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Madrid recentre sa position
Sahara occidental
Publié dans Liberté le 30 - 12 - 2009

Une série d'évènements liés au conflit du Sahara occidental semble avoir influé sur la position du gouvernement espagnol qui largement calquée sur les thèses marocaines, selon les médias, serait revenue en 2009 à des thèses traditionnelles, plus proches du principe de l'autodétermination, de l'avis de nombre d'observateurs. Le premier événement aura été la nomination, en janvier 2009, de Christopher Ross comme nouvel envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, en remplacement du diplomate hollandais Peter Van Walsum. À l'occasion de sa nomination, le ministère espagnol des Affaires étrangères avait exprimé sa “confiance” en la capacité du nouveau représentant personnel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de “convoquer prochainement une nouvelle reprise des négociations ouvertes conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies”.
Madrid considère ainsi que sa désignation “suppose une stimulation pour avancer vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, devant respecter le principe de l'autodétermination comme l'affirme le Conseil de sécurité de l'ONU dans ses résolutions”. Le gouvernement espagnol ne fera, cependant, aucun commentaire sur l'affirmation faite par Christopher Ross sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, après sa rencontre avec les dirigeants sahraouis lors de sa tournée dans la région, enterrant du coup le "plan d'autonomie" marocain que Madrid ne cessera de considérer comme une “base de dialogue” dans le cadre d'une éventuelle reprise des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc. La position du gouvernement espagnol sera encore contrariée par la position exprimée par le président américain Barack Obama sur l'ancienne colonie espagnole. Dans son message de juillet dernier au roi Mohammed VI, le président américain n'avait fait aucune référence au “plan d'autonomie” marocain.
Ce message a été perçu par les observateurs comme une prise de distance vis-à-vis de l'initiative marocaine, soutenue inconditionnellement jusqu'alors par l'ancien président George Bush. “C'est un signe important qui autorise à penser qu'il y a changement de position des Etats-Unis”, ont noté certains observateurs. Dans une analyse intitulée “Barack Obama et le Sahara occidental”, un juriste espagnol, Carlos Ruiz Miguel, a tenté de démontrer, sur la base de résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental, que le Maroc a paralysé tous les efforts de la communauté internationale dans la recherche d'une solution à ce problème de décolonisation, et que la position de soutien que lui exprime l'Espagne n'a pas fait recette.
Avec la nomination de M. Christopher Ross et la nouvelle position de la Maison-Blanche, la dernière résolution de la IVe Commission sur la décolonisation du Sahara occidental, début octobre, a pesé sur la relance de la question du Sahara occidental sur la scène internationale. Une fois de plus, cette commission a réaffirmé le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Il faut rappeler qu'un grand nombre de membres de la société civile, parlementaires et juristes espagnols ont pris part aux travaux de la IVe Commission, à New York, où ils ont plaidé pour l'application d'un référendum libre d'autodétermination au Sahara occidental.
La délégation espagnole avait également dénoncé les violations quotidiennes des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés et invité la communauté internationale, en général, et l'Espagne en particulier, étant l'ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, à s'acquitter de leurs obligations internationales envers le territoire et le peuple sahraouis sous occupation militaire marocaine. Le gouvernement socialiste de Zapatero résistera à cette pression internationale, accentuée par les appels de la 35e conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) tenue dernièrement à Barcelone, réaffirmant avec force le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, jusqu'au mois de novembre, à la suite de l'éclatement de l'affaire Haidar, la “Gandhi sahraoui”. Le dernier événement qui a pesé de tout son poids sur la prise de conscience de la cause sahraouie à l'échelle mondiale a été sans conteste la grève de la faim de 32 jours de cette militante sahraouie, à la suite de son expulsion d'El-Ayoun occupé par les autorités marocaines pour son refus de se “reconnaître comme Marocaine”.
Cet événement a eu globalement deux impacts politiques et diplomatiques d´importance : la condamnation quasi unanime du Maroc au plan international et la faillite de la position pro-marocaine du gouvernement espagnol qui évite depuis de parler du “plan d'autonomie” marocain, tout en réaffirmant, en revanche, plus clairement son soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le refus de Rabat d'autoriser Aminatou Haidar à retourner chez elle au Sahara occidental a provoqué de “sérieuses frictions” entre l'Espagne et le Maroc. Pour de nombreux commentateurs de presse, il est évident qu'Aminatou Haidar à réussi à provoquer une tension entre l'Espagne et son voisin du sud, même si le gouvernement espagnol a tenu à éviter à tout prix que cette tension ne débouche sur une crise diplomatique avec le Maroc.


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