Ils sont quelque 15 agents de sécurité activant à l'unité de Zérizer (El-Tarf) de la société Grands travaux de l'hydraulique (GTH), dont la direction générale est implantée à Annaba, à être relevés depuis septembre 2009 de leurs postes de travail. Ils ont été remplacés par d'autres agents de sécurité relevant d'une entreprise privée. Cette mesure a mis en émoi les travailleurs dont pour la plupart sont des pères de famille avec une expérience dépassant souvent les 12 ans uniquement dans cette entreprise. Cette mesure n'est pas la seule à être prise par la direction générale de GTH. En effet, à la fin de l'année en cours, ils seront quelque 25 autres agents de sécurité, en activité dans ses deux unités implantées dans la commune d'El Bouni. Inquiets de ce qu'ils qualifient de chasse aux sorcières, les travailleurs de l'unité de Zérizer, désormais en chômage, se sont rapprochés de notre rédaction pour nous dire leur désapprobation quant à la mesure prise par leur employeur. D'un ton empreint de désarroi, ils nous ont déclaré : “Nous avons grandi au sein de l'entreprise GTH. Après plusieurs années de loyaux services, cette dernière nous a récompensés en nous mettant à la porte. Ce n'est pas juste d'autant que nous sommes dans une situation dérisoire où nous ne pouvons, même pas subvenir aux besoins de nos familles. Quand on a voulu défendre notre gagne-pain, le PDG, M. Djemaa, nous poursuit en justice.” Et d'ajouter : “Nous voulons dénoncer le flou qui caractérise la convention signée par l'entreprise GTH et celle privée. Au moment où toutes les entreprises œuvrent pour rationaliser leurs dépenses, GTH se permet de payer les agents de cette entreprise privée 25 000 DA/mois alors que nous percevions avant notre limogeage que 15 000 DA. N'est-ce pas là une preuve de l'existence de desseins inavoués que seule une commission d'enquête peut prouver ?” Contacté pour de plus amples informations, le directeur général n'était pas disponible. “Le directeur général est souvent très occupé. Nous ne pouvons donner suite à votre demande de le voir”, nous a signifié le préposé à l'accueil dans cette entreprise. B. BADIS