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L'Algérie doit revoir ses ambitions à la hausse
Un enseignement majeur du Salon international des énergies renouvelables
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2010

Notre pays affiche des objectifs très modestes en matière de développement des énergies renouvelables alors que dans le monde, ce créneau a le vent en poupe.
Pour sa première édition, clôturée jeudi, le Salon international sur les énergies renouvelables, les énergies propres et le développement durable, organisé par Myriade Communication, à Tamanrasset, aura drainé beaucoup de participants et a suscité des débats intéressants. Pour beaucoup, l'enjeu de développement des énergies renouvelables en Algérie est important, en termes environnemental mais aussi économique.
M. Farsi Hichem, chargé de mission Senior à la compagnie New Energy Algeria, relève que la majeure partie du parc national de production d'électricité fonctionne au gaz naturel.
Les recettes d'exportation du pays proviennent principalement des hydrocarbures, d'où, souligne-t-il, la nécessité de préparer l'après-pétrole. M. Farsi, explique que le gisement solaire algérien est le plus important dans le bassin méditerranéen, avec une durée moyenne d'ensoleillement par an entre 2 650-3 500 h et une énergie moyenne reçue au sol par an entre 1 700-2 650 kWh/m2.
Le cadre juridique existe, a-t-il ajouté, citant la loi n°99-09 relative à la maîtrise de l'énergie (1999), le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie, la loi n°02-01 relative à l'électricité et à la distribution du gaz par canalisations (2002), le décret exécutif n°04-92 relatif aux coûts de diversification de la production d'électricité (2004), la loi n°04-09 relative à la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable (2004) et le Fonds national pour les énergies renouvelables (2009). Il ne reste que la volonté politique. Et sur ce plan, notre pays affiche des objectifs très modestes en matière de développement des énergies renouvelables. Alors que dans le monde, les énergies renouvelables ont le vent en poupe, l'Algérie affiche des ambitions modestes. M. Boukhalfa Yaïci, responsable projets Energies renouvelables à Cevital, cite entre autres, le cas de la Tunisie, qui a affiché un plan solaire de 2 milliards d'euros (2010-2016), prévoyant un projet d'une usine de fabrication de modules PV
(14 MW) vers 2014.
D'autres affirment que le programme tunisien se donne, dans le domaine des énergies renouvelables, des objectifs ambitieux, notamment la multiplication par cinq de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie. Pour réaliser ces objectifs, la Tunisie a élaboré son Plan solaire tunisien (Pst), dans le cadre des projets internationaux similaires, à l'instar de Desertec, Transgreen et Sahara Solar Breeder. Le Pst, qui comprend 40 projets, cherche à transformer la Tunisie en une plate-forme internationale de production et d'exportation dans l'industrie et l'énergie solaire. Le Plan solaire marocain est doté d'une enveloppe de 9 milliards de dollars (2010-2020), pour un marché de l'ordre de 100 000 foyers (10 à 15 MW). La société MedZ a annoncé qu'elle allait produire 130 MW. Les Emirats arabes unis (EAU) ont annoncé le projet d'une ville 100% écologique de Masdar Initiative (22 milliards dollars de budget jusqu'en 2030… En Algérie, la commission de régulation d'électricité et du gaz (Creg) parle de l'introduction de 6 à 8% des énergies renouvelables dans le bilan énergique global du pays à l'horizon 2020. C'est peu pour un pays qui regorge de soleil.
Selon un représentant d'ABB, la région Afrique du Nord et le Moyen-Orient est une des régions du monde les plus favorables aux énergies solaires. Il serait moins cher de produire de l'électricité par CSP en Afrique du Nord et l'envoyer à travers la Méditerranée en Europe, plutôt que de la produire par la centrale solaire à concentration (CSP) au sud de l'Europe. C'est pour cela qu'elle suscite l'intérêt des entreprises étrangères, notamment européennes.
Sonelgaz, New Energie Algeria, Cevital et les autres…
En Algérie, des entreprises publiques et privées affichent leurs ambitions et annoncent des projets dans ce domaine et certaines comme Sonelgaz, New Energie Algeria (NEAL), ou Cevital veulent se positionner en leader. Le groupe Sonelgaz en intégrant la société Rouiba Eclairage dans son giron semble avoir donné le signal. En intégrant en son sein, Rouiba Eclairage, Sonelgaz s'engage résolument dans l'industrie du photovoltaïque. Pour concrétiser ces objectifs, le groupe Sonelgaz a chargé sa société d'engineering, de créer un projet d'usine de fabrication de modules photovoltaïques dans le périmètre de la zone industrielle de Rouiba (Alger). Cette future entité, d'une capacité de 50 MW, devrait entrer en activité en septembre 2012.
