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Karim Djoudi : “Ça pourrait peser sur les réserves de change”
Suite à la baisse des revenus pétroliers du pays
Publié dans Liberté le 17 - 08 - 2009

Pour le ministre des Finances, la LFC 2009 a, pour entre autres objectifs, de réduire les importations et d'encourager la production nationale.
Durant le 1er semestre de l'année 2009, l'excédent commercial de l'Algérie n'a atteint qu'un milliard de dollars contre 20 milliards de dollars à la même période de 2008. Les recettes des hydrocarbures issues des exportations ont été estimées à 20 milliards de dollars pour ce 1er semestre alors que les importations ont dépassé les 19 milliards de dollars. Si une telle tendance se poursuit d'ici à la fin de l'année en cours, l'Etat va certainement puiser dans son matelas de réserves de change. Une éventualité que n'écarte pas Karim Djoudi, ministre des Finances. “Si ça continue à cette cadence, cela pourrait peser sur les réserves de change”, déclare-t-il. C'est dire qu'avec les faibles revenus dus à la baisse des prix du pétrole à l'international, l'Algérie doit revoir impérativement sa politique économique prônée jusque-là. En termes plus clairs, la crise mondiale a eu, qu'on le veuille ou pas, des répercussions sur l'économie nationale. L'embellie financière dont jouissait l'Algérie a engendré une grande consommation et compte tenu de l'absence d'une production locale pour faire face à cette forte demande, on a eu recours à des importations excessives.
Près de 40 milliards de dollars d'importation de biens et environ 11 milliards de dollars en services, notre pays veut mettre un terme à cette propension un peu risquée des activités du commerce extérieur. C'est l'un des objectifs tracés, d'ailleurs, dans la loi de finances complémentaire pour 2009 : réduire non seulement les importations mais encourager également la production nationale. “Il y a un marché local, il existe une production nationale naissante, une place à défendre, nous n'avons qu'à fixer des conditions et c'est au marché international de s'y ajuster”. Cette déclaration résume en fait le justificatif de l'argentier du pays quant au bien-fondé des mesures consacrées dans la LFC 2009. Autrement dit, l'Etat veut à tout prix protéger son marché tout en offrant certains avantages au profit de la production locale et des investissements et réinvestissements.
Le premier responsable du département des finances affirme lors d'une rencontre avec la presse, l'existence d'une production, une création d'emplois et des investissements mais “il faut donner plus de punch à cette dynamique”. Car, constate-t-il, les investissements directs étrangers engagés dans notre pays n'ont pas apporté les recettes en devises escomptées. Pis, celles-ci sont orientées et réexportées par ces opérateurs vers l'étranger. La reprise de l'économie mondiale prévue à compter de 2010 n'empêchera pas une poussée inflationniste qui, elle-même engendrera une déprime qui risque de durer dans le temps. D'où l'impérative décision, suggère-t-il, de changer de comportement par rapport à cette nouvelle donne sur le marché international.
Revenant sur les principaux articles de la LFC 2009, objet de controverses ces derniers jours, entre partisans et opposants, le ministre des Finances avoue qu'ils n'ont été introduits que pour un véritable démarrage de l'économie nationale. Il explique ainsi les “bienfaits” de la disposition portant instauration du crédit documentaire (Credoc). Car, selon lui, l'autre mode de paiement à savoir le transfert libre qui concerne 60% les biens et à 90% les services, est une “pompe aspirante” de la devise à l'égard de l'économie nationale, accompagné d'un renchérissement des prix des transactions et d'une faiblesse de la qualité des produits. La remise documentaire, quant à elle, constitue, avoue-t-il, une source de contentieux pour les banques.
Le Credoc, cependant, affirme M. Djoudi, assure la traçabilité, le suivi et l'évaluation de la transaction. Et pour répondre aux préoccupations des opérateurs sur leur trésorerie, il déclare, rappelle-t-on : “la contrainte de la trésorerie se pose dans les trois modes puisqu'il y a nécessité d'en disposer dans les trois cas”. Et d'ajouter : “Avec ce document, on ne protège ni l'exportateur ni l'importateur.” Il permet une meilleure traçabilité, et un suivi de ces opérations et oblige donc les opérateurs à passer par les banques. Le ministre rappelle l'existence d'une dizaine de formes de Credoc dont certains ne nécessitent pas de trésorerie, d'autres à hauteur de 20%... En ce qui concerne la suppression des crédits à la consommation, Karim Djoudi évoque la forte proportion du véhicule dans ce créneau. Les importations de voitures, engins… ont dépassé, souligne-t-il, les 3,5 milliards de dollars. La demande annuelle avoisine les 200 000 véhicules.
Or, la crainte des pouvoirs publics est, argue le ministre, ce risque de surendettement des ménages. Leur endettement frôle déjà les 1,5 milliard de dollars. D'où la préférence pour un endettement dans le cadre du prêt immobilier. Pour cela, des modalités pour l'octroi de crédits logement aux fonctionnaires par le Trésor avec une bonification de taux d'intérêt à 1% seront bientôt fixées. Et ces conditionnalités d'accession à ce type de prêts ne seront pas les mêmes que celles exigées par les banques. “Nous avons besoin de protéger nos fonctionnaires”, se justifie le ministre. Parmi les 4 mesures prises dans la LFC concernant le logement, il est prévu une aide frontale et une bonification de taux d'intérêt combinées pour l'acquisition d'un logement locatif, ou dans le cadre de la location-vente aux personnes dont les revenus n'excèdent pas un niveau de salaire fixé par référence au SNMG.
L'Etat se donne de ce fait les moyens pour la solvabilité de la demande c'est-à-dire rendre solvable le demandeur. L'on note aussi l'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) arrêté à 7% au titre de loyers collectifs à usage d'habitation d'une superficie n'excédant pas 80 m2. La taxe de 3% imposée sur les importations de services (transport maritime, les bureaux d'études…), évaluées à 11 milliards de dollars, a pour but de les réduire et d'inciter les exportateurs à venir investir le marché domestique. Sur le chapitre de l'actionnariat 49% et 51% dont la majorité du capital doit revenir à l'investisseur national, la disposition ne s'applique que s'il s'agit d'opérateurs étrangers. Dans le cas d'un investisseur national, il peut acquérir jusqu'à 66% du capital de la société. Mieux, les 34% restants peuvent lui être cédés dans un délai avoisinant les 5 années. Pour l'assainissement des listes de registre du commerce, la LFC élimine l'exigence d'un extrait de rôle apuré. À ce propos, le ministre a indiqué que la direction de l'information fiscale détient toutes les listes des opérateurs. Et la carte Nif (numéro d'identification fiscale) peut ainsi identifier les contentieux fiscaux. “Le dispositif de contrôle s'élargit et s'accentue et les passerelles avec les autres administrations sont également édifiées”, précise-t-il.
Badreddine KHRIS


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