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Les immigrés créent leurs entreprises
Face au problème du chômage en France
Publié dans Liberté le 10 - 12 - 2009

Lors de leur recherche d'emploi, certains jeunes sont victimes d'une discrimination liée à la consonnance étrangère de leur nom, à leur origine ou encore à leur nationalité.
Ce constat est ce qu'il y a de plus officiel. Il figure dans une étude réalisée par le ministère de l'Immigration en collaboration avec l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. Quand il s'agit de l'immigration, les entreprises françaises ne sont pas toujours en phase avec le pacte républicain et sa profession de foi égalitaire. Comme le malheur peut devenir le carburant de la motivation, ces obstacles à l'embauche fabriquent des entrepreneurs. Face à cette discrimination persistante, des migrants se lancent dans la création d'entreprises, un “antidote” à leurs difficultés spécifiques d'insertion, avec, à niveau culturel égal, un taux de succès équivalant à celui des Français. Quelque 24 000 entreprises sont créées chaque année en France par des populations migrantes et des personnes issues de la diversité (PMD) et n'appartenant pas à l'Union européenne. Elles représentent 7,3% de l'ensemble des entreprises créées, selon l'étude du ministère de l'Immigration qui vient d'être présentée à Paris. “Le chômage, l'inactivité et la précarité agissent comme des facteurs déclencheurs de l'acte d'entreprendre” et l'entreprenariat apparaît alors comme “un antidote pour contourner les difficultés d'accéder à l'emploi”. Exemple : après six années passées en France et une centaine de demandes d'emploi rejetées, Boubacar Kourouma, ingénieur statisticien originaire de Guinée, est en train de finaliser son projet dans l'e-commerce entre des migrants africains et des commerçants dans leur pays. Après avoir observé que l'argent envoyé aux familles était détourné, il a décidé de permettre aux migrants d'aider leur famille restée au pays sans qu'ils soient obligés de transférer l'argent. C'est sa société qui s'en chargera avec les commerçants locaux, avec tout simplement prélèvement d'une commission. Son cas illustre les “pratiques discriminatoires à l'embauche” dénoncées par l'étude. S'y ajoutent les “difficultés administratives spécifiques” rencontrées par ces populations. La création se présente comme la “voie privilégiée” de l'insertion économique et sociale. Et s'appuyant alors sur les réseaux communautaires et familiaux, ces immigrés se lancent dans la création de leur propre entreprise parfois en relation avec le pays d'origine ou dans les secteurs dits “ethniques” comme les kebbab ou les pizzerias. Mais ils se diversifient et investissent aujourd'hui tous les secteurs économiques : informatique, bien-être, transport, service à la personne ou aux entreprises. Avec un succès équivalent à celui des Français. “Les PMD sont aussi créatrices que les Français de souche et, à niveau culturel égal, ont un même taux de réussite”, a observé le directeur général de l'Apce, Philippe Mathot.
Entre des procédures complexes et des difficultés d'accès aux financements, leur parcours de créateur est pourtant jalonné de plus d'obstacles. “Les pratiques discriminatoires, bien qu'illégales, restent malheureusement dans certains cas une réalité”, dénonce l'étude. Ils sont 12% à rencontrer des difficultés pour ouvrir un compte bancaire et 19% pour obtenir un financement. C'est par exemple le cas de Diedhou Diarra, une Sénégalaise qui vit depuis 30 ans en France qui a créé, il y a trois ans, une entreprise de nettoyage industriel. “J'ai attendu un an pour que la banque accepte de m'ouvrir un compte, et c'est une association qui m'a aidée à acheter mes premiers balais”, a témoigné cette ex-épouse d'un diplomate dont le salaire de chef d'entreprise “n'atteint pas 1 000 euros par mois”. D'autres entrepreneurs ne songent même pas à solliciter de crédits. “Les porteurs de projets ont intégré dès le départ qu'ils n'obtiendraient pas de crédit bancaire”.


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