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Première en Afrique
Un deuxième tour en Guinée pour élire le président !
Publié dans Liberté le 05 - 07 - 2010

Il ne faut pas trop désespérer de l'Afrique. Les autocrates et dictateurs ne sont pas une fatalité. La Guinée, donnée comme irrémédiablement condamnée, se relève et, cerise sur le gâteau, assène une vraie leçon de démocratie au reste du continent.
Les présidentielles sont une réussite : pas le moindre accro. Le pouvoir sera rendu aux civils après des décennies de régime autoritaire. Après la longue dictature de Sékou Touré, entamé à l'indépendance, en 1958, Lansana Conté, qui s'est emparé du pouvoir par la force en 1984, a gouverné la Guinée sans partage pendant 24 ans.
À sa mort, en décembre 2008, l'armée a aussitôt pris la relève, mais le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte, a été écarté du pouvoir après avoir échappé de peu à une tentative d'assassinat commise par son aide de camp, le 3 décembre dernier. Le général Sékouba Konaté, qui lui a succédé, a ouvert la voie à un pouvoir civil en organisant ce scrutin. Et, il faudra un second tour pour élire le président de la République. Voilà une procédure que le continent n'a jamais vécue. Les candidats en vue, désignés par des faiseurs de roi où autoproclamés, passant comme une lettre à la poste, avec des scores ahurissants. Plus est encore, imposant sans complexe des présidences à vie tout en glosant sur la démocratie et la bonne gouvernance ! L'ancien Premier ministre de Guinée, Cellou Dalein Diallo, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle du 27 juin. Mais il n'a obtenu que 39,72% des voix. Il va devoir affronter au second tour, le 18 juillet prochain, le vétéran de l'opposition, Alpha Condé qui a obtenu 20,67% du suffrage. Issus d'ethnies différentes, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et Alpha Condé, qui porte les couleurs du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), représentent les deux principales ethnies du pays, respectivement les Peuls (40% de la population) et les Malinkes (35%), les deux leaders devront en outre composer avec le troisième homme de la présidentielle, Sidya Touré, qui a, lui, récolté 15,6% des voix. Les candidats ont la possibilité de contester pendant une période de huit jours les résultats provisoires auprès de la Cour suprême avant qu'ils ne soient déclarés définitifs. C'est ce qu'a fait dès hier le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG). Au total, 24 candidats étaient en lice, tous issus de la société civile. Dans un communiqué lu lors d'une conférence de presse, le président de la commission électorale, Ben Sékou Syllan a précisé que la participation avait atteint 77%.
Les observateurs internationaux étaient unanimes à se dire satisfaits du déroulement du premier tour guinéen. Ce n'était pas évident sachant que le pays est travaillé par un ethnocentrisme exacerbé. Les Peuls, l'ethnie numériquement et économiquement la plus importante, n'ont jamais exercé le pouvoir et attendent l'avènement de leur champion, Cellou Dalein Diallo. Les Malinkés qui avaient de tout le pouvoir accepteront-ils de le perdre au second tour ? Sidya Touré, le troisième homme est populaire dans le pays soussou (la Basse-Guinée). Il y a eu quelques heurts au premier tour. À l'inverse, la Guinée forestière, fief de Dadis Camara, est, elle, restée calme. Le duel de second tour sera serré et pourrait déboucher sur un règlement négocié entre les deux rivaux, comme ce fut le cas au Zimbabwe et au Kenya. À 58 ans, Diallo a eu longue carrière politique derrière lui. Il a occupé plusieurs postes ministériels sous le régime de Lansana Conté et ses adversaires l'accusent d'avoir accumulé une grande fortune personnelle durant cette période. À près de 73 ans, Alpha Condé est la figure de proue de l'opposition depuis des années, mais il est lui aussi perçu comme un membre de la nomenklatura. Fort de ses 15,6% de voix, Sidya Touré, de l'Union des forces républicaines (UFR), devrait théoriquement jouer le faiseur de roi. On aura remarqué tout de même que la classe politique ne s'est renouvelée et c'est là le danger pour la sortie de sortie de crise démocratique, certes, mais aussi inespérée que fragile.
C'est le scénario qui s'esquisse en Guinée, petit Etat d'Afrique de l'Ouest dont les élections du 27 juin, complétées par le deuxième tour le 18 juillet, constituent le point de départ d'un processus politique qui réhabilitera les Africains avec la politique. Ces élections ont fait naître une attente réelle dans la population.
Les Guinéens, qui n'ont jamais profité des immenses richesses, minières notamment, que renferme leur pays, sont conscients du développement que peut leur apporter l'ouverture démocratique. “La Guinée n'a jamais décollé économiquement, a observé la veille du scrutin, Saïd Djinnit, ambassadeur algérien, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest. C'est comme un train qui serait resté bloqué en gare. Il faut maintenant qu'il démarre, et pour cela, chacun sait qu'un changement radical dans la gouvernance est nécessaire.”


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