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Le tsunami français de l'été
Pour l'establishment : protéger Sarkozy de l'affaire Woerth-Bettencourt
Publié dans Liberté le 20 - 07 - 2010

Financement politique occulte, soupçons de fraude fiscale massive, conflits d'intérêts... Sarkozy est dans tous ses états. Et pour ne rien arranger, voilà que la France renoue avec les guérillas urbaines.
Les révélations de l'affaire Woerth-Bettencourt sont de jour en jour explosives et, faute de les éteindre, l'establishment au pouvoir en France tente de préserver le président Sarkozy.
L'affaire Woerth, dans laquelle s'ébroue la France depuis le début des vacances d'été, a failli devenir l'affaire Sarkozy. Il a fallu toute la détermination du procureur de Nanterre, un proche du locataire de l'Elysée, pour contenir les révélations, le 6 juillet, de l'ex-comptable de la milliardaire et patronne de l'Oréal, Liliane Bettencourt, au journal en ligne Mediapart.
Celle-ci a affirmé, avant de se rétracter partiellement 2 jours plus tard après un interrogatoire judiciaire, qu'Eric Woerth a reçu, en qualité de trésorier de l'UMP, le parti de Sarkozy, au printemps 2007, 150 000 euros en liquide de la femme la plus riche de France afin de financer la campagne électorale du successeur de Jacques Chirac. Un “habitué de la table” des Bettencourt, destinataire “d'enveloppes”, quand il était maire de Neuilly. “Totalement faux”, a tempêté Sarkozy qui a accusé la presse, si ce n'est pas de complot, de presse d'égouts. Ses collaborateurs ont même dressé la liste des médias placés sur la ligne de mire !
Impensable dans une démocratie assise sur plus de deux siècles de pratiques, se sont émus les accusés. Eric Woerth s'est empressé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du tribunal de grande instance de… Nanterre. Auparavant, le président français avait pensé se tirer de la mélasse en donnant en pâture, le
4 juillet, deux ministre impliqués dans d'autres affaires de moindre importance mais tout aussi pourries que le tsunami Woerth-Bettencourt. Il pensait clôturer la saga des révélations.
Pas assez et trop tard, l'opinion française, écœurée, juge à 64% que les dirigeants politiques sont plutôt corrompus. Alors, faire oublier le redoutable conflit d'intérêts dans lequel se débat Eric Woerth, par ailleurs ministre du Travail ? Impossible. Depuis le printemps, la France enchaîne, révélations sur révélations à propos de “libertés” que des membres du gouvernement ont prises avec les deniers publics.
Au hit-parade de ces libertés, les deux ministres mis à la porte. A. Joyandet qui a affrété pour 116 500 euros un avion pour se rendre à une table ronde en Martinique sur la reconstruction d'Haïti, et qui a obtenu un permis de construire de complaisance pour agrandir sa résidence dans le Var. C. Blanc qui a fumé 12 000 euros de cigares aux frais des contribuables et est en bagarre avec le fisc pour sa déclaration de revenus.
Ainsi que C. Estrosi, ministre de l'Industrie, proche de Sarkozy, jouissant d'un double logement de fonction dont il faisait profiter sa fille. F. Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la Ville, hébergeant des membres de sa famille dans son logement de fonction avec le frais de bouche. L'affaire Woerth-Bettencourt révèle tout le travers du système politique français : financement occulte des partis et campagnes politiques, fraudes fiscales, interventions pour faire embaucher des protégés au sein des grandes boîtes, comme le fit Woert en 2007, alors ministre du Budget, en demandant à Mme Bettencourt de prendre sa femme Florence comme cadre supérieure. Toujours cette affaire Bettancourt, la troisième fortune de France a financé, cette année, les campagnes électorales de Valérie Pécresse, ministre de la Recherche, et d'Eric Woerth.
Pour essayer de sortir de la fange, des voix disent aujourd'hui que derrière cette affaire se profile l'option de la fille de Mme Bettencourt, Françoise, par laquelle les affaires ont éclaté au grand jour, de vendre l'Oréal au suisse Nestlé, une fois sa maman neutralisée dans une maison de repos !
Et voilà pourquoi, à l'Elysée, on se dit tout faire pour étouffer le scandale. Liliane Bettencourt a eu beau promettre de se mettre en règle avec le fisc, Eric Woerth jurer qu'il n'a jamais demandé l'embauche de sa femme, qu'il n'est pas intervenu sur le dossier fiscal de la milliardaire, et qu'il a démissionné de sa charge hyperstratégique de trésorier de l'UMP depuis sa fondation, la vague médiatique ne s'est pas arrêtée.
Les Français découvrent avec stupéfaction leur justice fondée sur “le deux poids, deux mesures” et comment tout l'appareil judiciaire et policier de leur Etat se mobilise pour empêcher que la vérité n'éclate et donc protéger la fraude fiscale commise par les plus riches. Ségolène Royal, candidate malheureuse dans la course à l'Elysée pour succéder à J. Chirac, en a conclu que “le système Sarkozy est aujourd'hui corrompu”. Depuis le 27 juin, c'est le grand déballage qui nourrit chaque jour un peu plus les désenchantements vis-à-vis de Sarkozy qui avait promis en 2007 l'avènement d'une “République irréprochable”. Le Président qui n'a pas convaincu ses compatriotes, lors de son intervention à France 2, a promis de nettoyer ses écuries à la rentrée, avec un vrai remaniement ministériel.
Mais pourra-t-il tenir jusque-là ? Il a pour lui les vacances, mais personne ne donne cher aujourd'hui de la peau de son ministre du Travail, chargé de réussir la réforme des retraites que Nicolas Sarkozy veut présenter à la prochaine élection présidentielle (2012) comme la grande œuvre de son quinquennat. Pas même au sein de la majorité où les chiraquiens rêvent à leur retour. Et puis voilà que ce fond délétère, la France renoue avec ses guérillas urbaines…


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