Sous le patronage du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, le Palais des expositions de la Safex a accueilli la troisième édition du Salon professionnel international de l'industrie - Alger Industries 2009. Cette manifestation s'est tenue du 18 au 21 octobre 2009. Cet événement est une opportunité pour l'Algérie pour faire valoir ses capacités et développer des opportunités d'affaires dans différents secteurs. Pour tâter le pouls du dynamisme entrepreunarial, nous nous sommes rendus au stand de Fapobenas, une entreprise de fabrication de pompes à béton (pompe pour transfert de béton et sable, compresseur à air mobile, sonnette de battage hydraulique pour balisage des ponts et autoroutes, sableuse…), cette entreprise dispose de quatre filiales réparties dans les wilayas suivantes : Chlef, Aïn Defla, Tizi Ouzou, Bouira. Selon le représentant de l'entreprise, le moteur de leurs machines est importé de l'étranger (Allemagne, Italie), ainsi que d'autres pièces ; par contre, le montage est entièrement réalisé en Algérie. L'exportation de ces machines s'effectue vers l' Afrique (Maroc, Tunisie, Cameroun, Niger). Leur représentant ajoute qu'il y a beaucoup d'opportunités d'affaires dans le domaine de l'industrie en Algérie, le plus important est d'avoir un savoir-faire dans un domaine d'investissement précis. Actuellement, l'entreprise est en train de construire une nouvelle usine. La publicité de cette entreprise se fait généralement par réseau (de bouche à oreille). Pour l'instant, l'entreprise n'a qu'un seul concurrent sur tout le marché algérien. La seconde entreprise visitée est l'usine de fabrication de briques. Son dirigeant nous a informés qu'il s'agit d'une filiale du groupe Benhamadi à Bordj, dont les principales activités sont la minoterie, la briqueterie, l'électronique et l'électroménager. Selon l'un des dirigeants de cette entreprise, la richesse de l'économie algérienne se répartit principalement sur trois secteurs : 80% pour le secteur des services et les 20% restants peuvent être répartis comme suit : 17% pour l'agriculture et 3% pour l'industrie. Le secteur de l'industrie arrive en dernière position, alors que c'est le secteur qui offre le plus d'occasions en termes de création d'emplois et d'insertion de nos nombreux jeunes en chômage ; ce secteur reste à nos jours sous-exploité. Selon le même responsable, cette industrie est prometteuse mais beaucoup d'entrepreneurs manquent d'imagination et de savoir-faire. Alors que pour réussir son investissement, il suffit d'une bonne expertise. Concernant les contraintes que l'entreprise vit, le représentant de l'entreprise nous affirme que, pour le moment, ils arrivent à gérer les situations, et qu'actuellement son entreprise prépare un plan de développement pour l'exportation à l'étranger. Il a exprimé son souhait que l'Etat algérien encourage et multiplie ce type de rencontres. Ces salons sont une excellente occasion pour se faire connaître, faire connaître le produit algérien et l'encourager. Ces rencontres permettent aussi la communication et l'échange avec d'autres entreprises étrangères Notre “parcours industriel” a pris fin chez le groupe industriel algérien GI Fondal SPA, créé en 1983 sous forme d'une spa, composée de trois filiales : Alfon : Algérienne des fonderies Oran ; Alfel : Algérienne des fonderies d'El-Harrach et Alfet : algérienne des fonderies de Tiaret. Ces filiales sont certifiées ISO 9001 version/2000 et la certification à la norme 14001 est en cours. Les filiales assurent la production de produits de fonderie et leur commercialisation depuis 50 ans. La capacité de production de fonte groupe est de 5 000 t/an ; fonderie-acier 1 000 t/an ; fonderie MNF 100 t/an ; usinage et chaudronnerie 140 000 h/an, MNF(produit métal non ferreux) 250 t/an. Un cadre dirigeant de ce groupe nous explique que la transition de l'économie algérienne d'une économie administrée à une économie de marché a mis le secteur industriel algérien d'une manière subite devant des défis pour lesquels, il n'était pas préparé. Les entreprises industrielles publiques ont pu les relever en payant le prix. Aujourd'hui, l'entreprise industrielle algérienne se trouve en face de nouveaux enjeux à relever en ce sens que si autrefois on demandait à l'entreprise algérienne d'exporter pour se mesurer à la concurrence étrangère, aujourd'hui elle est confrontée à l'ouverture du marché, à la concurrence internationale et locale et aux pratiques déloyales À cette situation, s'ajoute le lourd héritage du passé : des entreprises industrielles publiques face à des problèmes structurels. Le cadre dirigeant ajoute que la stratégie de développement de l'industrie algérienne doit s'intégrer dans le cadre d'une politique économique clairement définie avec des objectifs bien identifiés, il appartient aux pouvoirs publics de faire des choix, quelle industrie pour quel marché ? Les pouvoirs publics disposent suffisamment de moyens (politique de crédit, politique fiscale) pour relancer l'activité économique en général et le développement de l'industrie en particulier. Ce salon a été une opportunité pour beaucoup d'entreprises industrielles algériennes et une très bonne occasion d'évaluer leurs capacités. Le marché de l'industrie en Algérie est inexploité et ciblé par plusieurs prédateurs étrangers. Ce salon a bien démontré l'existence d'une industrie algérienne et ses capacités de développement. Cette industrie ne demande qu'à être encouragée et soutenue.
