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Marsat Ben M'hidi préserve ses atouts
Face au gigantesque complexe marocain de Saïdia
Publié dans Liberté le 02 - 08 - 2009

La côte tlemcénienne recèle des plages aussi belles que préservées. Leur éloignement et le peu de publicité faits autour d'elles les auraient, peut-être, épargnées de la main de l'homme.
Tlemcen étant éloignée de la mer, beaucoup de ses habitants devaient faire une centaine de kilomètres, au moins, pour aller se rafraîchir. La ville de Sidi Boumediene, célèbre pour son histoire, notamment El-Mansourah et El-Mechouar, mais aussi pour son marché traditionnel où tout le savoir-faire hérité de génération en génération est étalé. Un véritable musée à ciel ouvert.
La ville, déjà belle, l'est encore davantage avec les nouvelles trémies réalisées ces derniers temps et dont la finition est un véritable chef- d'œuvre artistique. On aurait aimé voir toutes les trémies du pays bénéficier du même égard.
Les Tlemcéniens ont, surtout, bénéficié d'un espace idyllique de détente. Le plateau de Lalla-Setti, qui domine la ville de Tlemcen, est un parc qui attire tous les après-midi, des milliers de familles. Par téléphérique, ou en voiture, les familles affluent vers ce lieu de repos boisé, situé en pleine montagne qui offre toutes les commodités, avec une présence remarquée des forces de sécurité. Les enfants s'y régalent dans le parc artificiel ou à dos de cheval, tandis que les adultes profitent des moments de détente sur les terrasses de café et autres salons de glace.
Mais pour les vacances, tout le monde prend la route du Nord. La côte tlemcenienne ne dispose pas d'un grand nombre de plages autorisées à la baignade. Celles se trouvant aux abords du port de Ghazaouet sont toutes polluées.
Il faut aller jusqu'au bout de l'Algérie pour découvrir l'une des merveilles de la nature. Marsat Ben M'hidi, la dernière plage algérienne faisant face au gigantesque complexe touristique marocain, Saïdia Mediterrania.
Pour y accéder, il faut impérativement traverser la ville de Maghnia et longer le tracé frontalier. L'autoroute Est-Ouest est à sa dernière phase et devrait déboucher au poste frontalier Akid-Lotfi. Elle devrait être utilisable dans quelques mois. En attendant, sur la route qui descend vers Bab El-Assa et Boukanoun, l'on remarque une forte densité de baudets. Il y a plus d'ânes que d'habitants dans ces contrées. C'est que ces bêtes servent, chaque nuit, à transporter, carburant et autres marchandises vers le Maroc. Le poste frontalier de Boukanoun est désert. Des centaines de carcasses de voitures y sont garées. L'ampleur de la contrebande est visible à l'œil nu. Les nombreux barrages dressés tout le long de la route n'y changeront rien. Il suffit de constater l'incessant ballet des Renault 21 et 25 et autres modèles anciens de Mercedes pour se rendre compte de l'ampleur du trafic de carburant. D'ailleurs, toutes les pompes à essence de la région, jusqu'à Tlemcen et même certaines localités de Aïn Témouchent travaillent exclusivement au profit de “hallabas”. En quelques minutes, ces pompes sont siphonnées, au grand dam des touristes, notamment les émigrés, qui doivent faire plus de cent kilomètres pour faire le plein.
Marsat Ben M'hidi, l'exception
La petite bourgade se trouve à l'embouchure de Oued Kiss, ce mince filet d'eau qui fait office de frontière naturelle entre l'Algérie et le Maroc. En abordant le dernier virage pour accéder à la ville, des drapeaux algériens et marocains sont dressés des deux côtés de l'oued. Le décor est planté : d'un côté, une petite bourgade côtière et de l'autre un immense complexe touristique de 60 000 lits, Saïdia, surnommée “la perle bleue”. “Impossible de comparer Marsat Ben M'hidi à Saïdia. Chez eux, c'est le roi qui est venu, le mois dernier inaugurer cet immense complexe qui a coûté plusieurs milliards d'euros. Chez nous, tous les investissements ont été effectués par des particuliers, souvent dans des conditions difficiles. Pour eux, le tourisme c'est comme le pétrole. Le jour où les puits de Hassi-Messaoud tariront, nos responsables penseront, peut-être, comme eux”. C'est le gérant d'un petit hôtel à Marsat Ben M'hidi qui le dit. De la plage, on peut apercevoir Saïdia avec ses hôtels somptueux et sa marina qui s'étalent sur 14 kilomètres.
