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L'Algérie sous la loupe des institutions financières internationales
MM. Djoudi et Laksaci à Washington
Publié dans Liberté le 26 - 04 - 2010

Les principaux responsables économiques algériens, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi et le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci en tête, étaient ces derniers jours présents aux assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale réunies à Washington. Tous les décideurs économiques de la planète se sont bousculés à ces réunions de printemps qui sont couplées cette année avec une réunion du G20 et qui ont été précédées ou accompagnées par une salve de rapports et de classements dont l'ambition est de renseigner sur la situation de l'économie mondiale en général et sur celle de l'économie algérienne en particulier.
pour ce qui concerne l'économie mondiale, les perspectives sont plutôt bonnes. La récession de l'année dernière, la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ne semble plus être qu'un mauvais souvenir. Le FMI anticipe désormais un taux de croissance de l'économie mondiale proche de 4,3% en 2010. Une nouvelle révision en hausse après celle de janvier qui avait déjà relevé la projection de 3,1 à 3,9%.
Il s'agit d'une “reprise à plusieurs vitesses” qui sera tirée essentiellement par les
performances des pays émergents d'Asie qui enregistreront des taux de croissance souvent supérieurs à 8%, tandis que les pays développés se contenteront d'un taux légèrement supérieur à 2%. Pour le Maghreb, le FMI prévoit un taux de croissance proche de la moyenne mondiale à 4,2%.
La partie la plus intéressante de l'étude sur “les perspectives économiques mondiales” publiée périodiquement par le Fonds monétaire confirme une nouvelle fois le rôle central des pays émergents dans le nouveau paradigme de la croissance mondiale. “De nombreux pays émergents ont retrouvé une croissance élevée et plusieurs d'entre eux doivent commencer à modérer leurs politiques macroéconomiques accommodantes face à des entrées massives de capitaux. Etant donné les perspectives d'une croissance relativement faible dans les pays avancés, il s'agira pour les pays émergents d'absorber des apports de capitaux de plus en plus élevés et d'alimenter la demande intérieure sans provoquer un nouveau cycle de surchauffe”.
L'Algérie sous la loupe
Bien que les relations entre l'Algérie et les institutions de Bretton Woods aient changé de nature depuis le milieu des années 1990 et la fin des accords de stabilisation économique liés au rééchelonnement de la dette extérieure, elles restent relativement denses et pas toujours très bien connues du grand public ni forcément très apaisées.
La question de la souveraineté de la décision économique nationale joue dans ces relations un rôle important en raison d'une susceptibilité de l'opinion algérienne aiguisée par l'expérience des accords signés dans les années 1990.
Sur ce chapitre, on se souvient que le déplacement à Washington des grands argentiers du pays a été précédé voici quelques semaines par une escarmouche entre le FMI et le gouvernement algérien au sujet de la suspension du crédit à la consommation ; le Fonds monétaire recommandant tout à fait officiellement à l'Algérie de lever cette suspension “dès la mise en place de la centrale des risques des particuliers”. Cette recommandation avait provoqué une réaction rapide et très sèche du Premier ministère M. Ouyahia sur le thème de la souveraineté des décisions économiques du gouvernement algérien.
Si la définition et la conduite de la politique économique nationale s'opèrent effectivement en toute indépendance, les performances de notre pays dans ce domaine n'en demeurent pas moins sous la loupe des institutions financières internationales qui multiplient dans ce domaine recommandations, rapports, études et autres classements largement repris et commentés par les médias.
Les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale sont à cet égard particulièrement riche en publications.
À commencer par l'étude du FMI sur les perspectives de l'économie mondiale qui porte sur l'année en cours et l'année prochaine.
Une croissance de 4,6% en 2010
Dans ce premier document, l'Algérie tire plutôt bien son épingle du jeu avec une prévision revue en hausse et portée désormais à 4,6% pour 2010. Les projections sont moins bonnes pour l'année prochaine avec seulement 4,1% de croissance. Cette croissance sera surtout sensible en dehors du secteur des hydrocarbures.
On sait que sur ce chapitre, les performances de notre pays sont, cependant, considérées comme en deçà de son potentiel et portées essentiellement par la dépense publique. Différents rapports du FMI ont, au cours des dernières années, souligné l'inefficacité relative des injections massives de dépenses réalisées à travers le budget de l'Etat dans le cadre des plans de relance qui se sont succédé depuis le début de la décennie. Une revue des dépenses publiques réalisée par une équipe d'experts de la Banque mondiale et commandée par le gouvernement algérien lui- même avait souligné dès la fin de l'année 2007 les nombreuses défaillances qui caractérisent l'étude et l'exécution des programmes d'investissements publics. Ce rapport très approfondi attirait notamment l'attention des pouvoirs publics sur la maturation insuffisante et la mauvaise programmation de projets réalisés souvent dans l'urgence, leurs coûts généralement élevés, ainsi que l'absence de suivi et d'évaluation a posteriori des programmes.
La Banque mondiale aimeles classements
La Banque mondiale publie chaque année au printemps un document devenu une référence et qui tente de faire le point pays par pays sur le climat des affaires et les conditions de l'investissement. L'édition 2010 du Doing Business, rendue publique la semaine dernière, ne réserve pas un traitement très favorable à l'Algérie.
Sur les 186 pays dont les performances sont évaluées, notre pays est classé 136e au titre de l'indice synthétique sur les facilités accordées à l'investissement. Il recule même à la 148e place pour la création d'entreprises et à la 135e en matière d'accès au crédit. On note que dans tous les cas, le classement de l'Algérie est en recul par rapport à l'année 2009, alors même que les dispositions jugées généralement contraignantes de la LFC 2009 n'ont pas encore été prises en compte dans ces évaluations. Ce qui nous promet d'autres mauvaises nouvelles pour 2011.
Plus concrètement ces travaux apportent un supplément de crédibilité aux avertissements répétés des opérateurs économiques nationaux qui ne cessent d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la mauvaise qualité de l'environnement économique des entreprises. Ils semblent souligner l'existence d'un décalage persistant entre les nombreux effets d'annonce de l'Exécutif sur la facilitation des conditions d'investissement et une situation sur le terrain qui ne connaît pas d'évolution notable ou favorable.
L'Algérie, un partenaire à ménager
Bien que l'évaluation de la qualité de la gestion de notre économie par les institutions financières internationales ne soit pas en général très gratifiante pour l'amour-propre national, il existe cependant au moins un domaine qui a fait régulièrement l'objet d'une appréciation élogieuse au cours des dernières années. Il s'agit bien sûr de notre bonne santé financière. La dernière étude du FMI ne fait pas exception à cette règle en prévoyant des excédents conséquents de la balance des paiements en 2010 et 2011 et donc une poursuite de l'accumulation de réserves de changes. Une situation qui place l'Algérie en position de créancier net d'un système financier international qui se félicite des placements réalisés par notre pays en bons du Trésor des principaux pays développés confrontés aujourd'hui à d'importants déficits budgétaires.


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