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Portrait de famille
La nouvelle de Yasmine Hanane
Publié dans Liberté le 15 - 05 - 2010

Résumé : Mohamed est marié à Razika. La jeune femme semble l'aimer et le respecter. De son côté, il la trouve belle et bien éduquée. En premier lieu, il lui fera visiter sa maison et lorqu'ils sont au rez-de-chaussée, il lui montre son fusil.
42eme partie
Il lui prend le bras et l'entraîne dans une chambre du rez-de-chaussée. La jeune femme remarque ébahie le fusil accroché au mur.
- Tu possèdes un fusil ?
- Oui. Je voulais te le montrer pour que tu n'aies pas peur. Cette arme appartenait à mon grand-père. Elle a une grande valeur pour moi. Ne laisse personne l'approcher ou la toucher.
- Je n'en aurai même pas l'idée. Ce fusil est chargé ?
- Non, je l'ai déchargé, mais personne ne le sait. Ainsi, si jamais un brigand s'amuse à s'approcher de notre maison, il saura à qui il a affaire.
Razika hoche la tête compréhensive.
- Je comprends. Le fusil d'ailleurs a de tout temps symbolisé l'honneur et le respect.
- C'est le cas dans ma famille.
- Un jour tu connaîtras toute mon histoire en détails.
- Je n'en doute pas mon mari et…
- Pourquoi m'appelles-tu mon mari, Razika ? Pourquoi ne m'appelles-tu pas donc par mon prénom ?
La jeune femme rougit et baissa la tête.
- Je n'oserai pas.
- Pourquoi donc.
- Dans nos mœurs, une femme ne doit jamais appeler son mari par son prénom.
- Mais comment devrait-elle l'appeler alors ?
- Je ne sais pas. Les femmes dans ma famille désignent leur mari par “lui”, et celle qui ose prononcer son nom est tout de suite traitée de dévergondée.
- Je ne comprends pas. Après tout, nous allons devoir vivre ensemble jusqu'à la fin de nos jours.
Razika rougit davantage.
- Je sais, mais c'est comme ça que j'ai été éduquée, je ne pourrai jamais faire exception à la règle.
Amusé Mohamed la tire vers lui.
- Eh bien à partir de maintenant tu m'appelleras par mon nom.
- Même devant les autres ?
- Devant les autres, tu feras ce qui te plaira. Mais avec moi, tu devras suivre mon conseil, et gare à toi si je te surprends encore à m'appeler “mon mari”.
Razika hoche la tête, et Mohamed met un index sous son menton.
- Regarde-moi dans les yeux. Pourquoi me fuis-tu autant ?
Elle baisse davantage la tête et les yeux et murmure d'une voix à peine audible :
- En vérité, je me sens toute timide devant toi, Moh… Mohamed. Tu es si beau.
Le jeune se met à rire.
- Mais c'est moi qui aurais dû me sentir gêné devant toi. Tu es belle à couper le souffle.
- Moi ?
- Oui. Tu en doutes ?
Razika pousse un soupir.
- Il fut un temps où on me traitait de “négresse”.
- De “négresse” ? Je ne comprends pas.
- Eh bien tu devrais pourtant savoir que dans nos traditions, les familles préfèrent les filles à la peau blanche. La mienne diffère un peu de celle de mes sœurs.
- Mais tu n'es pas “noire” toi non plus. Tu as une très belle peau mate.
- Ce n'était pas l'opinion des femmes de ma famille qui me voyait plutôt épouser un vieil homme en seconde ou troisième noces.
- À ce point ?
- Oui. Tu sais bien que nos mœurs sont rigides et parfois même ridicules, mais c'est comme ça.
- Et maintenant que tu es la femme d'un homme blond comme moi. Quelle serait leur opinion ?
- Ah ! Mais, je vais faire beaucoup d'envieuses et de jalouses.
Y. H.
(À suivre)


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