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La seconde mort de Boudiaf
De plus en plus oublié lors de la commémoration
Publié dans Liberté le 03 - 07 - 2010


Faut-il s'en offusquer ou s'émouvoir ? Quelques dizaines de personnes parmi lesquelles son fils, quelques compagnons d'armes, des représentants des partis démocrates et d'autres figures plus ou moins connues, ont consenti, comme de coutume, par devoir de mémoire, à faire le déplacement au cimetière El-Alia pour rendre hommage vendredi au défunt Mohamed Boudiaf, assassiné il y a 18 ans à Annaba. Ils étaient sans doute moins nombreux encore jeudi pour la commémoration de la mort du défunt Slimane Amirat. Il est à se demander combien seront-ils dans les prochaines années. Pourtant, l'un comme l'autre avaient l'Algérie chevillée au corps. Lorsque le pays, en proie à une violence inouïe, entamait sa descente aux enfers, ils étaient parmi les rares de ceux qui ont préféré la résistance au confort de la démission ou de la compromission. Ancien compagnon du défunt Krim Belkacem en compagnie duquel il avait fondé le MDRA, parti qu'il va diriger à l'avènement du pluralisme au début des années 1990, Slimane Amirat, au-delà de son parcours, laissera pour la postérité une phrase célèbre.“Si j'avais à choisir entre la démocratie et l'Algérie, je choisirais l'Algérie.” Manière pour celui, dont la sagesse fut reconnue de tous, de justifier certains choix face à la menace de désintégration qui planait alors sur le pays. Quant à Mohamed Boudiaf, sa vie s'est confondue avec son combat. Fondateur du FLN, il porte la carte n°1, Tayeb El-Watani, de son nom de guerre, a, dès la fin de la guerre, émis une interrogation qui ne manque pas aujourd'hui encore de turlupiner des esprits bien avisés. “Où va l'Algérie ?”, s'est-il demandé. Face à la crise de 1992, les décideurs algériens, devant le vide institutionnel après le départ forcé de Chadli et la vacance du pouvoir, l'ont appelé, lui qui s'était retiré à Kenitra au Maroc, pour présider aux destinées du pays. Très vite, il imprime sa marque au pays. Affublé du vocable peu commode de “Boudiov”, par les islamistes dont une partie sera envoyée dans des camps au sud, Mohamed Boudiaf réussira en peu de temps ce que les dirigeants n'ont pas fait depuis l'indépendance : rendre l'espoir à une jeunesse désorientée dont le cœur oscillait entre le maquis et l'exil. Avec de nouvelles mœurs politiques introduites dans l'exercice du pouvoir, dont l'organisation de conférences de presse, l'usage de la langue française sans complexe, l'engagement en faveur d'options résolument tournées vers la modernité, “Boudy”, terme affectif usé par le défunt talentueux chroniqueur Saïd Mekbel, finit par rallier les démocrates mais fait désordre chez les conservateurs. Résultat des courses : il sera assassiné en direct alors qu'il tendait sa main à la jeunesse, cette jeunesse qui devait suppléer aux “dinosaures” du FLN, le parti auquel il a donné naissance et qu'il a convié à “rentrer au musée”. À ce jour, des interrogations subsistent sur les mobiles de son assassinat. Si des partis et des personnalités ont tenté durant quelques années qui ont suivi sa mort de perpétuer son combat et son message, force est d'admettre qu'aujourd'hui, le nombre de ses adeptes s'est réduit comme une peau de chagrin. Sa vision de l'Algérie aussi. Et l'amnésie fait le reste. Est-ce là la rançon de la réconciliation ?

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