Dire que la plage de Tamanart, de renommée mondiale, est interdite à la baignade est une grosse couleuvre difficile à avaler. Il est indéniable que le littoral de la baie de Collo est truffé de belles petites plages qui sont restées à l'état naturel parce qu'oubliées des opérations d'aménagement. Toutes les plages se trouvant entre Oued Z'hor et Collo, au piémont du massif, sont considérées comme insécurisées et, donc, officiellement interdites à la plage et partant non concernées par les opérations d'aménagement qui touchent généralement les plages pendant la saison estivale. Cela ne veut aucunement dire qu'elles sont en mal d'estivants car ces plages sont aussi fréquentées que celles surveillées. Dire que la plage de Tamanart, de renommée mondiale, est interdite à la baignade est une grosse couleuvre difficile à avaler. Cette plage est assidûment fréquentée par des estivants venant de tous les coins du pays et principalement de la capitale. Les habitants des daïras de Zitouna et Ouled Attia ne demandent que l'ouverture d'accès motorisés au niveau de certaines plages pour faciliter leur déplacement en familles. La seule plage que dispose la daïra de Zitouna est inaccessible aux enfants et familles. Car pour s'y rendre il faut être athlétiques et familiers aux randonnées. En effet, la plage de Bounechem, qui relève de la commune de Kanouaâ, dans cette daïra, d'une longueur de 500 mètres de sable doré reste inaccessible aux véhicules. Les habitants de cette commune qui sont environ 6000 âmes souhaitent que le chemin piéton de 12 km qui mène du chef-lieu à la plage soit réhabilité. Cela rendra d'énormes services non seulement aux estivants mais également aux agriculteurs qui exploitent les terrains agricoles que traverse ce chemin. Il aura donc un double objectif celui du développement du tourisme et de l'agriculture. Les agriculteurs pourront ainsi transporter aisément leur production et non plus la regarder avarier sur place. Ils souhaitent également la réhabilitation du CW07 entre Kanouaâ et Bougaroun, sur 7 km qui donne sur Tamanart. Idem pour l'accès à partir de Laouinet à la plage de Sidi Abderrahmane, dans la commune de Khenak Mayoun, dans la daïra de Ouled Attia. Cet accès d'une longueur de 8 km est à l'état de piste et mérite une réhabilitation en une route carrossable. Le problème d'accès se pose également à la plage rocheuse de Damous. Vu son importance touristique et surtout agricole à chaque saison estivale ce sont les citoyens eux-mêmes qui dans un élan de solidarité rouvrent le chemin, à travers les buissons, qui mène vers Bounoghra, chef-lieu de la commune et de la daïra d'Ouled Attia. Ce tronçon de 15 km est exploité, de part et d'autre, par les agriculteurs. Comme à Kanouaâ, les agriculteurs d'Ouled Attia transportent leurs marchandises à dos de femme, d'homme et d'enfant faute d'un passage carrossable. Les habitants de ces localités rurales du massif de Collo travaillent durement pour la réouverture des pistes qui sont généralement détériorées car cette zone fortement pluvieuse fait l'objet d'éboulements de la terre durant l'hiver. Cette région était mieux exploitée du temps de l'occupant français qui utilisait son petit port, à l'état de ruine actuellement, pour transporter le liège, la richesse de la région. Oued Damous, d'une eau très limpide, était même riche en truite, au même titre que Oued Z'hor.