de son sang, comme il en a fait le serment lors de la sortie de sa promotion, est le cadet de quatre frères et de deux sœurs. Tous les habitants des villages de la wilaya d'El-Tarf sont affectés par cette triste disparition. Même consternation chez les gendarmes de la région à l'instar de son collègue venu de Souarerekh, dans la daïra d'El-Kala, pour lui rendre un dernier hommage. “Notre enfant prodige n'est pas mort”, nous lance un jeune de la localité. “Il est parti rejoindre de nombreux autres martyrs de la patrie”, continuait-il.
