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L'ONU à Rabat pour relancer les négociations
Ban Ki-moon au Maroc et Christopher Ross dans la région
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2010

Détricoter les tergiversations marocaines ou enfoncer l'Onu dans le discrédit ? Tel est le dilemme du SG de l'Onu et de son représentant dans le dossier du Sahara occidental. Ils seront ensemble au Maroc !
Hasard du calendrier ou nouveau coup fourré contre le peuple sahraoui ? Le SG de l'Onu et son ambassadeur pour le Sahara occidental ensemble au Maroc ! Alors que Ban Ki-moon, qui se trouve déjà à Marrakech pour assister à la troisième édition de la World Policy Conference (WPC), consacrée à la “Gouvernance mondiale”, sera lundi à Rabat en visite officielle, Christopher Ross, lui, entamera, le lendemain mardi, une nouvelle tournée maghrébine, en perspective de la prochaine série des réunions informelles sur le Sahara occidental qui se tiennent aux Etats-Unis. Pour les observateurs, le patron de l'Onu accompagne son ambassadeur pour essayer de rendre à raison les dirigeants marocains et les inciter à se plier aux résolutions onusiennes sur le règlement de ce dernier conflit de décolonisation dans le monde. Mais le Maroc a, d'ores et déjà, laissé entendre que pour lui, il n'est pas question d'abandonner sa posture et, qu'au contraire, l'arrivée simultanée de ces hôtes ne signifie pas moins qu'un appui à ses prétentions et faits accomplis sur son voisin que lui a livré l'Espagne sur un plateau en novembre 1974. Christopher Ross reprend donc son bâton de pèlerin, et c'est le cas de le dire, pour une nouvelle tournée régionale dans le Maghreb. Son objectif : tenter de rapprocher les positions des parties en conflit, en perspective de la prochaine série des réunions informelles qui aura lieu, selon l'annonce le 11 octobre par le bureau du SG de l'Onu, en novembre prochain. Au cours de sa visite dans la région, l'émissaire onusien mènera des consultations avec les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et les Etats voisins, l'Algérie et la Mauritanie. Les deux réunions informelles entre les parties ont eu lieu en août 2009 à Dürnten, en Autriche, et en février 2010 dans le comté du West Chester aux Etats-Unis, sous les auspices de Christopher Ross, après que son prédécesseur eut été renvoyé pour alignement sur les thèses marocaines. Ross ne verra ses interlocuteurs que le lendemain des discussions qu'aura Ban Ki-moon avec le roi Mohammed VI et dans lesquelles le dossier du Sahara occidental occupera sans conteste une place centrale. Ban Ki-moon se rend au Maroc pour, officiellement, assister à la World Policy Conference, un forum sur la gouvernance mondiale, organisé par l'Institut français des relations internationales (IFRI). L'Onu, de fait, ne peut pas éternellement se déjouer de ses responsabilités dans la question du Sahara occidental, un territoire qui relève encore de son comité de décolonisation. À moins de ne se décrédibiliser entièrement, comme elle l'est dans le dossier de la Palestine où Israël fait comme bon lui semble en toute impunité. L'enjeu de la mission de Ross est à ce niveau. La politique de tergiversations et de fuites en avant a des limites, et les Sahraouis menacent de reprendre la guerre après avoir procédé à toutes les concessions qui n'aliènent leur droit souverain à l'autodétermination. De toutes les façons, Ban Ki-moon est lui aussi dos au mur. Il doit se ressaisir, d'autant que dans son dernier rapport sur la question sahraouie, il avait exprimé du bout des lèvres son pessimisme ! En exhortant les parties en conflit à élaborer des positions “plus créatives”, n'avait-il pas pris le contre-courant des principes de l'organisation dont le mandat lui a été confié par les pays de la planète ? Dans ce dossier, rien ne prête à confusion, c'est un cas de décolonisation et l'Onu avait été fondée, entre autres, pour terminer les processus d'indépendance des peuples. Les mécanismes existent et ils ont été encore mis en œuvre pour Timor, il y à peine quelques années. Ceci étant, Ban Ki-moon ne connaît que trop bien les blocages et verrous à lever, pour assurer la continuité de la mission de son ambassadeur. La dernière résolution de la quatrième commission de l'ONU a réitéré l'appui de l'ONU au processus de négociation pour résoudre ce conflit. Le Front Polisario a toujours montré sa prédisposition à s'inscrire de bonne foi dans un processus sérieux de négociation pour mettre fin à ce conflit. La position de l'Algérie a constamment reposé sur les principes de l'Onu et la voie d'une paix négociée. Mais les dirigeants marocains ne recherchent qu'une négociation de confirmation de leur position qui est de considérer le sol qu'occupe leur armée comme leur province. Tout au plus, il pourrait être reconnue plus tard, beaucoup plus tard, une relative autonomie aux Sahraouis, mais sans porter atteinte à la marocanité de leur territoire. Alors que le Polisario s'attache toujours fermement à l'option du référendum, version indépendance, Mohammed VI la juge dépassée (!) et irréalisable (!). Une attitude qui tranche avec le vœu de la communauté internationale, dans le seul but de faire perdurer le conflit du Sahara occidental. Ainsi, à l'image des quatre rounds de Manhasset et de la réunion informelle de Vienne, le
2e round de négociations à huis clos qui s'est tenu dans la banlieue de New York, les 10 et 11 février dernier, n'avait débouché sur aucun développement substantiel. Faut-il espérer cette fois ? Nous verrons à l'issue de la tournée de Ross ce qu'il est advenu côté marocain de la résolution de la quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU, adoptée le 11 octobre et réitérant l'appui des Nations unies au processus de négociations sur le Sahara, “appelant de nouveau toutes les parties et les Etats de la région à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel, et les uns avec les autres”, pour atteindre “une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”. Le ministre des AE de la République sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, s'était félicité de cette résolution, soulignant que durant une semaine, les membres des Nations unies, individuellement ou collectivement, ont multiplié les appels pour l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui ainsi que pour l'organisation du référendum dans les plus brefs délais en vue de mettre fin à l'occupation illégale de (notre) pays par le Maroc. Plusieurs pays ont aussi tenu à dénoncer les violations systématiques des droits de l'homme par l'occupant marocain ainsi que le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, a encore déclaré le ministre sahraoui.


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