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Un ancien pilote algérien de la guerre de 1973 révèle
Outré par la campagne médiatique égyptienne
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2009

Depuis la qualification de l'Algérie pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud, les Algériens, notamment les étudiants, résidant dans ce pays “frère”, n'ont cessé de faire l'objet d'agressions haineuses et de violences de la part des Egyptiens.
Ouvert par les officiels (le président Moubarak et sa progéniture) et par les “intellectuels” (médias et politiques du pays des Pharaons), le bal de la haine n'a pas cessé, à ce jour, d'être nourri à travers les divers canaux de la presse égyptienne, pendant qu'en Algérie, officiellement, la règle “d'encaisser et se taire” règne. Tout au long de cette campagne, un ancien pilote, originaire des Ouadhias (Tizi Ouzou), révolté, à l'instar de ses concitoyens à travers le pays, ne dort plus ; il ne fait qu'écouter et suivre, nuit et jour, les déclarations révoltantes des intervenants de ce pays “frère” pour lequel il avait combattu comme aviateur, pendant “la guerre du Kippour” (ou guerre du Ramadhan) en octobre 1973, contre l'armée israélienne. Pour chaque insulte, notre aviateur, Dlim Abdelkader, aujourd'hui 60 ans, répond, non pas par des insultes, mais par des vérités ; il ne veut pas se taire ; il répond par des écrits dont certains ont été repris par des titres de la presse nationale privée et sur Internet. “Je ne dors plus, depuis l'acte de brûler notre emblème national, la profanation contre nos glorieux martyrs par des Egyptiens, se disant intellectuels, journalistes ou artistes. Je passe des nuits blanches en noyant mon amertume et ma révolte intérieures dans l'encre de ma plume sur des feuilles d'un cahier vierge”, dira cet ancien blessé pour l'Egypte dans la guerre du Kippour.
Dans un de ses écrits, intitulé “Pleure, ô Misr bien-aimée !” un titre qu'il dit avoir emprunté à un célèbre auteur afro-américain (Pleure, ô pays bien-aimé !), l'ancien aviateur algérien qui a versé son sang, en 1973, au champ de bataille en terre égyptienne, est révolté au plus haut point par ce type de comportement des Egyptiens, “bernés par leur classe dirigeante avec des discours démagogiques, de fausses déclarations et fausses promesses, et qui se voient obligés d'insulter l'Algérie à cause d'un match de football, au lieu de penser à comment se libérer de la servitude des fossoyeurs et des assassins de leur pays”. “Misr ! Tu ne mérites pas ça !” lance-t-il, ajoutant : “J'espère pour toi qu'un jour un homme de la trempe du général Saad Eddine Chazli émergera et mettra un terme à ton asservissement”, écrit-il encore, invitant “ce qui reste de digne” dans cette Misr, à regarder plutôt autour d'elle ; tous les ministères, les directions et les postes-clés sont tenus par une même famille et ses proches. “Il est temps de te secouer et d'agir, l'ère de l'asservissement est révolu”, ajoute l'ancien aviateur à l'adresse du peuple égyptien. Dans ses écrits, il n'hésite pas à dévoiler pour ce dernier certains exemples “d'aide” de l'Egypte officielle à l'Algérie pendant la lutte armée de libération nationale de 1954 : Le refus du Caire d'installer le siège du GPRA en Egypte, d'où son transfert (alors) à Tunis, le refus de l'Egypte, par peur de représailles de la France, d'affronter l'équipe du FLN qui, pourtant, évoluait dans tous les stades du monde ; la cargaison d'armes neuves offerte par la Yougoslavie au profit de l'ALN, mais qui fera l'objet d'échange au Caire par de vieilleries égyptiennes, avant d'être mises dans un bateau en partance vers le Maroc. Avant d'arriver à destination, cette même cargaison, sur renseignements des “moukhabarat” égyptiens, sera arraisonnée par la marine française.
