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Des terres agricoles irriguées par les eaux usées à Fesdis
Cela se fait en toute impunité à batna
Publié dans Liberté le 15 - 08 - 2010

C'est en fin d'après-midi, sinon pendant la nuit, que des motopompes géantes sont installées pour siphonner le fond des oueds, spécialement l'oued Gourzi à Fesdis, pour irriguer illégalement et dangereusement des milliers d'hectares de maraîchages, écoulés dans différents marchés de la wilaya et villes limitrophes.
La pratique illicite (irrigation par les eaux usées) se fait à la lumière du jour, défiant la loi, bravant l'interdit. Certains qui se disent agriculteurs ne s'en cachent plus, comme c'était le cas il y a quelques années encore.
C'est en fin d'après-midi, sinon pendant la nuit, que des motopompes géantes sont installées pour siphonner le fond des oueds, spécialement l'oued Gourzi à Fesdis, pour irriguer illégalement et dangereusement des milliers d'hectares de maraîchages, écoulés dans différents marchés de la wilaya et villes limitrophes. C'est à Fesdis, commune de Jerma, traversée par l'oued Gourzi, que l'irrigation par les eaux usées prend des proportions inquiétantes, car il y va de la santé publique, surtout en cette saison des grandes chaleurs, où les maladies à transmission hydrique sont les plus dangereuses.
Aucunement inquiets ou inquiétés, les propriétaires des jardins mitoyens avec l'oued Gourzi pompent une eau de couleur douteuse et nauséabonde, et arrosent les champs la journée durant, narguant les institutions de l'Etat et les différentes inspections chargées de surveiller ou contrôler la qualité de l'eau. Les services de l'hygiène, la direction de la santé, les différents services de prévention semblent désarmés face à cette pratique.
À la direction de la santé, M. Sadouk, chef du services prévention, reconnaît l'inefficacité des rares mesures prises à l'encontre de ceux qui pratiquent l'irrigation par les eaux usées. La saisie de quelques motopompes reste une mesure dérisoire à la limite de l'insignifiant.
M. Sadouk nous informe qu'il a été établi scientifiquement que la consommation de cette eau, ou des produits irrigués par cette même eau, en particulier la laitue, provoque plusieurs maladies parasitaires graves comme la douve du foie, le kyste hydatique ou encore le ténia. Jerma, le chef-lieu de la commune, ou encore Mezouala sont considérées comme des cuvettes où l'eau de l'oued se dépose, et c'est dans ces pâturages que les producteurs de lait font brouter les vaches laitières qui alimentent toute la wilaya. Une autre maladie guette et frappe : la brucellose. Au service infectieux, Rabah Aït Hamouda, professeur en maladies infectieuses, nous recommande de faire la distinction entre le danger bactériologique qui est relativement gérable et le danger chimique des métaux lourds (plomb, mercure… ) qui est beaucoup plus dangereux, voire mortel, car insidieux et quelquefois indétectable et n'apparaît qu'après avoir causé des dégâts au corps humain. Aussi bien à la direction de la santé qu'au service infectieux, les opinions convergent pour dire que la station d'épuration des eaux usées installée à la sortie de la ville de Batna n'est d'aucune utilité, car obsolète. Elle n'est aucunement équipée pour traiter les eaux qui proviennent de différentes unités de la zone industrielle, qui utilise différents produits chimiques, considérés comme dangereux pour la santé de l'être humain. Le projet de la station d'épuration à la sortie nord de la ville, en allant vers Constantine, est en aval des rejets de la ville ainsi que de la zone industrielle ; la lenteur de la réalisation du projet (station d'épuration des eaux usées) qui a pris plus de 25 ans, a fait que les besoins de la ville dépassent, et de loin, les équipements et les capacités de cette station.
Il est dit que les rejets industriels et urbains déversés dans les eaux d'oued Gourzi constituent une véritable menace pour l'écosystème en question et aussi les écosystèmes avoisinants, étant donné que les eaux de ce cours continuent à être utilisées à des fins domestiques, notamment l'irrigation des terres agricoles et, par conséquent, les cultures au bord d'oued Gourzi. Cette forme de pollution a des effets néfastes non seulement sur l'eau, le sol et la végétation, mais aussi sur l'être humain. En effet, de nombreuses études scientifiques internationales confirment que plusieurs maladies, spécialement le cancer, les diarrhées, les malformations congénitales, la stérilité, les allergies et même l'obésité et certaines maladies du système nerveux, sont, en très grande partie, liées à la pollution de notre environnement, en particulier chimique, y compris la pollution de l'eau.
Au terme de ces études, il a été conclu que la contamination métallique de l'oued Gourzi est en continuelle augmentation d'une année à l'autre. Elle constitue un sérieux problème qu'on doit prendre en considération pour éviter la dégradation irréversible des écosystèmes environnants. Un tableau des différents métaux toxiques et dangereux détectés dans les eaux de oued Gourzi dressé mentionne quelques éléments : plomb, cadmium, cuivre, chrome, zinc. Il n'est plus possible que de prétendus agriculteurs défient la loi et menacent la santé du citoyen.


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