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La guerre du livre n'aura pas lieu
Fausse polémique sur le lieu de la tenue du SILA 2009
Publié dans Liberté le 08 - 10 - 2009

Il est devenu récurrent qu'à chaque fois que se présente une opportunité pour un débat contradictoire sur un sujet important de société, s'élèvent des voix pour surfer sur la surface et réussir la prouesse de détourner l'attention du débat de fond.
Il y a à peine quelques mois, la célébration du centenaire de la zaouïa alaouia, tenue à Mostaganem et qui a regroupé de nombreux chercheurs et des spécialistes de renom, a été sabordée par incompétence ou par préméditation, en portant la polémique sur l'image du Prophète. Et pourtant, les illustrations existent depuis des siècles. De cette rencontre primordiale et en ces temps de repères pris en otage, une autre approche du fait religieux était la bienvenue pour contrecarrer, à armes égales, l'idéologie salafiste qui a le vent en poupe, il n'a été retenu et médiatisé que cet aspect de représentation.
Mission réussie pour les initiateurs de l'interdiction de la mise sur le marché de ce bel ouvrage d'art, écrit par un érudit algérien. Nous avons donné l'information que le livre était sur les étals d'une grande librairie d'Alger. Dès le lendemain, les initiateurs de la “fatwa” étaient les premiers acheteurs. Par ailleurs, une contribution d'un écrivain (Ali Hadj Tahar) dans nos colonnes sur ce sujet nous a valu une mise au point du Haut-Conseil islamique. C'est dire qu'il y a des sujets qui demeurent chasse gardée et qui échappent donc au débat.
Cet exemple de diversion n'est malheureusement pas le seul. La décision de délocaliser le lieu de la tenue du Salon international du livre d'Alger a connu une levée de boucliers inouïe de la part des syndicats du livre ; le Snel et le SPL. Deux associations légales, légitimes mais dont les intérêts sont diamétralement opposés. Le premier, qui vient de connaître une cascade de démissions, est composé majoritairement d'importateurs. Le second, plus hétéroclite par sa composante ou plus rassembleur selon la diversité de ses membres (c'est selon), a pris la relève du premier pour dénoncer cette fameuse délocalisation. De la Safex à l'espace du 5 Juillet. De pavillons datant de l'indépendance et dont l'opération de désamiantage n'est pas achevée à un chapiteau.
Est-ce vraiment la priorité des questionnements et des remises en cause quand il aurait fallu saluer l'institutionnalisation de cet important rendez-vous culture en Salon avec une structure opérationnelle comme on en rencontre à travers le monde. Les Salons du Caire, de Frankfurt ou Paris. Un commissaire pour cet événement est nommé avec une équipe réduite (cinq personnes) par le ministre de tutelle et avec un budget propre. Aussi entre le lieu et l'appel à collaborer des autres partenaires ou parties prenantes, le commissariat est souverain. Libre à chaque exposant d'organiser l'activité culturel, proche du livre, qui lui plaise ou qui lui attire un lectorat. Malheureusement, les échanges échangés, à fleuret moucheté et répercutés par les médias, dont le nôtre, nous éloignent encore une fois des véritables questionnements que le lecteur aurait voulu qu'il y ait un débat. Comme par exemple, la nécessité d'introduire la lecture comme matière obligatoire dans les établissements d'enseignement, l'obligation d'introduire graduellement et par quota les auteurs algériens dans les manuels scolaires, l'aide à la traduction des auteurs algériens et des auteurs universels, encouragement de l'édition pour les livres de jeunesse. Etc., etc.
Mais non encore une fois, on préfère polémiquer sur un événement qui n'a pas eu encore lieu et entre la polémique et les insultes, le pas a été franchi. Encore une fois, ceux qui sont derrière la fabrication de ce faux problème en sortent vainqueurs sans se mettre en avant. D'une part, les importateurs du livre religieux fabriqué pour la consommation exclusive du lecteur algérien. D'autre part, les importateurs ou les représentants du livre édité en France et dont notre pays est le plus gros consommateur après Paris et l'Île-de-France et que certaines dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 indispose.
En conclusion, il est vrai que le culturel dans un pays en gestation relève du politique quand la volonté de ce dernier n'est pas clairement affirmée.
Le coche est raté. La vraie guerre du livre n'aura pas lieu.


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