RESUME : Djamel a le résultat entre les mains. Il est positif. Le médecin qui le suit lui demande de contacter ses ex-petites amies pour leur demander de faire le test. C'était une question de vie. 12eme partie -Mon garçon, ce sujet m'est encore très pénible, dit la mère de Samantha. Gislaine pourra répondre à toutes tes questions ! - Je peux avoir son numéro ? La vieille dame le lui dicte. Djamel ne peut rien savoir de plus auprès d'elle. Il l'avait sentie très troublée et même bouleversée dès qu'il avait demandé des nouvelles de sa fille Samantha. Il ne comprenait pas pourquoi. Le coup de fil qu'il donne à Gislaine lui révèle la terrible nouvelle. Djamel est bouleversé. Il en tremble. - Elle est morte… de quoi ? - Elle avait le sida. Djamel, je t'ai envoyé une lettre il y a quelques mois. Je savais que vous aviez été très proches. Je t'avais informé de sa mort brutale en te demandant de vite me contacter. Djamel, as-tu fait un test de dépistage ? - Oui, lâche ce dernier avant de soupirer. Il est positif ! - Ta femme est là ? - Non, mais j'ai hâte de la retrouver. Elle me manque. J'ai peur pour elle. On est mariés depuis presque trois ans. J'ai peur de le lui avoir refilé ! - Je ne sais pas quoi dire Djamel ! Je sais que c'est très difficile à vivre ! Il faut être courageux ! Il y a des précautions à prendre ! Le médecin qui te suit, te conseillera mieux que moi. Bonne chance Djamel ! Celui-ci, en raccrochant, pensait que sa chance était loin derrière lui. Lui, qui s'était cru à l'abri de tout, avait dû mal à accepter que la maladie allait gâcher tous ses projets d'avenir. Il regrette de ne pas avoir eu d'enfants. Si avant, il n'en avait pas voulu, maintenant il craignait d'en avoir et de leur transmettre la maladie. Si Kenza n'a rien, il pourra mourir tranquille. Djamel pleure en songeant aux projets qu'il avait l'intention faire avec sa femme. Elle l'avait rendu si heureux. Il ne se pardonnerait pas d'être la cause de son malheur. Kenza ne méritait pas d'avoir une fin aussi tragique. Lui seul méritait ce qu'il lui arrive. Il aurait dû prendre ses précautions. Il savait pour cette maladie mais jamais il n'avait été inquiété. Il croyait que cela n'arrivait qu'aux autres. Et voilà, lui aussi... - Salam alikoum ! Le médecin m'a dit que tu pourrais sortir demain ! J'ai arrangé quelques affaires, il ne manque que ta signature ! Tarek a deviné pour son ami mais il ne dit rien. Il préfère attendre que ce dernier en parle lui-même. Il peut comprendre qu'il tarde à pouvoir en parler. Au fond, malgré son léger sourire rassurant, il était bouleversé. Même s'il n'en disait rien. - Passe-moi un stylo ! le prie-t-il. Sans même prendre connaissance des arrangements faits par son ami, il signe tous les papiers qu'il vient de lui remettre. - Peux-tu me réserver dans le vol de l'après-midi ? - Bien sûr, tu es vraiment pressé de rentrer ? demande Tarek en rangeant les papiers dans la serviette de Djamel. - Oui. Djamel est heureux en quittant l'hôpital. Il n'a plus de vertiges et il a toute une trousse médicale à portée de main. En plus des conseils médicaux. La bouffée d'air frais qu'il respire dans la rue l'enivre un peu. Il est heureux malgré tout. Plus que jamais il saura apprécier la chance qu'il a d'être encore de ce monde et de pouvoir terminer sa vie près de celle qu'il aime. En pensant que c'est peut-être bientôt la fin et qu'il n'aura pas beaucoup de temps à partager avec elle, des larmes mouillent ses yeux. Pourquoi ça lui arrive à lui ? Et maintenant ? Djamel se demandait comment il allait l'apprendre à Kenza, comment elle allait réagir ! A. K. (À suivre)