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“Je suis au carrefour de toutes les cultures”
LE CHANTEUR BURKINABE, ALIF NAABA, À LIBERTE
Publié dans Liberté le 22 - 10 - 2009

Surnommé le Prince aux pieds nus, Alif Naaba est devenu, en quelques années, l'idole des mélomanes burkinabés, par sa musique très métissée et colorée. Depuis ses débuts en 1999, il n'a pas arrêté d'attirer les regards sur lui.
Liberté : C'est votre première visite en Algérie après une tournée française et américaine. Avez-vous une idée sur le public algérien, et comment vivez-vous cette première fois ?
Alif Naaba : Non, je n'ai pas encore une idée sur le public algérien. J'attends ce soir pour le découvrir. Comment je l'appréhende ? Pour le moment, je suis serein et je suis sûr que ça va être un public formidable parce qu'on en parle quand même depuis que je suis là. On m'a dit que c'est un public qui est chaud, qui aime bien les scènes chaudes, et on espère quand même lui proposer des choses chaudes (rires). Ma venue ici, je la vis très, très bien, c'est quelque chose de très sympathique. Vous avez vu l'ambiance de tout à l'heure avec toute l'équipe : on arrive là dans un pays où les gens ont beaucoup de sourire sur le visage. Ce n'est pas différent de l'Afrique qu'on connaît. On a raison de dire que les Africains on beaucoup de vie en eux, et je pense que l'Algérie exprime cela. Déjà que l'éclat se sent à partir des maisons qui sont peintes en blanc. C'est un peuple qui dénote par son hospitalité vis-à-vis de nous et on est très heureux d'être là.
Quel sera le programme de ce soir ? Est-ce qu'il y aura des titres inédits ?
Il y aura au moins un titre inédit, en français, conçu spécialement pour les Algériens. Ça va parler d'amour, des amours qu'on garde en nous parce qu'on a peur de les avouer. Puis, il y aura aussi les trois albums, car le public algérien ne connaît pas Alif Naaba. Il y aura aussi des moments où on va inviter le public à venir chanter, car dans nos concerts, on invite le public à venir chanter aussi. On va avoir beaucoup de choristes ; le public sera notre choriste !
Votre musique est riche en sonorités. C'est un métissage et une recherche continuelle. Si vous deviez la décrire, que diriez-vous ?
À propos de ma musique, je dirai que je suis au carrefour de toutes les cultures ! Ma musique touche tout le monde. Elle est faite d'une partie de moi, d'une partie des autres, de leur moi aussi, et puis d'une partie de mon regard, du regard des autres, de mon âme et des âmes des autres ! Ma musique essaye d'être aussi cette couleur là qui tient compte de tout le monde pour avoir une seule couleur. Donc, c'est une musique métissée simplement qui parle à tous les peuples.
On classe votre musique dans le registre “Musique du monde”. Êtes-vous d'accord avec cette classification ?
Non, pas forcément. Musique du monde est un terme que beaucoup de musiciens n'aiment pas et j'en fais partie aussi. Je veux dire que pour la compréhension primaire, on est ravi, mais au fond, je pense qu'il faut aujourd'hui qu'on arrive à donner aux artistes musiciens du monde entier leur identité musicale. En Afrique, il y a aussi de la pop, du rock, du blues…, il y a tout. Alors, pourquoi mettre tous les artistes africains dans un seul moule pour dire que c'est de la musique du monde. Mais c'est un débat sur lequel on ne va pas s'attarder. Je fais de la musique métissée parce que le monde est métissé aujourd'hui. Les regards se rejoignent, les peuples se donnent la main. La preuve, on s'est déjà rencontrés à Ouaga et, aujourd'hui, c'est des frères qui se rencontrent encore à Alger. C'est ça la dynamique dans laquelle est le monde. En tout cas, ma musique donne l'exemple de métissage, de communication, de vision commune de tous les peuples du monde.
La musique africaine de nos jours est très en vogue. À quoi, selon vous, est dû cela ?
À sa sonorité, au fait que ce soient des sons naturels qui sont proches des gens parce que ce sont des émotions vraies, ce sont des âmes. C'est une musique qui parle à notre âme à nous. C'est dû aussi au fait que les musiciens africains font des choses qui viennent de l'intérieur d'eux-mêmes. Ce ne sont pas des choses calculées comme on dit, des choses sophistiquées ! Avec juste une calebasse et une voix, un artiste africain vous sort une musique. Et puis c'est dû aussi au fait que la civilisation africaine est une grande civilisation ; l'Afrique a son histoire derrière sa musique.
A. I.
*Alif Naaba animera, ce soir à 19h, un concert à la salle El Mouggar. Prix du billet :
200 DA.


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