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L'UE cherche à imposer les solutions américaines
Situation sécuritaire au Sahel
Publié dans Liberté le 21 - 01 - 2010

L'UE va, à coup sûr et sans coup férir, faire sienne la nouvelle ligne des Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme et à laquelle participe de plain-pied cette liste noire de 14 pays mis à l'index par Obama, pour menace terroristes et au sein de laquelle, pour la région préoccupante du Sahel, on ne trouve bizarrement que l'Algérie.
Les ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'UE planchent à Tolède, en Espagne, sur une stratégie antiterroriste concoctée par les Etats-Unis. Sinon comment expliquer la tenue de cette importante réunion à Tolède, en Espagne, depuis mercredi, en l'absence de pays du front et des premières lignes du Sahel ? Les ministres de l'Intérieur de l'UE, également en charge de la lutte antiterroriste, et leurs collègues de la Justice en charge des lois, mises en examen, accusations et incarcérations, sont à pied d'œuvre jusqu'à vendredi pour coordonner leurs plans et mettre en commun leurs stratégies et moyens. La réunion est loin d'être protocolaire ou de routine. Mobiliser durant trois journées entières les premiers responsables de la sécurité dans une Europe en effervescence sociale, traduit bien que le sujet est de plus haute importance. Cela veut dire que les ministres planchent sur une nouvelle stratégie. Et lorsqu'il a été annoncé que les ministres des 27 de l'UE seront rejoints ce jeudi par la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, il ne fait pas de doute que l'Américaine ne viendra pas pour des prunes. Missionnée par Obama, Janet Napolitano rapporte dans ses valises une stratégie, un plan d'action et les Européens n'auront plus qu'à se mettre à l'heure américaine. L'UE va, à coup sûr et sans coup férir, faire sienne la nouvelle ligne des Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme et à laquelle participe de plain-pied cette liste noire de 14 pays mis à l'index par Obama, pour menaces terroristes et au sein de laquelle, pour la région préoccupante du Sahel, on ne trouve bizarrement que l'Algérie. Démocrate devant Dieu et grand pourfendeur de l'islamophobie, le Nobel de la paix, cuvée 2009, ne s'est pas contenté de sa propre liste, à l'identique en infamie à celle dite de “l'axe du mal” instrumentalisée, par ailleurs, sans grand succès, par son prédécesseur à la Maison-Blanche, Bush junior qui, lui, aura eu le mérite de s'assumer, contre vents et marées, en tant que va-t-en guerre. Le premier président noir des Etats-Unis a lui, en revanche, imposé sa liste à tous les alliés atlantiques de son pays. À commencer par la France de Sarkozy qui, se faisant, a coupé les dernières amarres de la politique arabe de l'Elysée, telle qu'elle avait été conçue par le gaullisme et relativement respectée jusqu'à Jacques Chirac. La France au garde-à-vous devant les Etats-Unis, le reste de l'Europe n'avait plus qu'à s'exécuter et se coucher également. Alors lorsque l'Espagne, qui assure la présidence tournante de l'UE, parle de “mise en place d'une politique de sécurité commune à l'Europe”, il est à se demander qui le socialiste Zapatero cherche à rouler encore dans la farine ? Pas l'Algérie en tout cas, laquelle après avoir demandé à voir pratiquement sur toute la politique européenne de voisinage et de partenariat, demande depuis l'été dernier une mise à plat, un renouveau, pour ainsi dire, dans lequel seront pris en compte des intérêts dûment partagés par Bruxelles et Alger. C'est toute l'explication de l'absence d'enthousiasme aujourd'hui chez les Algériens concernant et l'UE et le projet de l'Union pour la Méditerranée de Sarkozy, apparemment mort-née, et même les relations bilatérales avec, par exemple, la France. La liste noire a encore accentué les récriminations algériennes. Alger réfute et exige des explications, elle attend de pied ferme la mission que va dépêcher Obama et s'est dit insatisfaite quant aux nuances avancées par la France dans son alignement automatique sur Washington. Pour Alger, les relations bilatérales restent plus que jamais déterminées par un package : la liberté de commerce et d'affaires ne saurait se concevoir sans la liberté de circulation. La lutte antiterroriste est également aux yeux d'Alger un tout. Parmi les dernières propositions du président Bouteflika au chef du gouvernement espagnol : criminaliser le payement des rançons qui, tout le monde le sait, encourage le terrorisme. Le Sahel justement ne s'est-il pas trouvé érigé en sanctuaire de terroristes et bandits de grands chemins dès lors que les rapts de touristes s'est révélé un commerce fructueux ? Cela dit, lorsque le secrétaire d'Etat espagnol à la Sécurité, Antonio Camacho, évoque à l'ouverture de la conférence la nécessité d'une politique européenne au Sahel, en l'absence de pays concernés, n'est-ce pas de l'ingérence ? Même s'il est précisé par les protagonistes de la réunion de Tolède que leurs Etats entretenaient de bonnes relations avec les pays du Sahel. Jusque-là, on ne sait pas trop ce qui va sortir de cette réunion, sauf qu'en matière de transport aérien, les Européens adopteront une position identique à celle mise en place par les Etats-Unis après l'attentat déjoué du vol Amsterdam-Detroit à Noël, attribué à Al-Qaïda, péninsule arabique. On sait que des scanners corporels seront installés dans les aéroports européens, certainement plus musclés dans ceux par où transitent les ressortissants de pays du Sahel où Al-Qaïda Maghreb s'est embusqué. Il reste comme n'a cessé de le déclarer le commissaire à la paix et sécurité de l'Union africaine (UA), la menace terroriste dans la région sahélo-saharienne existe mais est exagérée. Elle n'est pas aussi grande que certains pays veulent le faire accroire. Comment d'ailleurs ne pas penser automatiquement à la recherche par les Etats-Unis d'un pays hôte pour leur base militaire dans la région au potentiel pétrolier du golfe de Guinée et ailleurs dans le Sahel, aux multiples trafics de drogue, d'armes et d'humains, légion dans la région… En réalité, la menace terroriste est là parce qu'elle profite de l'absence de développement, de moyens, voire d'institutions dans certaines régions et de la porosité des frontières. C'est connu, le désarroi rend des populations vulnérables et sensibles à des idéologies extrêmes. Outre une réponse socioéconomique à la menace du terrorisme, le plan d'action africain contre le terrorisme met l'accent sur le renforcement de la coopération sécuritaire régionale et continentale pour éradiquer toute possibilité d'action aux réseaux terroristes, préconisant aux Africains de trouver des solutions africaines à leurs problèmes sécuritaires. Mais la mise en place de la force africaine est en attente. C'est là tout le problème qui facilite des velléités d'ingérence comme celle qui prend forme à Tolède.

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