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“L'inacceptable cause”
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 31 - 08 - 2010

Résumé : Craignant que son état se complique, le médecin demande à Mohand de se rendre à son adresse. Mais Mohand ne trouve ni son mari ni son fils. Kahina est tout de même emmenée à l'hôpital. Si elle avait été consciente, elle aurait pu voir Sami amené au bloc opératoire en urgence…
32eme partie
-Bonjour Madame. Comment vous sentez-vous ?
- Fatiguée, murmure Kahina, en se redressant, aidée par la cardiologue qui venait prendre de ses nouvelles. J'ai mal aux bras, aux jambes et au cou. Mon Dieu ! Mais qu'est-ce que je fais ici ?
- Vous avez été amenée ici, hier soir, lui répond la cardiologue. Vous n'avez aucun souvenir de la nuit passée ?
- Non.
- Ne vous inquiétez pas ! Tout vous reviendra vite. Vous avez eu un malaise cardiaque, lui apprend la spécialiste. Le médecin de votre village a eu la bonne idée de vous amener ici. Dieu merci, ce malaise n'a laissé aucune séquelle.
- Vous croyez vraiment que ce trou de mémoire est passager ? Que mes souvenirs vont me revenir ? demande Kahina en se levant. Mais pourquoi suis-je dans le couloir ?
- Il y a des émeutes un peu partout dans la Kabylie, lui rappelle la cardiologue. Toute révolte ne se fait pas sans douleur.
- Les blessés ne se comptent plus apparemment, remarque-t-elle en s'approchant des jeunes installés dans le couloir. Tous ont subi une opération. Les pauvres. Si seulement cela pouvait changer quelque chose. Je me demande si mon fils est rentré d'Alger, si tout s'est bien passé pour lui.
Kahina devient blanche lorsque les évènements de la journée passée lui reviennent. Un infirmier l'aide à se rasseoir, alors que l'angoisse la reprenait de nouveau. Les yeux mouillés de larmes, elle se rappelle les affrontements entre les jeunes manifestants et la police anti-émeutes. Son fils pouvait être blessé ou même mort. Mais comment savoir ?
- Il y a eu des morts ?
- Quatre.
- Et les blessés, ils se comptent à combien ? Ils ont dû avancer un chiffre.
- Oui, pour l'instant, ils sont près de trois cents, l'informe l'infirmier. Il se peut que votre fils ne soit pas parmi eux.
- Y a-t-il une liste de vos blessés ? De ceux qui ont été admis ici ? l'interroge-t-elle depuis hier.
- Je peux vous voir si votre fils est ici.
- Je préfère voir de mes yeux, dit elle en s'accrochant à son bras. Mon Dieu, faites qu'il n'ait rien. Je ne supporterais pas qu'il lui soit arrivé malheur.
Au service des admissions, son nom ne figure pas sur les deux listes. Kahina qui croit avoir sauté leur nom, la relit une deuxième dois. Elle soupire de soulagement mais l'employé des admissions lui suggère une idée.
- Si vous voulez en avoir le cœur net, vous devriez aller voir les blessés venus hier soir. Ils sont nombreux à avoir été amenés ici, sans papier d'identité.
Kahina le remercie et refuse l'aide de l'infirmier.
- Je suis sûre que vous avez à faire, lui dit-elle. Je vais chercher toute seule.
Kahina n'aura pas à insister. L'infirmier venait d'être accroché par un vieux qui devait aussi chercher un fils ou un cousin. Kahina va d'une chambre à une autre puis d'une salle à une autre. Aucune trace de son fils dans cette aile de l'hôpital. Elle décide de retourner à l'étage où elle avait passé la nuit, peut-être que Sami était là-bas ? Qu'ils avaient passé la nuit dans le même couloir ? Ou peut-être qu'il allait bien et qu'il était en train de l'attendre à la maison ?
En voyant un téléphone dans le bureau d'une surveillante, Kahina ne demande l'autorisation à personne. Elle était seule et elle en profite pour composer son numéro de téléphone. Son cœur bondit dans sa poitrine quand on décroche dès la deuxième sonnerie.
à suivre
A. K.


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