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Les belles démones : ces femmes écrivaines dans le pays de “la yajouz” ! (3/3)
SOUFFLES…
Publié dans Liberté le 04 - 11 - 2010


Livre de provocation !
Dans un autre roman de Siba El Harz intitulé Les autres (Al Akharoune) paru à Beyrouth en 2006, des gens scrutent les intimités des autres. Un texte où tout est consommable : les femmes, les musiques, les prières, l'astrologie. Le roman de Siba El Harz est plus complexe et plus compliqué que celui de Rajaä El Saneê. Il est plus courageux. Un texte sur le cœur, le corps et la jalousie. Au centre du roman, une étudiante en conflit avec sa copine de classe, exposant sans tabous les intimités, les rêves et les blocages. Les autres est un livre de provocation. Existe-il une littérature, une vraie littérature, sans provocation ? La provocation non gratuite. Avec le roman Les autres de Siba El Harz, nous sommes dans Al Katif, une ville saoudienne. Dans une écriture charnelle, l'écrivaine expose avec précision et désir l'univers curieux des lesbiennes. Un roman sur la tromperie et le libertinage.
Femmes pécheresses, femmes péchées !
Zayneb Hafny est une autre romancière saoudienne de cette génération des belles démones ! Elle est plus courageuse et plus confirmée que les précédentes. Zayneb Hafny a publié plusieurs livres : nouvelles, poésie et romans : La danse aux tambourins (Arraks âla addaf) Il y a des choses qu'on oublie (hounaka achyaoune taghib), Je ne pleure plus (Lama aoud abky), Des jambes enroulées (Sikanes moultawiya) et Traits (Malamih). Son roman Malamih (traits) a été hautement reçu par le lectorat arabe. Un texte écrit sur le monde des lesbiennes et des homosexuels dans un royaume wahhabite. Dans ce roman, on rencontre un homme qui autorise sa femme à faire l'amour avec un autre homme. Dans ce roman, l'argot saoudien bouscule délibérément la langue arabe classique dans le sens de la surprise. Le roman Femmes pécheresses (Nissaou al mounkar) de Samar El Mougreen est un autre texte où une jeune femme Sara, pendant huit ans, essaie d'arracher son droit au divorce. Elle fuit son pays en direction de Londres, en compagnie de son amant. De retour à Riyad, Sara est arrêtée par les milices de la morale et mise en prison. Un roman qui dénonce la violence contre la femme et réclame sa libération du hidjab. Dénonce l'hégémonie de la tutelle islamique qui fait de la femme, durant toute sa vie, une mineure et une infirme. Dans un court roman de Warda Abdel Malek (pseudonyme d'une femme qui, par peur, a préféré cacher son vrai nom) intitulé : El Awba (l'extase) paru à Beyrouth en 2006, le personnage principal, une jeune femme, raconte les détails de sa nuit nuptiale où le mari est une machine sexuelle et le mariage un viol. Pour se venger de son mari, la jeune femme tisse une relation avec un autre homme, l'homme-sauveur. Dans et par cette aventure, l'héroïne cherche le goût de la liberté sexuelle pour contrer l'hypocrisie et la tricherie. Le roman El Awba de Warda Abdel Malek a été interdit dans les pays du Golfe. Dans Al Awba, tout le monde est assoiffé du corps et à la liberté : “Les anges, eux aussi, regardent l'art du sexe avec extase et appétit”, écrit la romancière p.52. Ce flot de textes romanesques courageux et libres, écrit par des femmes saoudiennes est sans doute le signe d'une société en mouvement, d'une société qui veut se changer. Dans cette société où tout est permis mais dans la clandestinité, la mutation se prépare par la femme et par la littérature. Cette expérience littéraire saoudienne pleine de refus et de révolte nous rappelle le combat mené par la littérature hongroise. Celle de Havel, Hasek, Kundera, Hrabal, Vaculik, etc. Contre le régime communiste d'avant la perestroïka.
A. Z.
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