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Un dispositif, quelques moyens et de mauvaises habitudes
Le syrpalac à l'épreuve du terrain
Publié dans Liberté le 07 - 09 - 2009

Ramadhan est vraiment le véritable banc d'essai de tout nouveau système de régulation du marché des produits de large consommation.
Le Syrpalac n'est pas une organisation qui vise une position monopolistique, mais un moyen de réguler le marché, sans plus, et c'est déjà tout un programme où la coopération de tous les concernés est souhaitée. M. Kamel Chadi, président du directoire de la SGP Proba, parle souvent d'interprofessionnaliser les filières : pomme de terre ou viandes blanches et rouges.
Le Syrpalac, comme son nom l'indique, concerne la régulation des produits de large consommation. Décidé et mis en œuvre en 2008, lors de la grave crise de la pomme de terre (essentiellement due à la spéculation), il a concerné uniquement le précieux tubercule, avant que les ambitions des pouvoirs publics ne s'étendent aux viandes blanches et à d'autres produits agricoles.
Seulement, le Syrpalac n'a pas pour but de monopoliser la distribution de ces produits, mais plutôt leur régulation. Les prix erratiques des produits de la terre ne peuvent s'expliquer par le seul critère économique de l'offre et de la demande, car rien ne justifie le niveau des prix de produits de saison, qu'il s'agisse de fruits ou de légumes : pommes, poires, raisins, pastèques, melons (etc.) ou pomme de terre (récolte exceptionnelle en ce printemps 2009), courgettes, haricots verts, oignons, ail… En quelques jours seulement et dès l'approche du mois de Ramadhan, les prix de ces produits de large consommation ont commencé à grimper (voir encadré).
Pour une première expérience, la mise en place du Syrpalac a pu favoriser le stockage de 120 000 tonnes de pomme de terre de consommation. Pour M. Kamel Chadi, président du directoire de la SGP Proda (productions animales), “l'opération étant imprévue répondait à une urgence et il a fallu réagir à l'importance de la récolte qui a provoqué une chute drastique des prix”. Le risque de voir accourir les vautours habituels était important. Des agriculteurs cédaient le kg de pomme de terre à 5 Da et l'acheteur leur exigeait le produit net : en clair, il leur revenait de récolter la pomme de terre qui leur était payée avec des acomptes d'un niveau ridicule, allant à 5 000 Da par livraison ! Qui a oublié la colère des agriculteurs de Bouira, livrés à la loi des spéculateurs et qui juraient déjà de ne plus planter de pomme de terre ?
M. Chadi admet que comme toute première expérience, celle du Syrpalac 2008 “a eu ses quelques couacs”, mais l'essentiel des objectifs : protéger le producteur, satisfaire le consommateur en régulant le marché, a été atteint. Le prix d'achat de la pomme de terre chez le producteur était de 20 Da/kg. Un prix qui devait permettre de reproduire la récolte, en encourageant les agriculteurs à ensemencer de nouveau leurs champs…
Autre élément encourageant, les frais de stockage étaient pris en charge par l'Etat : soit 1,8Da/kg/mois pour la pomme de terre en filet et 1,5 Da/kg/mois pour le vrac. Un total de 120 000 tonnes placées en chambres froides a pu éviter au marché un dérèglement grave en stabilisant les prix pour un temps. L'Etat avait mis la main à la poche en mettant en place un fonds de 3 mds de Da destiné aux frais de mise en chambre froide, au transport, etc.
Le Syrpalac est désormais pensé comme un dispositif pérenne destiné à intégrer une politique publique d'autosuffisance alimentaire. Il a été reconduit pour la campagne 2009. Grâce à l'expérience acquise en 2008, l'opération Syrpalac 2009 a pu être convenablement menée.
Une nouveauté : le producteur est payé sur place : des chèques sont remis au producteur sur place, les frais de transport de la production sont pris en charge entre les lieux de récolte et les chambres froides et le prix offert est de 20Da/kg. Pour qu'un tel système soit fiable et surtout pérenne, l'argumentaire idéologique a été abandonné au profit du seul intéressement économique. Désormais, les règles de commercialité sont les seuls critères mis en avant par les pouvoirs publics, sur la base du principe gagnant-gagnant, entre consommateur, producteur, stockeur, distributeur et opérateur économique, du secteur privé ou public, indifféremment. Pour les stockeurs, on peut citer, dans le secteur des viandes rouges ou blanches, la Sotracov, Agro Froid, ONAB, etc.
Selon M. Kamel Chadi, président du directoire de la SGP Proda, l'opération Syrpalac 2009 semble bien engagée puisque l'ensemble des producteurs nationaux sont satisfaits du dispositif.
Le même dispositif, amélioré, a été reconduit pour le transport et l'achat, avec même un petit effort sur les prix offerts à l'achat, soit entre 20 et 22 Da/kg de pomme de terre livré.
“Le Syrpalac a pour vocation d'absorber le surplus de production afin de la stocker et d'éviter de la sort un dérèglement au marché en termes d'offre et de demande et donc limiter la spéculation sur les produits de large consommation”, selon M. Chadi. Ce dispositif a même encouragé les producteurs à assurer les campagnes d'arrière-saison, ce qui évitera des ruptures d'approvisionnement du marché durant la période automne-hiver.
“Je peux l'assurer, le stock de pommes de terre constitué jusqu'ici, pour réguler le marché de la pomme de terre, est suffisant pour couvrir la période de soudure”. Le président du directoire de la SGP Proda ne souhaitait pas dévoiler le chiffre pour des raisons tactiques, afin de ne pas donner des renseignements utiles aux spéculateurs. Mais, “en théorie, les prix de détail devraient se situer autour de 35 Da le kg de pomme de terre”.
La campagne Syrpalac 2008 a mené les producteurs à s'affirmer en tant qu'opérateurs économiques, avec l'ambition d'arriver à établir des conventions annuelles, dans le cadre du Syrpalac, entre les producteurs et les opérateurs acteurs du Syrpalac. Le principe consiste à parvenir à fixer annuellement un prix, par période (saison, arrière-saison et primeurs), une quantité à livrer.
Le producteur sera fourni en semences sélectionnées et engrais, alors que les opérateurs économiques (chambres froides, etc.) sont astreints à prendre livraison de la récolte. Dans ce schéma, le producteur pourra se consacrer exclusivement à son métier de base, sans s'inquiéter du problème des intrants ou de la commercialisation de sa récolte.
Selon M. Chadi, “pour que le Syrpalac puisse durer dans le temps, l'interprofessionnalisation a un rôle à jouer dans la régulation, puisqu'il faudra bien que l'Etat se retire un jour de l'opération”.
Les acteurs d'une même filière doivent se montrer solidaires, il y va de leur survie. Le Syrpalac leur en offre, temporairement dans sa forme actuelle, le cadre et les moyens.


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