Hand/Excellence dames: quatrième sacre consécutif pour le HBC El-Biar    Tennis/Circuit africain ITF/CAT : Alger accueillera deux étapes    L'Iran appelle à dénoncer les agressions de l'entité sioniste contre les civils    Campagne nationale de vaccination des enfants de moins de 6 ans dès dimanche prochain    BEM et Bac 2025: Le ministère de l'Education nationale exprime sa considération aux différents secteurs, instances et organes nationaux    Coupe du monde-2025: Kaylia Nemour en or aux barres asymétriques    La restructuration du CADC contribuera à la dynamique de l'industrie cinématographique    Finances : les réformes initiées ont atteint un stade avancé    BAC 2025: placement de plusieurs individus en détention provisoire, et condamnations à des peines de prison ferme pour fuite de sujets et de réponses    Journée mondiale des réfugiés: le HCR Algérie appelle à la solidarité et à l'action en faveur des réfugiés sahraouis    MAE iranien : les négociations à Genève se limitent aux questions nucléaires et régionales    ENTMV : 320 traversées programmées durant la saison estivale    El-Meniaâ : Divers projets pour améliorer le réseau électrique pendant la période estivale    Cour constitutionnelle: constatation de la vacance du poste de président, Mme Leïla Aslaoui assure l'intérim    Sortie de la 53e promotion de l'Ecole de Commandement et d'Etat-major de Tamenfoust    Oran: des recommandations pour la sauvegarde et la valorisation des archives manuscrites    Réunion de coordination entre le ministère de la Culture et la wilaya d'Alger pour la mise en œuvre du décret portant transfert de l'OREF    Boudjemaa salue les efforts de l'Etat en faveur de l'amélioration de la performance judiciaire et de l'instauration de l'Etat de droit    Bonnes nouvelles pour les femmes au foyer    Donald Trump appelle à la reddition de Téhéran    Le MCA a un point du titre, suspense pour le maintien    Vers l'intégration de 40 nouvelles spécialités dans le domaine numérique dès la rentrée prochaine    Rush sur le Parc de Mostaland    Seize joueurs pour préparer le championnat arabe    Succès retentissant de l'Algeria Bid Round 2024    quels impacts sur la sphère énergétique ?    Un lieu pour l'éveil des enfants à La Haye    « Abdelmadjid Tebboune n'a pas accordé d'entretien à des journaux français »    Déjouer toutes les machinations et conspirations contre l'Algérie    Les MAE de plusieurs pays arabes et musulmans condamnent    Campagne de sensibilisation autour des menaces sur les récoltes de la tomate industrielle    Au cœur des Hauts Plateaux de l'Atlas saharien, Aflou offre bien plus qu'un paysage rude et majestueux    L'USMA stoppe l'hémorragie, l'USMK enchaîne    La télévision d'Etat annonce une nouvelle salve de missiles contre l'entité sioniste    Une date célébrée à travers plusieurs wilayas de l'est du pays    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



CAERT : l'étude et son objet
Publié dans Liberté le 13 - 10 - 2010

C'est donc cela “les études et la recherche sur le terrorisme” ? Le CAERT, Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, a tout l'air de troquer sa vocation de dispositif de veille contre la menace terroriste contre celui d'observatoire des velléités néocoloniales occidentales, si l'on en juge par le discours de son directeur qui donnait une conférence, avant-hier, à Alger.
Tout en expliquant les facilités qui ont permis l'implantation de l'Aqmi au Sahel et les enjeux mafieux et économiques que la région renferme, Lies Boukraâ finit toujours par minimiser le péril Aqmi, le réduisant, tour à tour, à “un leurre” ou à “l'arbre qui cache la forêt”, la forêt en question étant faite de visées néocoloniales. Comme si la présence occidentale avait besoin de l'Aqmi pour se renforcer au Sahel.
“L'Aqmi n'est pas le véritable danger pour les pays du Sahel, comme veulent bien nous le faire croire les Occidentaux, mais c'est l'ingérence étrangère dans la région”, parce que l'Aqmi est “militairement prenable”, nous dit le directeur du CAERT. À se demander pourquoi un Centre africain dédié à ce phénomène, qui n'est qu'un “leurre”, un “arbre” et qui “n'est pas un véritable danger”, et qui, de toute manière, est “militairement prenable” !... Sans nous dire par quelle armée, quels moyens et dans quelles conditions l'Aqmi serait-elle “prenable”. Et si cela était vrai, on l'aurait su depuis vingt ans que le monde, et l'Algérie en particulier, sont confrontés aux assauts meurtriers d'Al-Qaïda et de ses démembrements.
Le conférencier va jusqu'à faire l'amalgame entre la situation au Darfour et celle au Sahel, entre un ethnocide suscité ou, au moins, couvert par le pouvoir politique central d'un Etat, avec la complaisance solidaire des régimes du continent et un espace de déploiement du mouvement terroriste islamiste international. L'essentiel est que les deux conjonctures peuvent donner prétexte à l'ingérence étrangère. Pourtant, si les deux contextes peuvent la faciliter, ils ne sont certainement pas le fait de quelque intention néocoloniale. Le terrorisme islamiste est d'abord de nature endogène, même si le contexte géopolitique lui facilite la tâche.
Tout est dit comme si l'organisme africain voulait quitter sa vocation antiterroriste et botter en touche vers les poncifs anticoloniaux. Car, si l'Afrique en général, et les pays du Sahel en particulier sont colonisables, c'est d'abord par la faiblesse stratégique collective et individuelle des Etats concernés. Que peut faire, en effet, le Niger, en l'état actuel de son économie, sinon de vendre son minerai d'uranium à une puissance nucléaire ? Que peut faire la Mauritanie, en l'état actuel de ses moyens, sinon de concéder ses eaux poissonneuses à une puissance de la pêche ? Et que peut faire l'Algérie, en l'état actuel de sa politique économique, sinon de vendre ses réserves d'hydrocarbures à des multinationales pétrolières ?
“Les études et recherches” sont stériles quand elles veulent éviter d'affronter la réalité de leur “objet”.
La démarche, censée être celle de l'Union africaine, ne nous aide pas beaucoup, s'il s'agit de redécouvrir le risque colonial et néocolonial, là où il est question de saisir la réalité du terrorisme islamiste.
M. H.
[email protected]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.