“La grève continuera dans le secteur de l'éducation jusqu'au moment où nos revendications seront acceptées”, ont annoncé le syndicat national autonome des professeurs et enseignants du secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale des professeurs de l'éducation et la formation (Unpef), hier, lors d'une conférence de presse. En dépit du communiqué du gouvernement et la réunion lundi avec le ministre de l'Education, les syndicats campent sur leurs positions. Pour le secrétaire général de l'Unpef, le mouvement de grève n'a pas pour objectif de “faire de pression sur la tutelle ou le gouvernement, mais nous voulons juste du concret et des signes de leur bonne foi”. Il a expliqué que “nous avons demandé à la tutelle de nous verser les primes et indemnités, surtout celle qui concerne les primes du rendement individuel (PRI) et les indemnités d'amélioration des performances pédagogiques (IAPP) par rapport au nouveau salaire de base et cela, durant le deuxième semestre 2009”. Les syndicalistes réclament aussi la suppression ou le gel de la loi 158/94, qui, selon eux, “n'est pas légitime”. La réponse du ministère de l'Education nationale est qu'une telle décision dépasse ses prérogatives, cette loi confiant la gestion exclusive des œuvres sociales au syndicat d'obédience UGTA. Même son de cloche chez le Cnapest, dont le SG Nouar El-Arbi s'est félicité de “la grande victoire” concernant le régime indemnitaire. “La marche en arrière du Premier ministre relatif au régime indemnitaire est une grande victoire pour nous, mais avec l'annulation de cette directive, nous sommes revenus à la date du 29 septembre”, dit-il. Nouar El-Arbi a avoué que “les professeurs qui adhèrent à son syndicat refusent de mettre un terme à leur mouvement, car ils ne font plus confiance en leurs dirigeants”. Par ailleurs, M. El-Arbi a démenti le communiqué du ministère de l'Education assurant qu'un terrain d'entente a été trouvé avec les syndicats concernant leurs revendications. Le SG de l'Unpef a souligné que “les œuvres sociales avec les 1 374 milliards de centimes et qu'avec une bonne gestion, plusieurs problèmes seront réglés, l'un d'entre eux est la retraite anticipée”. La réponse du ministère de l'Education nationale est qu'une telle décision dépasse ses prérogatives. Les deux syndicats demandent à discuter avec les autorités susceptibles de leur apporter une réponse. Le dossier de la médecine du travail est aussi un des chevaux de bataille des syndicats où ils demandent l'application des textes de loi 07/88 et le décret exécutif 120/93. Les syndicats accusent la tutelle de ne pas connaître le contenu du dossier sauf celui relatif aux maladies professionnelles. De son côté, le conseil national du Cnapest annonce que les décisions prises lors de la rencontre du 12/11/2009 restent applicables et qu'une autre rencontre est prévue pour le 23/11/2009. D'autre part, le syndicat appelle les professeurs à être plus lucides tout en leur rappelant que le conseil national est la seule instance habilitée à se prononcer sur la suite à donner à la grève.