Encore, après juillet 1962, c'était avec “l'aide” ordonnée du Caire de Nasser que le jeune et brillant ministre des AE de l'Algérie indépendante, Mohamed Khemisti, fut assassiné en avril 1963, payant ainsi de sa vie son opposition au bradage du pays au profit de l'Egypte. En 1967 (guerre des
6 Jours), lorsque les positions affectées aux unités de l'armée algérienne, dont certaines “rahou dahia” (sacrifiées), furent minées préalablement, et d'autres transmises aux forces israéliennes, les mêmes moukhabarat égyptiens n'étaient pas moins d'un “grand concours” de… délation au profit de l'ennemi israélien. Toujours en 1967, lorsque la bataille faisait rage, après les bombardements des aérodromes égyptiens, Le Caire fait fuir ses bombardiers stratégiques à long rayon d'action (TY16) vers l'Algérie pour les cacher à Laghouat, au lieu de les engager dans la bataille. En 1973, au 2e jour de la guerre du Kippour, lorsque le lieutenant Drif traversait la frontière égyptienne aux commandes de son Soukhoï, venant de Libye pour combattre aux côtés de ses “frères”, il se fit abattre par ces… derniers. Pourtant il venait de l'Ouest, alors que le vrai ennemi était positionné à l'Est. Son équipier réussit à s'en sortir en opérant un atterrissage forcé sur une route en rase campagne. Encerclé par ses “frères” égyptiens et soudanais dans la zone où il venait de crasher, il y passera un sale quart d'heure en raison de son teint blanc et de son incapacité de bien parler… arabe. “Lorsque, la même année, mon escadron basé à Hilouane, devait être transféré, l'information fut transmise aux Israéliens qui bombardèrent l'aérodrome de notre destination à l'heure de l'atterrissage initial + une minute. Heureusement que cet escadron avait eu un incident technique et le décollage fut… annulé. Autrement dit aujourd'hui…”, notre interlocuteur ne serait pas devant nous, voulait-il nous signifier précisément. Dans un autre document, notre ancien aviateur, révulsé par le traitement du raïs égyptien envers l'Algérie lorsqu'il déclare que “la Révolution et l'indépendance de l'Algérie sont l'œuvre de l'Egypte”, le million et demi de martyrs sont des chiens, je mets au défi ceux-là mêmes, officiels ou autres, qui dénigrent l'Algérie et ses chouhada, de trouver un seul nom de martyr égyptien mort pour l'Algérie pendant la guerre de libération nationale. “Ils ne trouveront pas, parce que tout simplement, il n'existe pas…” Dlim Abdelkader écrit encore pour montrer la lâcheté de l'Egyptien : “En 1967, les bases aériennes égyptiennes ne disposaient pas de “douchmas” (abris en béton armé surmonté d'une dune de sable) et les aéronefs étaient parqués en surface. Dans leurs opérations de camouflage, les Egyptiens ont dressé des maquettes d'avions grandeur nature. Durant les bombardements par les Juifs des aérodromes (Belbeis, Katamia, Inshas, Kouisna et bien d'autres), tous les avions ont été détruits, mais pas une maquette n'a été… touchée”. Plus loin, il ajoute : “Le Masri est un serpent que le monde arabe a réchauffé en son sein. La preuve, durant la guerre du Kippour, l'armée irakienne avait fait des merveilles à tel point que l'état-major égyptien demandait toujours des escortes de l'aviation irakienne. En reconnaissance, l'Egypte a rejoint la coalition pour l'invasion de ce même Irak par les Américains, avec un effectif supérieur à 500 000 hommes. Pour remonter le moral aux GI's américains, on sait ce que l'Egypte a fait, comme d'ailleurs ce fut le cas aussi en 1974 (…) à Gizeh pour “détendre”… Henry Kissinger. “La dignité de l'Egyptien est la dignité de l'Egypte, la sécurité du Masri à l'extérieur est sous la responsabilité de l'Etat. L'Etat est en mesure d'assurer la sécurité de ses ressortissants”, dira le raïs égyptien en direct à la TV, visant l'Algérie.
