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Nacereddine Kara, vice-président de l'association des exportateurs algériens L'Anexal interpelle le
Entretien express
Publié dans Liberté le 21 - 06 - 2009

Liberté : Quels sont les problèmes récurrents dans le domaine de l'exportation ?
Nacereddine Kara : Nous avons une grosse difficulté sur l'application des textes. Nous avons une législation pour les exportations hors hydrocarbures, mais elle n'est pas respectée. Le pire c'est qu'en dehors de l'Algex nous avons une absence d'un environnement institutionnel. À lui tout seul, l'Algex ne peut pas tout faire. Par exemple, sur le fait que l'application des lois, une loi en 2005 puis paru dans le Journal officiel stipule création d'un haut conseil de l'exportation présidé par le Premier ministre et réunissant l'ensemble des exportateurs hors hydrocarbures. Pour le moment, nous ne nous sommes jamais réunis. Je lance un appel à M. Ahmed Ouyahia pour qu'il organise et programme prochainement la réunion de ce haut conseil de l'exportation comme le dit la loi. C'est l'espace approprié où nous pouvons échanger nos idées et prendre par la suite des décisions conjointes avec tous les acteurs dans le domaine des exportations hors hydrocarbures. Cela demeure primordial et impératif.
Les exportateurs rencontrent-ils des difficultés à la douane ?
Vous pointez le doigt sur le fléau que rencontre pratiquement tout exportateur. L'administration ne nous facilite pas la tâche. Nous devons travailler dans ce domaine pour l'améliorer. Personnellement, je ne comprends pas pourquoi nous n'avons pas de guichet unique portuaire et aéroportuaire pour l'exportation comme c'est le cas en Tunisie. Si nous l'avions, nous n'aurons pas à transiter tout le temps entre le bureau de stockage, puis le l'affréteur de la chaîne logistique, stockage, quais exports qui demandent des documents qui sont à chaque fois différents. Avec ce guichet unique, nous gagnerions un temps fou et la grande majorité des retards de livraison et les pénalités que nous devons payer n'existeraient plus. De plus faire ce guichet unique ne coûte pas beaucoup d'argent, c'est juste une organisation plus simple. Je tiens à ajouter que pour le port, il demeure impératif que nous ayons des entrepôts de frigos pour conserver les produits alimentaires et agricoles. Actuellement, même si un exportateur arrive avec une remorque frigorifiée, il n'a même pas de prise électrique pour le brancher. Du coup, les marchandises pourrissent, parfois des cargos entiers.
Et la banque...
Dans les banques, le drame c'est qu'elles ne connaissent pas les textes de loi relatifs à l'exportation. L'importation oui, car nous avons une culture d'importateur mais pas dans l'exportation. Les banques ne connaissent pas l'avis de domiciliation. De plus, quand on exporte, nous sommes responsables des risques de change. Le dinar n'est pas une monnaie forte et stable comme l'euro et le dollar entre le départ de la marchandise et l'arrivée, et le paiement le cours du dinar peut s'effondrer et nous perdons beaucoup. Nous n'aurons pas de crédibilité tant que nous n'avons pas d'assurance sur les risques de change. L'informel sera toujours fortement présent car il sera plus rentable. N'oublions pas que nous exportateurs nous échangeons nos devises à la banque et le taux de change n'est pas le même que celui du marché noir. L'accord de conciliation entre nous et l'exportateur. C'est-à-dire que la facture se fait une fois que le produit vendu est bénéfique pour nous dans le sens où les prix dans les marchés comme à Rungis ou Saint-Charles ne sont pas fixes. Quand nous fixons le prix avant nous perdons, car le client estime à chaque fois le prix le plus bas.
Le délai de rapatriement de la devise est-il contraignant ?
Evidemment, même si nous ne rapatrions pas les devises à temps pour des raisons de retard de livraison ou problème administratif. Nous sommes convoqués devant la justice. C'est arrivé à pas mal d'exportateurs.
Tout ceci ne facilite pas le développement du secteur formel. Les gens préfèrent rester dans l'informel dont il représente 60% car cela rapporte plus d'argent et c'est moins contraignant. Tout le monde à l'air de se plaire dans ce schéma en y trouvant son compte. Mais comme l'a rappelé le président du FCE en évoquant le rapport de la Banque mondiale, il faut stopper ce système qui pollue notre secteur et ne permet pas de le développer. Par ailleurs, je profite de l'occasion pour rectifier, le chiffre annoncé lors d'une émission de télévision par un opérateur qui annonce 3 milliards de dollars dans le domaine d'exportation hors hydrocarbures. Si nous arrivons à la fin de l'année à 2 milliards se sera déjà très bien. Les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 2% des exportations. Parmi ces 2%, 70% proviennent des déchets ferreux. Hors hydrocarbures et déchets ferreux le montant des exportations ne dépasse pas les 500 millions d'euros par an.
La Zone arabe de libre-échange est-elle bénéfique ?
Zale constitue un avantage substantiel pour les entreprises algériennes de placer ses produits dans les pays arabes. Des produits qui existent mais dans le secteur informel. Cependant quatre pays dont nos voisins marocains n'appliquent pas l'accord à la lettre. Nous payons dans certains cas encore des frais de douane malgré les franchises douanières prônées par l'accord Zale.
Il faut intervenir dans nos frontières pour stopper l'exportation d'un produit vers un certain nombre de pays arabes dans le but de protéger nos PME algériennes des risques d'atteinte à leur notoriété.


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