Aujourd'hui, on est à l'examen des offres techniques pour le choix d'un partenaire. Il faut dire que Sonelgaz a déjà une petite longueur d'avance sur ses concurrents nationaux. À la fin des années 90, le ministère de l'Energie et des Mines avait sollicité Sonelgaz pour le raccordement d'une vingtaine de villages à l'énergie solaire dans le cadre du programme de l'électrification rurale.
Ces villages, isolés, au nombre de foyers réduits et dispersés, sont situés dans le Sud. 18 villages ont ainsi bénéficié de l'énergie solaire en photovoltaïque. Le programme qui pourtant a donné satisfaction, a été arrêté en 2001, sur décision du ministère de l'Energie, nous a-t-on dit.
Avec l'expérience acquise par Sonelgaz, on évoque le lancement d'un autre programme qui touchera aussi 18 villages dans le sud du pays. Créé en 2002, en partenariat entre Sonatrach (45%), Sonelgaz (45%) et le groupe privé Semoulerie industrielle de la Mitidja (SIM), New Energy Algeria (NEAL) se positionne comme un développeur de projets dans le domaine des énergies renouvelables, particulièrement dans la filière de production d'électricité à partir des technologies solaires CSP. La centrale électrique à cycle combiné gaz-solaire de 150 mégawatts de Hassi-R'mel entrera en activité prochainement, mais NEAL a déjà deux autres projets dans le pipe. M. Farsi Hichem, chargé de mission, a évoqué deux autres projets à Meghaïr et à Naâma. “En vue du lancement du deuxième projet d'envergure nationale, le projet Solar Power Plant Two (SPP2) sera constitué d'une centrale hybride solaire CSP/gaz combinée à une station de dessalement d'eau saumâtre à Meghaïr”, a annoncé M. Farsi Hichem, chargé de mission Senior à la compagnie New Energy Algeria. L'étude de faisabilité a démarré à la mi-2010. La centrale aura une capacité installée de 470 MW. La capacité installée de la partie solaire CSP est de l'ordre de 70 MW.
M. Farsi évoque aussi un autre projet à Naâma. Des études d'identification de sites pour la production d'électricité à partir de l'énergie solaire en particulier le solaire (CSP) dans le cadre du projet Empower. Par ailleurs, NEAL pilote des projets institutionnels liés au développement à grande échelle des énergies renouvelables en Algérie, en particulier la création et la mise en place de l'Institut algérien des énergies renouvelables (IAER).
Le groupe Cevital compte aussi lancer une usine intégrée de panneaux solaires à couche mince pour une production annuelle estimée au minimum 500 mégawatts destinés au marché national et à l'exportation. Cevital s'appuie sur son savoir dans le verre et dans les centrales électriques, pour réaliser en partenariat (participation de plusieurs investisseurs nationaux (51%) et étrangers (49%), cet investissement évalué à plus de 50 millions d'euros (40% en fonds propres et 60% en endettements). M. Yaïci Boukhalfa, responsable projets Energies renouvelables à Cevital, indique que le groupe entend jouer un rôle leader dans la région grâce à ses capacités industrielle, financière et managériale.
Evoquant les contraintes qui pourraient retarder le développement des énergies renouvelables, le responsable de Cevital, cite, entre autres, l'absence de positionnement stratégique, le manque de visibilité sur le développement des énergies renouvelables en Algérie, l'absence d'une industrie dédiée aux applications du CSP, PV et de l'éolien et l'absence de compétences pour étudier, fabriquer, construire et exploiter des centrales de plusieurs centaines de MW.
Par ailleurs, indique M. Yaïci, les coûts de l'énergie traditionnelle qui sont bas et soutenus représentent une barrière importante qui ne peut être réduite que par la mise en place de mécanismes (feed-in-tariff, MDP, crédits concessionnels, dons, etc.).
Si les intervenants s'accordent sur le développement des énergies renouvelables, ils sont partagés sur le choix technologique et les procédés de fabrication.


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