Faut-il rappeler à M. Moubarak que durant la guerre d'usure, les Juifs avaient fait une incursion à l'intérieur du territoire égyptien, pour démonter et embarquer un radar P30, avant de repartir à l'aise sans être inquiétés. Alors une question à 2 ginins pour M. le Raïs : (…) “Si l'envie vous prend de tenter l'expérience, je me permets de vous répéter ce que vous avez dit à Moshé Dayan lors d'une conférence de presse au début de la guerre du Kippour (…)”. “M. Moubarak, le Masri a livré sa dignité toute nue (…) au kilomètre 101, il l'a abandonnée et immolée derrière l'océan à Camp David, dans le Sinaï… et la liste est longue, prouvant que le Masri n'a plus de dignité ni d'honneur. Rappelez-vous, en remontant un peu dans la préhistoire, ce que la reine d'Egypte, Cléopâtre, avait osé, pour Antonio, au lieu de combattre l'empire romain comme l'avaient fait les rois berbères ?” L'aviateur des Ouadhias durant la guerre d'octobre 1973 adresse néanmoins ses “mille excuses” à Cherifa Hanem, cette “grande dame au cœur noble, digne fille d'Egypte et grande artiste qui a chanté à la mort de son fils, pilote de chasse, abattu durant la guerre du Kippour”. “Lors de vos visites à l'hôpital des forces aériennes pour nous assister et nous remonter le moral, vous voyiez à travers chaque pilote votre enfant chéri. N'étant pas Egyptien et parlant très mal arabe, vous m'aviez porté votre préférence en me fredonnant sur mon lit d'hôpital le refrain de votre célèbre complainte dont je me rappelle le moindre détail en décelant vos sanglots voilés. Oui, Madame, vous êtes une digne mère de héros. Vous-même êtes une héroïne, titre de votre chanson dont voici quelques bribes : “Mon fils, mon amour / Ô lumière de mes yeux / tu es tout le temps cité comme exemple / tous les amis m'assistent et me félicitent / bien sûr ! C'est normal, je suis mère de héros”. “Si vous êtes toujours de ce monde, que Dieu vous prête longue vie (...) Votre générosité n'a d'égale que votre bonté. Loin de chez moi et des miens, vous aviez su me faire prendre mon mal en patience. Très attentive et patiente, vous aviez bien ri de mon baragouinage trilingue pour me faire comprendre. Ce baragouinage avait agi comme un élixir sur vos assistantes bénévoles de la Croix et du Croissant-Rouges. Aujourd'hui, je m'en veux de vous avoir utilisée pour emberlificoter Denise, Nouna, Touha, Rabab, Saloua… (…). À mon corps défendant, les médias égyptiens n'ont pas été de mainmorte envers nous avec leurs tissus de mensonges, d'injures (…) sous l'œil complice des autorités. La goutte qui a fait déborder le vase était l'emblème national, incendié par un groupe d'avocats et le million et demi de martyrs traités de chiens et de sangliers. Mon sang n'a fait qu'un tour et je me suis déchaîné. J'ai mis à nu l'Egyptien, dévoilé ses secrets, démontré ses incapacités et ses inaptitudes, j'ai exhibé à l'opinion internationale son vrai visage et ses vrais desseins. Chez nous la révolution, l'emblème national, les chouhada et l'unité nationale sont sacrés et nul n'a le droit d'y toucher. Comme on dit, “qui s'y frotte s'y pique”. Aujourd'hui, j'éprouve des remords, pour vous, Madame, suite à toute la vérité dévoilée sur vos politiques, après ce scandale, suscité par eux, à cause d'un match de football. Mille excuses, pour vous seule, Madame, de la part du pilote algérien, blessé et alité dans un hôpital militaire égyptien, et que vous aviez considéré comme un fils”, conclut enfin Dlim Abdelkader.


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