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Le passeport algérien vaut 3 200 euros à Paris
Un cas de figure qui rappelle le trafic du dinar dans l'hexagone
Publié dans Liberté le 20 - 01 - 2010

La région de Aïn Defla est connue pour ses conflits liés au foncier. Des personnes mises en cause dans le blanchiment d'argent, en dinar algérien comme en monnaie européenne, ont été interceptées avec des sommes colossales.
L'année 2009, dans la capitale de l'Ouarsenis, a été particulièrement marquée par un trafic impressionnant en matière de faux et usage de faux. Bilan : 166 affaires élucidées, arrestation de 200 personnes, dont 71 ont été placées sous mandat de dépôt. Rien n'est laissé au hasard par les trafiquants : carte nationale d'identité, passeport, vignette automobile, registre du commerce, attestation d'assurances, carte professionnelle, permis de conduire, etc. Mais l'affaire saillante demeure celle liée au trafic de passeports frauduleusement confectionnés en France, plus exactement à Paris au bénéfice des ressortissants algériens à des fins, jusque-là, inavouées.
L'un des mis en cause, arrêté par les éléments du Commandement de la Gendarmerie nationale (GGN) de Aïn Defla, ira jusqu'à révéler que son document de voyage, un faux, a été fabriqué dans la région parisienne contre une somme, tenez-vous bien, de 3 200 euros ! Un cas de figure qui nous rappelle la filière de trafic de la monnaie nationale en France et dont les conséquences ont été désastreuses pour notre économie au vu des sommes introduites par des réseaux de complices, immigrés soient-ils ou passagers affiliés à cette toile hexagonale. Et rien ne dit que d'autres cas similaires ne sont pas encore dans la nature.
La personne interpellée a même falsifié son permis de conduire et sa carte nationale d'identité en mentionnant différents noms et prénoms. En ce sens, révèle le commandant du GGN de Aïn Defla, le lieutenant colonel Mohamed Ben Aziz, pas moins de quatre affaires liées au trafic de passeports ont été enregistrées avec en sus l'arrestation de six individus, actuellement tous en prison. Aïn Defla, c'est aussi le blanchiment d'argent. M. Ben Aziz a avoué que l'enquête en cours porte sur un gros morceau sur lequel les éléments de l'Escadron de sécurité routière (ESR) sont tombés au niveau de l'échangeur de Bourached, attenant à l'autoroute Est-Ouest. En effet, trois personnes circulant à bord d'un véhicule de marque Peugeot 406 ont été interceptées en possession de la coquette somme de près de 4,5 milliards en dinars algériens et sans aucun document bancaire ou autre justificatif. L'argent, en coupure de 200, 500 et 1 000 DA, était dissimulé sous les sièges avant et arrière du véhicule. Interrogés sur l'appartenance d'une telle somme, les mis en cause citent directement un individu originaire de Chlef. Celui-ci, convoqué, niera sur le champ les faits et s'en lave les mains. Or, le véhicule se dirigeait vers Alger où cet argent est attendu pour être blanchi dans une affaire ou autres transactions. Sur le même axe, les gendarmes de Aïn Defla avaient également intercepté une personne en possession de 83 000 euros destinés au “marché du blanchiment d'argent”, alors qu'une autre somme de 17 245 euros a été récupérée il y a quelques semaines par les gendarmes sur des trafiquants de monnaie étrangère. M. Ben Aziz dira à ce propos que “les réseaux du crime organisé ne sont pas systématiquement basés dans la région. Généralement, les personnes impliquées ne sont que des transitaires. C'est le cas, par exemple, d'une limousine en provenance d'Alger et soumise à un contrôle de routine et qui s'est avérée trafiquée. Cette voiture était dans un cortège nuptial. Dans la tête du chauffeur, il pouvait passer comme il voulait. Mais pas dans la tête du gendarme qui a douté de l'immatriculation !” a encore expliqué M. Ben Aziz qui a mis l'accent sur le travail en profondeur de ses troupes, notamment sur les axes routiers et les opérations enregistrées dans les trains de voyageurs.
Des versets coraniques pour acheminer
de la drogue !
Aussi insolite que cela puisse paraître, les narcotrafiquants recourent aux talismans pour acheminer de la drogue. Le patron du GGN de Aïn Defla, M. Ben Aziz, est stupéfait. “Nous avons arrêté un individu, en possession de drogue. Après une fouille générale du véhicule, nous avons découvert le pot aux roses. Mais le comble, c'est quand nous avons procédé à la fouille corporelle. Et là, j'avoue que je suis tombé des nues !” raconte-t-il.
M. Ben Aziz révélera que le narcotrafiquant a non seulement reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais a reconnu que le talisman qui était dans sa poche, pleins de versets coraniques, était destiné à aveugler les gendarmes au niveau des barrages. Le porte-bonheur du narcotrafiquant a été confectionné à Tlemcen. Un procédé utilisé par les Marocains dans le Rif et les grandes villes du royaume chérifien pour troubler la vue des services de sécurité et acheminer la drogue jusqu'à sa destination finale. Bizarre, mais c'est comme ça. En 2009, le GGN de Aïn Defla a constaté 35 affaires ayant abouti à l'arrestation de 47 narcotrafiquants en flagrant délit, dont une femme âgée de 45 ans, et deux autres trafiquants atypiques de par leur méthode d'acheminement. Ces derniers bourraient des ceintures, scotchées au dos, de plaquettes de drogue et se vêtaient de pièces lourdes. Minée par les conflits liés au foncier, Aïn Defla croule, par ailleurs, sous le crime (19 cas) et le délit (614 cas) d'atteinte à la propriété d'autrui.
Au total, pas moins de 633 dossiers ont été traités durant l'année 2009 par les unités du GGN qui constatent, par ailleurs, que les crimes et délits contre les personnes ont atteint un total de
1 236 cas, soit 56,93% des affaires traitées, à savoir sur 2 171 situations enregistrées (tous crimes confondus). Et si 1 329 personnes ont été arrêtées, durant les douze mois de l'année écoulée, il est clair que les 100 opérations coup-de-poing menées par la section de sécurité et d'intervention (SSI) ont sensiblement contribué à assainir le climat sécuritaire dans la région, et ce, aux côtés de la section cynotechnique, de l'ESR, des brigades et autres systèmes N-AFIS-A. Une région quasiment rurale avec 20 communes situées dans les reliefs montagneux où le taux de couverture sécuritaire a atteint les 77,77%. D'où une meilleure maîtrise de la région qui reprend ses droits, y compris dans les douars abandonnés durant les années du terrorisme.


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