Ce complexe a été conçu pour les Algériens, en prévision de la réouverture des frontières terrestres. Les responsables marocains du tourisme misent sur une forte affluence des Algériens, beaucoup plus importante que celle que connaît présentement la Tunisie. En attendant, ils se tiennent le ventre en raison de la crise financière mondiale qui a touché de plein fouet le tourisme.
Les Français, principaux clients des hôtels marocains, ont décidé pour la plupart de passer les vacances à domicile. Selon Fram-Maroc, les réservations sont en baisse de 30% par rapport à l'année précédente. Il en est de même pour les Marocains résidant à l'étranger et qui constituaient la deuxième clientèle potentielle. Durement touchés par la crise financière, beaucoup d'expatriés marocains ont fait l'impasse, cette année, sur les vacances au pays.
Les jeunes de Marsat Ben M'hidi sont les premiers à céder à la tentation de Saïdia. Chaque soir, ils traversent l'oued Kiss pour aller passer leurs soirées dans les complexes de l'autre côté. “Il suffit de payer les gardes marocains et vous êtes sûrs de passer une bonne soirée”, nous confie Habib, un habitué des soirées de Saïdia.
Les gérants d'hôtels de Marsat Ben M'hidi sont persuadés qu'une fois les frontières terrestres rouvertes, leur bourgade retrouvera son calme. Actuellement, les quelque 5 000 habitants de Marsat Ben M'hidi assistent au déferlement de pas moins de 100 000 estivants par jour.
La petite ville a, pourtant, connu un développement fulgurant ces dernières années, et devrait l'être davantage avec la réception prochaine du petit port de pêche réalisé par une entreprise croate. Il y a dix ans de cela, les maisons de Marsat Ben M'hidi se comptaient sur les doigts d'une main. Il n'y avait ni hôtel ni restaurant. Victime de sa réputation, la station balnéaire reçoit, présentement, un monde fou et constitue une destination privilégiée pour de nombreuses personnalités, à leur tête Abdelaziz Belkhadem qui y séjourne chaque été. Mais pas seulement, puisque des banques réservent chaque année pour leurs cadres des bungalows dans la station. Les meilleurs bungalows sont loués bien à l'avance par des banques au profit de leurs travailleurs. Seulement, beaucoup de malins en profitent. Le bungalow proposé à 25 000 dinars aux travailleurs pour quinze jours, le fonds social du syndicat est chargé de payer la différence aux loueurs. Cependant, ce bungalow est reloué à 60 000, voire 80 000 dinars par les mêmes personnes qui réservent pour les quatre sessions d'été les meilleurs bungalows et qui font une véritable affaire chaque été.
Même si Marsat Ben M'hidi paraît trop petite, par rapport à sa voisine d'en face, il n'en demeure pas moins qu'elle constitue un endroit idéal pour passer des vacances en toute tranquillité et, de surcroît, dans un cadre idyllique.
À la mi-juillet, les hôtels disposent encore de chambres ; des bungalows, des campings et autres maisons individuelles sont proposés à la location. Les tarifs restent abordables par rapport à des zones touristiques très prisées telles que Béjaïa ou la Corniche oranaise. Ici, on peut trouver des F3 pour 50 000 dinars les 15 jours. Mais attention aux arnaques ! Certains proposent des maisons encore en chantier ou situées dans des îlots non encore viabilisés. La forte demande sur la station de Marsat Ben M'hidi a fortement contribué à l'accélération de l'urbanisation de la bourgade. Des maisons poussent comme des champignons. Mais, fort heureusement, les responsables locaux veillent au respect des normes urbanistiques. C'est, d'ailleurs, l'une des rares stations balnéaires où l'on constate un net respect des normes, une propreté éclatante et une sécurité omniprésente. Tout le long du boulevard faisant face à la mer, des hôtels, des restaurants et même une braderie sont exclusivement dédiés aux vacanciers dans une ambiance bon enfant. Une scène est dressée sur le trottoir pour abriter les galas nocturnes, des toilettes et des douches sont déployées tout le long de la grande plage. Mais, c'est en contournant la grande plage, juste derrière le nouveau port, que l'on découvre le véritable charme de Marsat Ben M'hidi.
Des plages paradisiaques, au milieu de la forêt et de la montagne d'une beauté à vous couper le souffle. Les plages de Moscarda (1 et 2) et de la Mecirda vous transposent dans une autre dimension avec des rochers qui montent vers le ciel offrant un spectacle que l'on ne voit nulle part ailleurs. Ici, on peut nager et faire sa sieste sous un arbre au bord des paisibles plages, loin du brouhaha des plages bondées et du monde des frimeurs.
A. B.


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