Même si le bon point pris à Annaba a quelque peu atténué l'énorme déception née de la défaite at home face à la JS Kabylie, lors de la journée de championnat précédente, la rue mouloudéenne reste sceptique quant aux chances de voir les Rouge et Blanc d'El-Hamri terminer l'actuel exercice en roue libre, comme l'avait laissé croire leur honorable première partie de saison. La faute à un déluge de problèmes internes qui menacent désormais plus que jamais l'avenir proche du MCO. Un avenir qui sera fait, à court terme, de deux rencontres à domicile à grands risques face, tout d'abord, au champion en titre et candidat à sa propre succession qu'est l'Entente de Sétif, puis au toujours imprévisible CABBA avec un Amar Ammour qui a particulièrement réussi toutes ses précédentes sorties à Oran face au Mouloudia local. Affaibli par cette éternelle crise financière qui l'a déjà vidé de ses meilleurs éléments, à savoir le gardien de but Hichem Mezaïr, le milieu de terrain Arafat Mezouar et l'attaquant Daoud Bouabdallah, tous trois boudeurs, le Mouloudia d'Elimam inquiète ainsi au plus haut point ses plus fervents supporters qui appréhendent beaucoup cet imminent rendez-vous face aux Sétifiens qui, au rythme où empirent les choses dans la bâtisse oranaise, risque d'être annonciateur d'une fin de saison de tous les dangers. Tablant énormément sur ces deux joutes à domicile afin d'officialiser un maintien qui semblait pratiquement acquis avant que ces problèmes à la pelle ne viennent enrayer la machine mouloudéenne qui, mine de rien, restait sur une bonne série à domicile, les Rouge et Blanc savent d'ailleurs pertinemment que tout autre résultat qu'une victoire face à l'ESS risque de mettre l'équipe dans une peu enviable position à quatre jours seulement d'un second test grandeur nature, toujours à domicile, face au Ahly de Bordj Bou-Arréridj. Une contre-performance face à l'Aigle noir, dont la conséquence directe risque bien d'être une énorme bronca comme seul le public de Zabana-Stadium sait en provoquer, doublée d'une abstention populaire massive face au CABBA, pourra mettre les coéquipiers de Chaïb Toufik dans une bien inconfortable position. L'absence d'éléments chevronnés qui ont déjà démontré leurs aptitudes à bien gérer ce genre de situation de crise, tels Mezaïr, Mezouar et Daoud, le manque de finances qui annihilerait toute tentative de motivation du groupe et un calendrier ressemblant davantage à un terrain miné ne semblent, aussi, guère être des paramètres qui inciteraient les Hamraoua à l'optimisme.