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Un ménage à l'anglaise
Une coalition au pouvoir en Grande-Bretagne
Publié dans Liberté le 13 - 05 - 2010

Les Britanniques ont attendu presqu'une une semaine pour savoir qui va gouverner le pays. Plein de rebondissements, le feuilleton électoral a connu son épilogue, mardi soir, avec un mariage de raison entre les conservateurs et les libéraux-démocrates.
Un événement politique d'importance majeure a bousculé les habitudes de la reine d'Angleterre, mardi soir. Au lieu de suivre Corronation Street, son téléfilm favori, Elisabeth II devait recevoir tour à tour Gordon Brown et David Cameron. Le premier s'est présenté à Buckingham Palace pour lui remettre sa démission. Le second lui a emboîté le pas dans l'intention de récupérer les clés du 10 Downing Street. La passation des pouvoirs était retransmise en direct par les différentes chaînes de télévision britanniques. Des analystes et des personnalités de tous bords se sont succédé sur des plateaux grouillants pour évoquer chacun à sa manière, une transition mémorable. Forcés d'admettre la défaite du parti travailliste aux élections générales du 6 mai dernier, les partisans de l'ancien Premier ministre pensent néanmoins avoir raté de peu un quatrième mandat électoral. Ils parlent d'une victoire biaisée et sans gloire, qui a contraint les conservateurs à conclure un accord presque contre-nature avec les libéraux-démocrates pour obtenir une majorité au Parlement. Jusqu'à avant-hier, les Britanniques déboussolés, ne savaient pas très bien qui les gouverne. Au lendemain des élections, Gordon Brown était toujours à Downing Street. De son côté, Cameron, devait se contenter d'un succès mitigé et réfléchir rapidement à une solution pour consolider l'assise de son parti à Westminster. Après quatre semaines de campagne féroce et alors que tout le monde s'attendait à une débâcle des travaillistes, le parti arrive second et parvient à accaparer 258 sièges dans la Chambre des communes. Sortis vainqueurs, les conservateurs obtiennent 307 fauteuils, mais pas la majorité qu'ils espéraient pour régner en maîtres sur le Parlement. Du coup, ils se tournent vers les libéraux (57 élus) et leurs proposent une alliance. Les travaillistes tentent également leur chance. Pas très apprécié par Nick Cleg, leader des Lib-Dems qui l'accuse de “squatter” Downing Street, Brown accepte de se sacrifier. Il annonce son intention de démissionner de la présidence du Labour pour ne pas bloquer l'ouverture de pourparlers. Les négociations ont commencé mardi et ont été rompues, le jour même, sans résultat probant. Peu après 18 heures, au moment où les téléspectateurs sont devant leur écran de télévision pour regarder le JT de la BBC, le Premier ministre apparaît au seuil de sa résidence, en compagnie de son épouse Sarah et informe l'opinion de son intention de rendre le tablier et d'inviter la reine à confirmer son successeur dans ses fonctions. Dans une déclaration d'adieu très émouvante, Gordon Brown s'est dit honoré d'avoir servi son pays. En fin de soirée, il quittait Londres pour sa maison en Ecosse. Décrit comme un personnage bourru, ombragé et impopulaire par ses adversaires, le leader travailliste est néanmoins réputé comme un travailleur acharné et un économiste de grand calibre qui a géré avec une rare compétence la crise financière qui affecte le Royaume-Uni depuis 2007. Son départ met fin a l'ère des travaillistes qui ont gouverné le pays pendant 13 ans. Gordon Brown avait travaillé dans l'ombre de Tony Blair (élu trois fois) dont il était le ministre des Finances et le principal allié. Après une décennie à Downing Street, Blair s'est éclipsé laissant derrière lui, l'image d'un pantin, qui a suivi docilement les Américains en Irak. Jusqu'alors, il était le plus jeune Premier ministre depuis deux siècles, au Royaume-Uni. Mais le record vient d'être battu par David Cameron. À 43 ans, ce membre de l'aristocratie britannique prend les rênes du pouvoir. Selon des indiscrétions, le palais de Buckingham est en quelque sorte derrière son ascension politique. Il a fréquenté les mêmes écoles et universités que les membres de la famille royale. Pour autant, le Premier ministre se décrit comme le porte-parole de la Grande-Bretagne d'en bas. Dans sa première déclaration à la presse, il s'est engagé à restaurer la cohésion sociale et à aider les pauvres à s'en sortir. Sur le plan économique, les chantiers ne sont pas de moindre importance.
Cameron hérite d'un déficit record de plus de 11% du PIB. Mais le plus dur consistera sans doute à appliquer sa politique, dans le cadre de la coalition avec les libéraux. “Ce sera un travail dur et difficile. Une coalition posera toutes sortes de défis. Mais je crois qu'ensemble, nous pouvons donner au pays le gouvernement fort et stable dont il a besoin”, promet-il. Le chef des Libe-Dems est entré au gouvernement en tant que vice-Premier ministre.
Quatre membres de son parti auront également des portefeuilles. Décrit par la presse britannique comme un faiseur de rois, Nick Cleg a accepté de faire alliance avec les conservateurs sous certaines conditions. L'une d'elles comporte la promesse de révision du système électoral. L'arrivée d'une coalition au pouvoir en Grande-Bretagne rompt avec le bipartisme traditionnel qui a régi la vie politique du pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'entente entre les conservateurs et les libéraux-démocrates va-t-elle durer ? Rien n'est moins sûr. Le quotidien de centre-gauche, the Guardian parle de saut dans l'inconnu. Un dossier en particulier, pourrait écourter la lune de miel. Il s'agit de l'immigration. Durant la campagne électorale, Nick Cleg a proposé la régularisation des sans-papiers. De son côté, le parti conservateur envisage de réduire drastiquement le nombre des immigrés dans le pays.


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