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Tout le monde ne peut pas faire du business !
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2010

“Débat sur la politique économique en Algérie.'' Quelle fort belle initiative que de permettre aux nombreux experts des questions économiques de traiter d'un sujet d'actualité, des plus pointus et des plus contradictoires. Première contribution, et non des moindres, celle du professeur Taïeb Hafsi. Il s'en est tout de suite suivi une riche réaction. Mustapha Mékidèche y a, en effet, consacré sa chronique. Tel un authentique cours magistral, sous forme d'actions et réactions, plein d'enrichissement, l'espace Liberté Economie'' n'a jamais aussi bien porté son nom. Un véritable régal pour les fans en la matière. Comme on dit, l'appétit vient en mangeant. Et des débats de ce rang, on en veut encore et encore !
La chose économique est une sorte de science exacte, non figée. Ni dans le temps ni dans l'espace. Elle évolue au gré des situations du moment et au gré de la direction que veulent bien lui donner les responsables du moment. Mais, la chose économique est très capricieuse. Elle change vite de direction et n'atterrit pas toujours là où on veut la faire atterrir. Entre des mains non expertes, elle se retourne contre vous ! Non pas, qu'elle soit du genre à mordre la main qui la nourrit ! En fait, ce qu'elle ne supporte pas, c'est le bricolage et l'amateurisme de parvenus qui lui demandent d'être docile dans un monde sauvage. D'ailleurs, bien dirigée, c'est elle qui vous nourrit ! Techniquement parlant, les sciences économiques sont au service du monde des affaires.
Mais, tout le monde ne peut pas faire du business. N'est pas expert qui veut !
Tant pis pour les dégâts !
Simple hasard ou décision intentionnelle, il n'arrive jamais, ou presque, qu'un responsable économique, parmi les décideurs autoproclamés du pouvoir, ne daigne venir débattre des questions économiques devant un parterre d'étudiants, journalistes spécialisés et experts libres. Ou alors, parce qu'ils savent qu'ils font totalement fausse route, donc, ils préfèrent ne pas être confrontés à la réalité, et tant pis pour les dégâts, ou alors, ils n'ont rien à dire, car, ils ne maîtrisent même pas la matière et encore moins les dossiers. En somme, ils doivent se retrouver dans les deux cas, avec le mépris en prime. C'est encore l'éternelle rengaine de l'homme qu'il ne faut pas, à la place qu'il ne faut pas !
Dans toute entreprise, à l'image d'une sarl, tous les associés sont souvent réunis ensemble pour débattre de la situation de leur bien commun et des décisions à prendre. Une sorte de feuille de route collectivement élaborée. “L'entreprise est par nature un nœud de contrats entre un grand nombre d'associés (stakeholders), notamment les salariés, les dirigeants, les propriétaires, les prêteurs, les clients, les fournisseurs, les communautés et l'Etat. Elle est alors potentiellement un foyer très actif d'opportunisme. En particulier, on peut assister à des divergences entre propriétaires et gestionnaires et à des divergences entre gestionnaires. Pour coordonner les intérêts, et donc pour contraindre l'opportunisme, on peut utiliser le marché comme moyen de révélation de l'information ou utiliser un mécanisme ad hoc, comme le conseil d'administration”. Extrait de l'intervention du professeur Taïeb Hafsi, à propos de contrôle et transparence.
L'événementiel économique
Pourquoi n'admettrions-nous pas que la maison Algérie soit comme une entreprise de trente-six millions d'Algériens, auxquels il faudrait rendre compte, de la politique économique du pays, à travers une rencontre, ne serait-ce qu'annuelle, en présence d'experts algériens avérés, de journalistes spécialisés, de représentants de la société civile, et de partis de l'opposition ? Pas le genre de séances applaudimétriques parlementaires ! Une véritable rencontres-débats, où les avis des uns et des autres sont respectés et éventuellement, selon la pertinence, pris en considération. Ça semble utopique et irréalisable, mais sans la présence des représentants de l'Etat, ce type de rencontres a toutes les chances d'aboutir. Sous la forme d'un rendez-vous de l'événementiel, comme cela se fait pour les différents salons économiques, les experts algériens pourraient, l'espace de deux ou trois jours, contribuer à informer, hommes d'affaires, universitaires et journalistes des questions économiques de l'heure et des réelles potentialités de l'Algérie, sans langue de bois. Une tribune où l'on pourra aisément aborder des thèmes aussi riches que variés comme “les limites de l'autonomie : les droits de propriété'' un aspect abordé et analysé par le professeur Taïeb Hafsi. “Quand on parle de propriété, on parle d'abord de ce qui nous appartient en général, ou des biens spécifiques sur lesquels on a un droit reconnu. Pour les êtres humains, le droit de propriété, property right, comprend leur vie, leurs libertés, leurs biens. Le droit de propriété est essentiel parce qu'il permet de contraindre les désirs de chacun à ce qui lui appartient en propre. Il est le fondement de l'accord social et, par extension, des comportements “civilisés”. En fait, c'est seulement à partir de la deuxième moitié du XXe siècle que les droits de propriété sont conçus comme outil d'analyse. Depuis le droit romain, on considère que la propriété est un droit à l'utilisation du bien possédé (usus), un droit de bénéficier des fruits qu'il peut générer (fructus) et le droit de le transmettre à d'autres, de le vendre et de le détruire (abusus). Les droits de propriété obéissent à une logique de marché et sont régulés par elle. Bien entendu, il faut une bonne définition de ces droits, avec un rôle essentiel pour l'Etat.
Biens personnels ou biens d'autrui ?
Très pertinent, dans un système tel que le nôtre, où l'on ne distingue plus entre biens personnels et biens d'autrui ! En plus des contributions, telles que judicieusement inspirées par Liberté Economie, des rencontres événementielles permettraient le contact direct entre les différents acteurs du monde des affaires. Du coup, on aura, de la même manière que pour le marché de la devise, deux pôles. Deux places. Celui, officiel, mais irréel d'un système économique de l'Etat et celui qui sera l'émanation même d'un monde authentique, apolitique, de la politique économique. Grâce à de telles initiatives et contributions libres, on saura peut-être un jour... où va l'Algérie ?
R. L.
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