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Taghit : entre vulgaires graffitis et cataclysme écologique
La carte postale de la Saoura reprend pourtant sa vocation touristique
Publié dans Liberté le 15 - 03 - 2010

Les eaux usées coulent à flots sur le chemin qui mène vers la zaouïa Tehtania. Des centaines de palmiers sont sérieusement menacés alors que des dizaines d'autres dattiers sont déjà anéantis.
Les gravures rupestres et les ksour souffrent, quant à eux, d'une protection spécifique. Pourtant
un grand travail, visible à l'œil nu, est consenti par les autorités locales.
Nous quittons le Grand-Béchar, direction Taghit. 80 km de route, serpentant le splendide paysage de la Saoura, des milliers de touristes algériens, européens et africains retrouvent la beauté d'antan d'un site paradisiaque autrefois abandonné. La route revêtue, l'accueil ne peut être que chaleureux pour ceux qui daignent plonger dans les détours de cette carte postale. Le centre-ville bien lifté, des infrastructures sont érigées au pied de l'oasis.
On en dénombre une bonne dizaine, comme l'auberge de jeunes, un stade de football, un complexe touristique, un centre de repos pour les anciens moudjahidine et autres annexes administratives pour assurer des prestations de proximité, tant aux autochtones qu'aux visiteurs. Les vieux ksour, recroquevillés sur eux-mêmes, ne bénéficient toujours pas de protection spécifique contre la dégradation alors que le site est classé patrimoine mondial. Il faudrait une décision politique pour que ces lieux soient enfin mis à l'abri de la détérioration. La mémoire collective menacée, les ksour de Taghit attendent encore qu'une bénédiction leur soit accordée afin de sauvegarder ce qui reste des vieilles bâtisses et des ruines qui témoignent d'une histoire et d'une civilisation mille fois millénaire. Les commerçants locaux, pour la majorité des artisans, témoignent impuissamment de cet état de fait et réclament respect et égard pour une région qui reprend ses droits à la faveur du retour de la sécurité, donc de l'activité touristique.
À peine le centre-ville dépassé, sur le chemin menant vers la zaouïa Tehtania, des odeurs nauséabondes agressent l'odorat des passants et annoncent la couleur. Aux côtés d'un petit fleuve traversant les chemins sinueux de Taghit, des rigoles d'eaux usées viennent se greffer pour offrir un décor désolant. L'accès à l'oasis étant difficile, y compris vers les gravures rupestres, le touriste est frappé par un cliché écologique aux multiples contrastes.
À quelques encablures des dattiers, des murs de montagnes s'effritent au fil du temps et les autorités locales s'accordent pour consentir des efforts pour dégager la voie déjà rétrécie par la coulée des eaux au milieu de l'oasis. Ici même, des dizaines de palmiers sont ravagés, mis à terre sans entretien et anéantis par la force des choses. Le sable fin offrant un décor naturellement extraordinaire, les balades en buggy et en quads font fureur dans la région pour stimuler des visites guidées dans les profondeurs de l'éternelle enchanteresse. Au cœur de ces dissimilitudes, la route est fermée par un commerce de fortune, pour signifier aux visiteurs que l'accès est dangereux à cause du sable doré qui surplombe les montagnes rocheuses de Taghit.
Souriants et hospitaliers, des jeunes Bécharis nous accueillent et nous souhaitent la bienvenue. Autour d'un feu et d'un thé authentiquement préparé sous ce ciel clément, ils vantent leurs produits étalés sur une bâche en plastique à même la terre.
Des produits aux couleurs locales, comme les bijoux fantaisie, des plantes médicinales, qui leur permettent de gagner quelques sous en attendant des jours meilleurs. Nos hôtes nous expliquent que les gravures rupestres sont sauvagement menacées par les dizaines d'excursions incontrôlées. Des traces sont souvent laissées à coup de graffitis et d'écriteaux vulgaires pour enterrer des traces et des gravures témoignant d'un patrimoine matériel millénaire, fort malheureusement, en voie de disparition.
Site touristique par excellence, Taghit accueille des milliers de visiteurs durant la période allant d'octobre à avril. Des étudiants, des chercheurs, des historiens, des archéologues, des curieux, des vacanciers et autres passants, cette oasis connaît, depuis quelque temps, des pics de visites qui mériteraient d'être un paramètre, voire une jauge pour les autorités politiques concernées pour intervenir tant que Taghit garde jalousement son visage. Que de pincements de cœur…


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