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Nollywood à l'ombre de Hollywood
FESTIVAL DU CINEMA AFRICAIN À LONDRES
Publié dans Liberté le 03 - 12 - 2009

Quatre films algériens, Inland, Viva Laldjérie, El Manara et Mel Watni, étaient au programme du festival.
“L'industrie du cinéma dans le monde est comme un collier serti de perles et qui a un diamant au milieu. Le diamant est tellement éblouissant qu'il est le seul à capter l'attention.” Dans l'imaginaire du cinéaste tunisien Farid Boughedir, l'éclat du caillou est une référence à l'hégémonie de Hollywood dans le monde du septième art alors que les perles peignent le profil du cinéma moins fortuné, qui n'a ni les moyens financiers ni l'influence suffisante pour rivaliser avec Goldwyn Meyer, Universel & Co.
Selon le réalisateur, le diktat des Américains a mué le public, à travers les quatre coins de la planète, en une bande de robots qui se ruent dans les salles sombres pour voir des films qui ne sont pas nécessairement de bonne qualité, mais qui culminent au box-office. Dans l'ombre d'Harry Potter, Mission Impossible et d'autres mégaproductions s'effacent de grandes œuvres, dont certaines ont été primées par les plus grands festivals de cinéma. Farid Boughedir a connu une double consécration aux Journées cinématographiques de Carthage en obtenant, en 1990, le Tanit d'or pour Halfouine, enfant des terrasses, et en 1996, le prix de l'interprétation masculine pour un Eté à la Goulette.
En Algérie, Chronique des années de braise a valu à son réalisateur, Mohamed Lakhdar Hamina, la Palme d'or à Cannes en 1975. Aujourd'hui pourtant, même Berlin, Cannes et Venise semblent se détourner du cinéma africain, lui préférant celui plus en vogue de Corée ou d'Iran.
Face au lâchage des professionnels, le manque de notoriété, les ravages de la contrefaçon et l'emprise du marché de la vidéo, les créateurs africains de films se débrouillent chacun à sa manière pour ne pas succomber à la fatalité. Le 29 décembre dernier, Farid Boughedir est un certain nombre de ses homologues du continent noir prenaient part à une conférence à Londres, visant justement à réfléchir à des solutions pour sauver le cinéma africain et le sortir de son isolement.
Cette rencontre, organisée à l'université de Westminster à Londres, s'est tenue en marge d'un festival durant lequel onze films du Maghreb se sont succédé sur les écrans londoniens pendant une semaine. Quatre productions algériennes, Inland, de Tariq Teguia, Viva Laldjérie, de Nadir Moknèche, El Manara, de Belkacem Hadjadj, et Mel Watni, de Fatima Belhadj, ont été programmées. Le film d'ouverture du festival était From a Whisper (avec un murmure), du réalisateur Kenyan Wanui Kahiu.
Cette fiction qui vient d'obtenir le prix du meilleur film africain restitue les attentats terroristes de 1998 contre les ambassades américaines de Nairobi et de Dar Esalam. Quatre salles de cinéma de la capitale britannique ont été retenues pour la projection des films africains. Se trouvant à l'université de Westminster, l'une d'elle — the Old Cinema — est connue pour être la plus vieille de tout le Royaume-Uni. Il y a un peu plus d'un siècle, les frères Lumière y projetaient le contenu de leur première bobine. œuvrant à faire la promotion du septième art africain, l'institut de l'audiovisuel de l'université de Westminster vient de lui dédier un centre d'étude. Plus que tout, le cinéma en Afrique a besoin de publicité. Un pays du continent, en l'occurrence le Nigeria, a réussi à faire parler de lui en se hissant à la troisième position dans le monde, en matière de production cinématographique, après les Etats-Unis et l'Inde. Dans ce pays, 2 000 films vidéo sont produits tous les ans pour un public estimé à 150 millions d'individus. Pour illustrer cet exploit, l'industrie du cinéma au Nigeria porte désormais un nom : Nollywood un peu comme Bombay avec son Bollywood et Los Angeles avec Hollywood.
Prolifique, l'industrie filmographique de Nollywood n'est pas de très bonne qualité pour autant. Farid Boughedir l'identifie comme un cinéma de divertissement. Enseignant à l'université de Howard aux Etats-Unis, le professeur Mbye Cham se demande si ces films récréatifs ne sont-ils pas en train de nuire à l'image du septième art africain réputé comme étant engagé et militant. Sur un autre registre, il se demande si les financements extérieurs que reçoivent les réalisateurs du continent noir ne sont pas de nature à compromettre leurs idéaux. Il est à noter que le Festival du film africain de Londres fait partie d'une série de manifestations visant à célébrer l'art noir en Grande-Bretagne.


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