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Du “Yes, we can” au “Changing is difficult”
Un an après l'investiture de Barack Obama
Publié dans Liberté le 20 - 01 - 2010

“Ce qui a été perdu cette année, (c'est) tout ce sentiment de changement de la manière dont Washington fonctionne.”
Ce sont-là des propos récents du président américain Barack Obama. Cela ressemble à s'y méprendre à un aveu.
Surtout que cela intervient après un autre aveu de taille, celui qui consiste à reconnaître qu'il n'a pas réussi à rassembler les Américains comme il l'aurait souhaité.
Comme on est loin de cette journée historique du 20 janvier 2009, jour de l'investiture du premier président noir à la tête de la première puissance du monde ! Ce jour-là, des dizaines, des centaines de milliers de personnes ont passé une nuit blanche, à la belle étoile, sous un froid de canard, pour avoir l'insigne privilège de voir le nouveau héros du monde prendre ses fonctions. Ils étaient Américains, mais ils venaient aussi du monde entier.
C'est que l'affaire n'était pas banale ! Des espoirs incommensurables étaient investis dans ce nouveau président flamboyant, prometteur et à nul autre pareil. Ces espoirs ont été cultivés par les Américains, mais aussi par le reste des peuples et des gouvernements à travers la planète. Il faut dire que Barack Obama a tout fait pour susciter cet engouement, tant il a eu un discours novateur, plein de promesses et annonciateur de ruptures qui ont laissé espérer plus d'un à travers le monde. Un an après, le bilan est plutôt mitigé. Cependant, s'il n'est pas à encenser, il n'est pas non plus à condamner irrémédiablement. Il a osé une rupture avec la politique sécuritaire de Bush dès sa prise de fonction en ordonnant, notamment, la fermeture du centre de Guantanamo. Il a dénoncé et condamné les pratiques des services de sécurité américains ayant eu recours à la torture et autres méthodes d'interrogatoires dégradants, très peu compatibles avec les valeurs de la démocratie et des droits de l'homme qui en découlent. Mais, dans un cas comme dans l'autre, Barack Obama n'a pas réussi à aller au fond de ses idées et de ses promesses. Il y a, pour expliquer cela, des raisons simples : ni la CIA, ni le FBI, ni même le Pentagone ne sont sur la même longueur d'onde que le Président. Mieux, ou plutôt pire : ils lui en veulent de remettre en cause leur toute puissance et de battre en brèche leur supposée infaillibilité.
Or, ces institutions sont si puissantes qu'elles ont des relais tout aussi puissants au niveau du Sénat et de la Chambre des représentants, aussi bien parmi les élus républicains que chez les représentants démocrates. Il suffit, pour s'en convaincre, de se rappeler qu'aucun des présidents des Etats-Unis n'ont réussi à limoger le premier directeur du FBI, John Edgar Hoover, malgré leur envie de le faire, tant sa puissance déteignait sur le pouvoir de la Maison-Blanche. Comme chacun sait, il est mort à son poste et il n'y a pas, jusqu'au président Nixon, qui lui devait en partie son élection, qui n'ait reconnu que du vivant de Hoover, il n'aurait pas eu à payer les frais du Watergate. Mais cela, c'est déjà de l'histoire. Le fait est que la mise en œuvre d'une gouvernance nouvelle, telle qu'il en a esquissé les contours le long de sa campagne électorale et au tout début de son mandat, passe par une réforme profonde d'institutions stratégiques telles que le FBI et la CIA. De ce point de vue, Barack Obama a compris, à la lumière des derniers événements qui l'ont enfermé dans le piège sécuritaire, que toute tentative de réforme en profondeur est vouée à l'échec, tant les résistances sont fortes et le système, fondé sur des intérêts colossaux, ancré dans une trop forte tradition. Il n'est pas faux de penser que les craintes pour sa propre sécurité l'invitent à revoir à la baisse ses ambitions de changement. Exception faite de son succès en demi-teinte sur le dossier de la couverture sanitaire universelle, le constat est vrai tant au niveau de sa politique intérieure qu'en matière de politique étrangère.
Aucun des dossiers présentés comme ses priorités n'a connu d'avancées substantielles. À ce titre, si l'honorable institution du Nobel lui a octroyé le prestigieux titre de la paix pour l'encourager à concrétiser les séduisantes idées qu'il a développées à maintes reprises et à donner vie à une diplomatie novatrice, juste et efficace, le moins qui puisse être dit et que son pari a été risqué. En témoignent la dégradation de la situation en Palestine occupée et la dérive sécuritaire observée depuis l'attentat manqué dans un avion américain à la veille de Noël. Dans un cas comme dans l'autre, si l'on excepte les discours prometteurs déjà oubliés, l'attitude de l'Administration Obama n'a presque rien à envier à celle de George W. Bush. Si l'élection à la Maison-Blanche du premier président noir des Etats-Unis a éclaboussé de sa lumière une humanité en mal d'espérance, force est d'admettre qu'après un an d'exercice du pouvoir, l'ombre reprend peu à peu ses droits.
Au total, face aux difficultés en tout genre et à son incapacité à faire avancer ses dossiers et à tenir ses promesses d'un monde plus juste, Barack Obama pourrait parfaitement actualiser son slogan qui a fait mouche pendant la campagne électorale : yes, we can… not !


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