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Nouschi, l'indépendance et les libertés
Publié dans Liberté le 13 - 07 - 2010

Pour ceux qui ne le connaissent pas, les plus jeunes et les enfants de l'Ecole fondamentale, le professeur André Nouschi est né à Constantine en 1922. Il est, peut-être, le premier à avoir, après Charles-André Julien, donné leur place aux autochtones dans l'œuvre d'histoire sur l'Algérie colonisée, dans son “Enquête sur le niveau de vie des populations constantinoises de la conquête jusqu'en 1919”.
André Nouschi, qui apparemment ne rédige des correspondances que lorsqu'il est excédé, vient d'adresser une lettre à l'ambassadeur d'Algérie à Paris et, par procuration, au ministre de l'Enseignement supérieur, après sa décision de censure sur le contenu des interventions futures des enseignants et chercheurs algériens et sur le contrôle des colloques et séminaires organisés par les universités nationales.
On y lit notamment ce significatif passage : “JAMAIS (c'est l'auteur qui souligne) du temps de la colonisation française, les chercheurs français ou algériens n'ont été soumis à une quelconque censure préalable. Si la liberté a un sens, alors vous devez laisser les chercheurs algériens s'exprimer dans leur pays et hors de chez eux, en pleine liberté. Si vous vous en tenez à votre note, alors le combat des Algériens pour l'indépendance et la liberté n'a pas de sens, il n'en a plus pour les dirigeants actuels de l'Algérie, puisqu'ils soumettent la liberté de s'exprimer à un contrôle préalable”.
C'est clairement dit et d'autant plus profond que, par un long processus d'acclimatation, le système politique a fini par faire de l'indépendance un simple dogme. Un régime supérieur par nature au régime colonial, une situation dans laquelle le nouveau n'a pas besoin d'évaluer sa pertinence en ce qu'il est supérieur à l'ancien.
Mais voilà que le témoignage à charge vient d'un intellectuel au-dessus de tout soupçon.
La dernière lettre que ce juif de Constantine a écrite à un ambassadeur était adressée à celui d'Israël à Paris, le samedi 3 janvier 2009, le jour de l'offensive terrestre contre Gaza : “Pour vous c'est shabbat, qui devait être un jour de paix mais qui est celui de la guerre”, écrivait-il. “Pour moi, depuis plusieurs années, la colonisation et le vol israélien des terres palestiniennes m'exaspèrent. Il n'est plus possible de se taire devant la politique d'assassinats et d'expansion impérialiste d'Israël. Vous vous conduisez exactement comme Hitler s'est conduit en Europe avec l'Autriche, la Tchécoslovaquie”, poursuivait-il.
Force est de constater qu'après avoir imité le colonisateur en matière d'injustice sociale, de police politique, de torture et autres pratiques, il nous arrive de le dépasser, notamment dans le domaine de la répression de l'expression. Nous n'avons même pas les conditions dans lesquelles Moubarak El-Mili, Ahmed Tawfik El-Madani, Abderrahmane El-Djilali, Mohammed-Chérif Sahli, Ferhat Abbas ou Mostéfa Lacheraf accomplissaient leur travail d'histoire.
À moins que les concernés n'exercent leur sens de la réplique défensive et trouvent les ressources qui leur permettraient de le démentir, on ne peut, malheureusement, que partager l'observation d'André Nouschi.
M. H.
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