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La rentrée sociale dans tous ses états
Publié dans Liberté le 06 - 10 - 2009

La rentrée sociale a commencé. Par une grève. Coïncidence : ce 5 octobre, qui, depuis vingt et un ans, n'a jamais été ce qu'il fut, ce ne sont plus les adolescents qui se révoltent mais leurs parents, enfin… leurs profs. La jeunesse n'a plus l'âge de la révolte, mais de la harga. Alors que leurs aînés de fonctionnaires préparaient les slogans de la protesta, eux poussaient silencieusement leurs esquifs dans les eaux calmes et tièdes de la Méditerranée en cette soirée d'anniversaire. Trois de ces barques furent interceptées à l'ouest du pays avec, à bord, une cinquantaine de fugitifs. Combien ont pu se faire la belle ?
Depuis 1988, la pédagogie de l'individualisme a transformé la société. L'Algérien peut aujourd'hui s'éloigner sans se retourner en laissant derrière lui une bombe à retardement. À peine la jeunesse peut-elle se partager un radeau de fortune, à dix, vingt ou trente, l'espace d'une traversée. Et si tout se passe bien, une fois sur la rive opposée, chacun pour soi ! Même pour faire grève, il faut mille syndicats pour une cause commune, chacun d'entre eux étant, à juste titre, suspect de défense d'intérêts spécieux.
Le pouvoir tente de suspendre la rentrée sociale en faisant du Smig l'objet d'un débat éternel. Les déclarations et les conférences se multiplient dans cette longue campagne de tapage annonciateur d'une simple réunion, mais qui commence à ressembler à une longue nuit du doute. “Avant la fin de l'année”, nous disait le ministre du Travail. Mais avant la fin de l'année, on aura connu la loi de finances pour 2010. En théorie, on ne peut construire un budget avant de connaître les niveaux de salaires des fonctionnaires ! Et donc le Smig.
Même si nous n'avons aucun indice sur les intentions sociales du pouvoir, pas un ordre de grandeur, pas une méthode de calcul de ce minimum salarial ! La tripartite c'est Kinder-surprise : le plaisir, enfantin, est dans l'œuf de chocolat ; qu'importe le contenu final !
La facilité avec laquelle les hauts salaires ont été augmentés contraste de manière écœurante avec l'accouchement apparemment si pénible d'un Smig amélioré. Pourquoi ne pas poser une règle qui organiserait les rapports entre hauts et bas salaires, comme cela se fait dans les Etats à gouvernance normale ? Décréter, par exemple, que le salaire le plus élevé ne doit pas valoir plus de trente fois le Smig ? (Ce n'est pas de l'humour ; même à ce tarif, ce serait un progrès social net pour le smicard !).
Le malaise social est chronique. Mais sa gestion relève de l'insouciance. En invitant les syndicats au dialogue, le jour même de la protestation, la tutelle montre que l'improvisation a été définitivement érigée en mode de gestion. Et dans la pure tradition du parti unique, le pouvoir choisira de “négocier” avec l'UGTA, syndicat “officiel”, le jour où il faudra adopter des décisions destinées à répondre aux revendications… des syndicats autonomes. En plus d'exprimer l'impréparation de la gestion sociale du pays, notre rentrée sociale sera l'occasion d'un détournement politique des luttes sociales. Du moins de ce qu'il en reste. Car en fait, la leçon est apprise : la débrouille. Mais comme on ne peut pas tous être trabendistes ou harragas, il y en a qui exigent encore de vivre du fruit de leur travail et de vivre décemment quand même.
M. H.
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