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Le dépistage et la vaccination freinent la maladie
L'infection aux HPV est actuellement la MST la plus fréquente dans le monde
Publié dans Liberté le 06 - 05 - 2010

Les HPV ou Human Papillomavirus provoquent de nombreux cancers dont le plus fréquent est celui du col de l'utérus, mais aussi des condylomes acuminés (verrues génitales), lesquelles incommodent sérieusement le confort de vie de la personne atteinte et affecte sa vie de couple. Le dépistage automatique et la vaccination contre les HPV sont fortement recommandés pour combattre des maladies, en sommes, évitables.
“Les HPV 6 et 11 sont les plus dangereux car ils peuvent provoquer le cancer utérin. Les autres formes de végétations vénériennes, dont les verrues génitales, sont effrayantes par leur aspect en crête de coq, mais sont facilement traitables”, explique le professeur Belkaïdali, chef de service de dermatologie au CHU Mustapha d'Alger. Il relève, néanmoins, que le risque inhérent aux condylomes est dans leur haut degré de contamination. Les HPV se transmettent essentiellement par voie sexuelle. Il est ainsi établi que 1% de la population sexuellement active est affectée par ce virus. “C'est un virus humain, mais qui peut être transmis autrement que sexuellement, c'est-à-dire par contact de l'eau, du linge, des mains…”, précise le professeur Amar Khodja, dermatologue dans le même service. La raison est que ce virus est très résistant aux facteurs environnementaux, d'où sa grande survivance en dehors de l'organisme humain. “C'est vraiment important de signaler cela, car cela relève de la médecine légale”, complète notre interlocuteur. Dans le temps, chaque fois qu'on découvrait un condylome chez un enfant, on incriminait immédiatement un adulte de son entourage d'abus sexuels. Une étude scientifique a révélé, néanmoins, que les agressions sexuelles provoquent uniquement 3% à 35% des condylomes anogénitaux chez l'enfant. “C'est très délicat, car dans les deux tiers des cas, l'inoculation se fait par d'autres modes, comme l'usage d'un linge de toilette appartenant à un adulte. Il faut donc être très prudent sur l'affirmation des moyens de transmission”, assure le Pr Amar Khodja. Il indique, par ailleurs, qu'on est en voie de changer la classification des HPV. Au lieu de parler de sérotypes (plus de 120 ont été recensés), l'on tend à catégoriser ce virus par genre et espèce, c'est-à-dire HPV cutané, muqueux, humain et non-humain. Le virus siège presque toujours dans la région anogénitale. Les personnes affectées, aussi bien les hommes que les femmes, tardent alors à consulter, par pudeur. “C'est considéré comme une maladie honteuse, car elle fait partie des infections sexuellement transmissibles. Pour cela, ils préfèrent se rendre dans les cabinets privés, pour la confidentialité, au lieu de consulter en milieu hospitalier où ils sont entourés de beaucoup de médecins dont des résidants”, souligne le professeur Belkaïdali. “C'est quand la végétation prend de l'ampleur par sa taille et sa forme et qu'elle induit un retentissement fonctionnel, esthétique et psychologique, que les gens recourent au médecin”, poursuit-il. Les hommes consultent davantage les dermatologues, qui leur prescrivent généralement un traitement local, l'application d'une crème ou d'une pommade deux à trois fois par jour en complément de prise d'antiviraux et d'immunodépresseurs. Ils peuvent préconiser en outre la cryothérapie, qui consiste en la destruction des verrues par application de l'azote liquide ou, enfin, la chirurgie. Il n'en demeure pas moins qu'il s'avère primordial de sensibiliser le patient sur les risques de contamination de sa conjointe et de la nécessité de la conduire rapidement chez un gynécologue pour lui faire un frottis-cervical. “Les infections par HPV sont bénignes, en général. Mais quand le virus siège au niveau du col de l'utérus, il peut être dangereux, car il devient oncogène”, alerte le professeur Belkaïdali. Une quarantaine de sérotypes de HPV sont oncogènes. Les HPV 16 et 18 sont toutefois les plus redoutables. Sur 100 000 femmes adultes, 10% sont porteuses de HPV génital. Sur ce nombre, 10% présentent des infections persistantes. Au-delà d'une année de présence du virus dans le corps, le cas devient suspect. En fin de parcours, 1/100 000 de femmes encourent le risque de développer le cancer du col de l'utérus. “C'est un cancer qui évolue très lentement. Il peut être facilement éradiqué pour peu qu'il y ait une bonne politique de dépistage”, conseille le professeur Amar Khodja. À ce titre, le frottis cervical, pratiqué au moins une fois par an chez la population à risque, est fortement recommandé. Le vaccin contre le HPV aussi. Selon le cadre d'un laboratoire pharmaceutique qui a développé ce type de vaccin, l'impact de ce produit sur le cancer du col de l'utérus ne sera visible que trente ans après son administration. Il n'en demeure pas moins que son effet sur les condylomes apparaît au bout d'une année. Il cite une étude australienne qui a démontré que la vaccination des jeunes filles nubiles contre le HPV a permis de réduire de 48% l'apparition des condylomes. “Un seul vaccin, administré en trois doses, prémunit contre les condylomes et les cancers”, informe-t-il. Les professionnels de la santé, notamment les oncologues, se battent pour l'introduction de ce vaccin en Algérie. L'intérêt est de réduire la prévalence des infections au HPV et par-là même le coût du traitement. Il semblerait que la prise en charge thérapeutique du condylome coûte à l'Etat environ 6 000 dinars — notons au passage que c'est une infection récidivante —, les lésions précancéreuses entre 10 000 et 20 000 dinars et les cancers jusqu'à 2,5 millions de dinars par cas et par an. Le prix du vaccin est fixé, actuellement, à 120 euros. “Les laboratoires pharmaceutiques sont disposés à faire un effort pour baisser les prix et rendre le vaccin plus accessible aux pays à faibles revenus”, signale notre interlocuteur. Pour l'heure, les démarches pour son introduction en Algérie sont en stand-by. La direction de la prévention au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ne le juge pas particulièrement comme une priorité. L'inexistence d'un comité technique de vaccination ou une haute autorité de santé, qui puisse statuer sur l'homologation d'un nouveau vaccin dans le programme général de vaccination, complique la procédure. “Si l'Etat ne veut pas subventionner le vaccin contre les HPV, qu'il autorise sa vente libre en officine, au lieu de laisser les gens le ramener de l'étranger sous le manteau au profit des personnes aisées”, nous dit-on. Au-delà, l'existence d'une infection génitale aux HPV chez une femme enceinte implique une éventualité de transmettre le virus au fœtus ou au nouveau-né, qui risque alors la cécité ou autres maladies invalidantes. Dans certains cas extrêmes, la césarienne est automatiquement pratiquée.

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