Le ministre de la Santé a appelé les Algériens à se faire vacciner tout en les rassurant sur la conformité du vaccin contre le virus H1N1 et sur les effets secondaires. C'est fait, Saïd Barkat, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, est vacciné contre la grippe A/H1N1. L'opération n'est pas passée inaperçue, car elle s'est déroulée, hier, devant un parterre de journalistes au siège du ministère. On peut dire que Barkat n'est pas trypanophobe (la peur des injections) puisqu'il s'est proposé en premier pour se faire vacciner. “C'est indolore. Le vaccin est conforme. Il a été homologué par l'OMS et commercialisé dans 32 pays. Nous n'avons rien à craindre”, a déclaré le ministre, en esquissant un large sourire, au moment où l'aiguille a piqué son bras. Après l'injection, M. Barkat est resté 30 minutes en observation, conformément à la procédure de la vaccination. “Vous voyez, je me porte bien. Je peux même faire un jogging pour vous prouver que je suis en bonne santé”, a-t-il plaisanté. Le staff du ministre, à savoir son secrétaire général, son directeur de prévention, son chargé de communication, se sont également fait vacciner. À travers cette action, le responsable de la santé a voulu donner l'exemple aux Algériens tout en les rassurant sur les risques et les effets secondaires du vaccin. “Il ne faut pas hésiter à se faire vacciner. Les doses commandées par l'Algérie au laboratoire GSK sont absolument sûres et elles ont été très bien testées”, a-t-il déclaré, en présence des représentants du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) filiale Algérie. Selon le ministre de la Santé, le Laboratoire national des contrôles de produits pharmaceutiques (LNCPP) a délivré le certificat de conformité pour le vaccin contre le virus H1N1 après des tests intenses. C'est donc chose faite, le début de la campagne de vaccination a été annoncé pour aujourd'hui. La vaccination concernera, en premier lieu, le personnel de santé des secteurs public, parapublic et privé, les femmes enceintes, le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les patients, adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants et adolescents âgés de six mois à 24 ans et l'entourage des nourrissons de moins de six mois. À partir de là, un million de personnes sera vacciné au mois de janvier, 4,2 millions en février et le reste le sera suivant le planning de réception des doses de vaccin. “La campagne de vaccination contre la grippe porcine n'est pas obligatoire. Mais elle est fortement recommandée”, a déclaré le ministre de la Santé, tout en appelant les Algériens à se faire vacciner contre la grippe A/H1N1 sans inquiétude. Il rappellera, par ailleurs, que plus de 8 000 centres vaccinateurs à l'échelle nationale sont mobilisés. Des équipes mobiles ainsi que d'autres centres vaccinateurs peuvent être réquisitionnés en cas de besoin. L'équipe vaccinatrice se compose d'un médecin, plusieurs agents vaccinateurs, selon l'importance de la population à vacciner. Un examen médical sera automatiquement effectué avant l'acte vaccinal et les personnes seront gardées en observation pendant 30 minutes. Il est à noter qu'un total de 1 310 000 doses de vaccin contre le virus pandémique H1N1 sont actuellement disponibles en Algérie. Reste maintenant à convaincre les Algériens de se faire vacciner, le pari n'étant pas gagné.
